La carapace O’Neill.

Infranchissable. Dure, froide, implacable, un bois solide et incassable.

J’avais passé huit années à essayer d’aller au delà. Petit à petit j’avais usé de toutes mes ressources. J’avais touché le bois, je l’avais lissé, gratté…

J’avais eu la chance…

Heures après heures, jours après jours, années après années d’entrevoir derrière cette carapace, derrière ce mur, des petites étincelles de lumières…

Minuscules les premiers temps, plus lumineuses au fur et à mesure…

Elles étaient devenues de vraies étoiles sur un mur gris et sombre…

J’avais pu apprendre des petits bouts de lui, il m’avait fait entré dans son monde, dans ce monde si secret et si rempli de mystère et de magie. Ce monde qui n’appartenait qu’à lui.

Quand je creusais trop que je cherchais à aller trop loin. Quand je perdais patience et que je voulais tout découvrir… Tout connaître de cette homme.

Il reconstruisait son mur, sa distance. Cela mettait insupportable.

Mais à force de bonne volonté, de patience, d’attentions et surtout grâce à notre amour.

Un chemin de lumière s’est enfin formé. Une ligne droite vers son cœur. Vers Lui. Vers Jack O’Neill.

En ce jour puis-je croire enfin en mon destin ? A présent je peux affirmer que ces huit années avaient un but : LUI.

Le destin est-il vraiment ce chemin tracé dès notre naissance ? Existe-t-il vraiment ?

Nos supposés choix ne sont-ils pas que pure utopie sur un chemin déjà prédéfini ?

Je ne peux rien affirmer si ce n’est que la destinée de Samantha Carter n’était complète que lié avec celle de Jack O’Neill.

Mes huit années n’était pas vaines…

Bien sûr Jack O’Neill reste et restera toujours un homme qui surprend, un homme imprévisible que je découvre chaque jour.

Mais je suis entrée. J’ai franchi le mur. Enfin. Notre amour a surmonté la carapace O’Neill.

J’ai traversé son cœur. Je suis dans ses bras. Et je découvre tous les recoins de son monde si spécial et si magique.

Je ne fais plus qu’un avec Jack O’Neill.