Un choix difficile
Jack sortit de sa salle de bain et la vit. Elle était splendide, allongée là sur son lit, vêtue d’une robe de soie rose. Il la regarda étonné, mais il était agréablement surpris par cette initiative, il y a quelques temps il n’aurait jamais cru cela possible. Elle lui rendit un sourire radieux.
- Qu’attendez-vous pour venir me rejoindre mon Général ? dit Sam avec un regard espiègle.
- Ben c'est-à-dire que… hésita-t-il un instant. Mais c’est vrai, qu’est ce que j’attends ?
Sam rit spontanément tandis que Jack s’approchait. Il s’assit à côté d’elle sur le bord du lit et la contempla, des étoiles dans les yeux. Il voulu lui caresser les cheveux. Mais à peine eut il effleuré une boucle blonde que… Hoooon hoooonn. Une alarme se mit en route. Jacob Carter sortit de l’armoire de Jack.
- Jack voyons, ma fille est déjà promise à ce charmant jeune homme, dit-il en faisant sortir Pete de la même armoire.
- Bonjour chérie, bonjour Jack ! s’exclama le jeune homme d’un air niais.
- Mais… Tenta de riposter Jack.
Mais alors que l’alarme criait toujours, Georges Hammond arriva dans la pièce par le même moyen que Jacob et Pete.
- Jack, tu connais le règlement de l’armée…
- Oui, oui, oui… Mais nous pourrions en discuter calmement si vous faisiez cesser cette alarme !
L’alarme… L’alarme ! OUI ! L’ALARME !
SGC : Appartements du Général O’Neill
Jack se réveilla en sursaut. L’alarme de la base sifflait, il y avait une activation de la porte des étoiles. Il sauta du lit de camp qu’il utilisait quand il n’avait pas le temps de rentrer chez lui le soir. Sa montre indiquait 4 heures du matin.
Dix minutes plus tard le général sortit en trombes dans les couloirs. Il fit de son mieux pour arriver le plus vite possible dans la salle d’embarquement, sans heurter le personnel de la base.
Quand il arriva finalement devant la porte des étoiles, SG1 était déjà arrivé. L’archéologue remarqua tout de suite l’essoufflement et la tenue pas très soignée de Jack.
- Bien dormi Jack ?
- Ça aurait pu être mieux, bailla-t-il. Ça n’a pas arrêté cette nuit ! Et votre mission, ça s’est bien passé ?
- Le colonel Carter s’est légèrement blessée, répondit Teal’c.
- Je vais bien, c’est juste une égratignure, mais nous avons ramené ceci.
Le jaffa présenta une pierre sphérique au général. Celui-ci la prit en main et l’examina d’un air sceptique.
- Et qu’est ce qu’il a de spécial ce caillou ? Whou !
La pierre se mit à briller faiblement et Jack la lâcha automatiquement. Le colonel Carter se lança dans quelques « petites » explications.
- Cette pierre dégage une légère intensité d’énergie qui ne semble avoir aucune source. Apparemment elle semble pouvoir produire de la lumière dans certaines conditions, probablement la concentration ionique entre-t-elle en jeu…
- Hop, hop, hop ! coupa son supérieur. C’est bon ! Je ne veux pas connaître la suite, faites en ce que vous voulez. Et vous allez bien, votre blessure ne vous fait pas trop mal ?
Il regarda la plaie sur le bras de la jeune femme.
- Non, ça va, j’ai juste trébuché sur un bloc de pierre et je suis tombé sur le bras.
- Alors vous deux, allez poser votre joli caillou dans la réserve. Et vous Carter, allez dans mon lit.
Sam, Daniel et Teal’c le fixèrent avec des yeux étonnés. Teal’c leva le sourcil plus haut que jamais et le visage de Sam vira au rouge pompier. Il y eu un blanc de parole pendant 10 secondes.
- Quoi ? demanda Jack ne comprenant pas ce qui se passait.
- Vous avez demandé au lieutenant-colonel Carter de vous rejoindre dans votre lit, répondit calmement Teal’c.
- Ah non ! répliqua Jack du tac au tac.
- Ah si ! confirma Daniel déconcerté.
- Non, j’ai dit « Carter, allez à l’infirmerie ».
- Ce n’est malheureusement pas le cas, assura le jaffa son sourcil toujours levé.
- Ça doit être la fatigue… dit Samantha sans en être sûre elle-même.
- Oui ! La fatigue, fit Daniel sur un ton ironique.
- Oui ! La fatigue, répéta Jack sur un ton cette fois très sérieux. Bon je crois que je vais aller me recoucher. Bonne nuit à tous.
SGC : Bureau du général O’Neill
Vers 9 heures, Jack O’Neill était affalé sur son bureau. De temps en temps il bougeait vaguement pour avaler une gorgée de son quatrième café de la matinée. Son métier l’avait habitué à être opérationnel même sans dormir pendant plusieurs jours, mais sur le terrain c’était l’action qui le tenait éveillé. Alors qu’à présent la seule action était celle de remplir des dossiers.
Le général prit son courage à deux mains et déplaça son bras pour regarder l’heure. Neuf heures et six minutes, il restait encore vingt-quatre minutes avant son débriefing avec SG1. Qu’allait-il bien pouvoir faire pendant ce temps ? Il avait d’ores et déjà abandonné l’idée de finir sa paperasse en retard mais il ne pouvait pas s’endormir. Il eut une idée. S’il allait voir son colonel préféré, par exemple !
Quand Jack arriva quelques minutes plus tard dans le laboratoire de Sam, il la trouva sans surprise, travaillant sur la pierre ramenée dans la nuit.
- Bonjour Colonel. Comment allez-vous aujourd’hui ?
- Bien… Le médecin a dit que mon bras sera comme neuf ce week-end.
- Tant mieux… Alors qu’est ce que vous faites de b…
Elle se tourna vers lui.
- Mon général…
- Carter ?
- C’est dur à dire… Pete et moi, c’est fini. Le mariage a été annulé.
- Génial, euh, je veux dire… Pourquoi ?
- La vérité est que j’ai rompu avec Pete parce que j’ai réalisé que je ne l’aimais pas. Si je me suis lancée dans cette relation c’est parce que…
Chaque mot semblait lui faire mal. Elle marqua une pause pour se donner le courage d’aller jusqu’au bout. Jack la regardait attentivement. Il ne voulu pas l’interrompre de peur qu’elle ne puisse pas reprendre même si il se doutait de ce qui allait suivre. Il voulait l’entendre une fois pour toutes après huit ans de mutisme gêné.
- Si je me suis lancée dans cette relation c’est parce que je voulais sortir d’une situation douloureuse qui ne menait nulle part depuis plus de sept ans. Mais je me suis rendue compte que je ne serais jamais heureuse si je n’explorais pas toutes les possibilités. Je ne veux plus de barrières inutiles comme les grades, je veux enfin vivre. C’est pour ça que je vous dis tout cela… Jack je veux vous dire que je vous…
- Je sais, répondit-il simplement avant de l’embrasser.
Leurs lèvres mirent plusieurs minutes avant de se séparer. Jack regarda autour de lui.
- Tiens, il n’y a pas d’alarme cette fois !
- Quoi ?
- Rien, c’est juste une blague entre moi et moi.
- Mais cette fois vous en avez le droit, prononça une voix derrière lui.
Jack se retourna et vit Daniel entrer dans le laboratoire.
- Vous avez le droit, regardez dans cette glace, dit-il en montrant un miroir accroché au mur.
Le général O’Neill s’approcha et regarda son reflet. Ce qu’il vit dans la glace n’était pas lui, mais le visage de Pete Shanahan. Il ne compris pas tout de suite ce qui se passait.
- Et oui Jack, vous êtes Pete à présent. Vous avez le droit d’embrasser Sam, dit Daniel.
Jack qui croyait à une blague toucha son visage et vit que dans le miroir Pete faisait exactement le même geste. Il réalisa qu’il ressemblait trait pour trait à Pete :
- Aaaaaahhhh ! NOooON, PAS PETE !!! cria-t-il avec horreur.
SGC : Salle de Briefing
Il était dix heures mois le quart, SG1 était réunis depuis un bon moment dans la salle de briefing mais le général O’Neill n’était toujours pas là.
- Un quart d’heure de retard, ça ne lui ressemble pas, remarqua Samantha Carter.
- Oui, depuis qu’il est général, il est toujours assis ici dix minutes en avance à faire des avions en papier, confirma Daniel.
- Il est peut être dans son bureau, dit Teal’c en se levant pour se diriger vers la pièce en question.
- Je ne pense pas, dit Daniel, j’ai frappé à sa porte en arrivant et je n’ai eu aucune réponse.
Teal’c frappa à la porte du bureau. Rien. Il réitéra son essai : pas plus de succès. Il se décida à ouvrir la porte et à jeter un coup d’œil à l’intérieur :
- Je comprend pourquoi il n’était pas là, annonça-t-il calmement le jaffa.
Les deux autres accoururent et découvrirent Jack O’Neill, très occupé à dormir devant un dossier ouvert. Les trois amis rirent devant ce spectacle.
- Il faudrait peut être le réveiller, proposa Sam.
- Oui, je crois que ce serait une sage décision, approuva Teal’c.
- D’accord mais alors à moi l’honneur, dit Daniel en se dirigeant vers Jack.
L’archéologue s’approcha du bureau et mis sa bouche près de l’oreille Jack. Il s’apprêta à dire quelque chose quand celui-ci ouvrit grand les yeux :
- Aaaaaahhhh ! NOooON, PAS PETE !!! cria-t-il avec horreur.
Daniel fit un bond en arrière et tomba sur les fesses tout en laissant échapper un cri de frayeur. Sam et Teal’c ne purent retenir leurs rires devant cette scène. Jack revenait peu à peu à la réalité pendant que Daniel se relevait.
- Jack, vous êtes malades ? Vous m’avez fait une peur bleue !
- Ah bon ?
- Oui, vous avez hurlé alors que je voulais vous réveiller.
- Ah c’était un cauchemar, j’ai rêvé que j’étais…
Il hésita pendant quelques secondes.
Non, ne prononce pas le mot « Pete » Jack… Surtout pas devant elle…
- … devenu quelqu’un d’ennuyeux à mourir, inventa-t-il.
Bien joué Jack, se dit-il, en plus ce n’est pas vraiment un mensonge.
- Pourtant ce n’est pas ce que l’on a entendu, fit remarquer Daniel en faisant exprès de mettre les pieds dans le plats.
- Ah oui ? Qu’est ce que j’ai dit ? demanda le général inquiet.
- Vous avez dit « Non pas Pete », répondit Teal’c.
La situation devenait gênante pour Jack mais aussi pour Sam. Elle se décida à l’aider à se sortir d’embarras :
- Vous parliez sûrement d’une ancienne connaissance, mon général.
- Oui, c’est ça, pas du tout de l’autre Pete, mentit Jack. Si vous n’avez rien d’autre à me dire vous pouvez disposer.
- Et le débriefing ? demanda Teal’c.
- Ouch, c’est vrai je l’avais oublié. En plus nous sommes déjà en retard de vingt minutes, dit-il en regardant sa montre. Je ne m’en étais pas rendu compte.
- Le temps passe vite quand on dort, fit remarquer Daniel.
- Et bien je décale le débriefing à cet après-midi. De toute façon j’ai quelque chose à faire.
En disant cela Jack sortit rapidement de la pièce.
SGC : Salle de Sport
Quand Teal’c arriva dans la salle de sport de la base, cela faisait une demi-heure que Jack frappait comme un forcené sur un punching ball.
- Vous allez bien O’Neill?
- Oui, c’est très relaxant, vous devriez essayer.
- C’est pour cela que vous avez reporté le débriefing ?
- Oui. Je ne sais pas si vous avez remarqué mais depuis la nuit dernière je suis un peu… Fatigué.
- Vous paraissez effectivement perturbé. Je veux dire plus que d’habitude.
- Merci Teal’c, j’apprécie toujours vos compliments.
Le jaffa inclina la tête en réponse.
- Si je suis ici, continua Jack, c’est pour essayer de me réveiller. Je ne supporte pas l’inactivité, ça me rend dingue.
- Je m’en étais rendu compte.
- Je préfère être en forme pour le débriefing pour ne pas faire de gaffe comme hier. Alors c’est pour ça je suis ici à m’entraîner.
- Puis-je me joindre à vous O’Neill ?
- Avec plaisir Teal’c, mais pas trop fort, j’ai encore les bleus de notre dernière partie de ping pong.
Les deux hommes s’entraînèrent jusqu’à l’heure du repas. Jack semblait requinqué. Les deux briefings de l’après-midi lui parurent ne durer que quelques minutes. L’heure du débriefing avec SG1 arriva rapidement.
SGC : Salle de Briefing
Les quinze premières minutes du débriefing se passèrent comme d’habitude. Sam, Teal’c et Daniel firent le récit de leur dernière mission. Daniel était en train de raconter comment ils avaient trouvé la pierre.
- Le chef du village nous a montré ce temple qui était érigé pour honoré des « ancêtres », probablement les anciens, et attendre qu’ils reviennent. Quand nous sommes entrés j’ai pu voir avec déception que l’architecture n’était pas celle des anciens, beaucoup trop primitive. Mais il y avait des reliques d’objets des anciens.
- J’ai tout de suite vu sur mes appareils une faible source d’énergie, continua Sam. J’ai cru tout de suite qu’il s’agissait d’un E2PZ épuisé, mais il s’agissait de la pierre que vous avez vue cette nuit. Là j’ai tout de suite compris que je devais enfin vous avouer mon amour.
Jack la regarda étonné mais il ne lut rien de spécial sur son visage. Puis il regarda Daniel et Teal’c, ils n’avaient pas plus de réactions.
Tu perds les pédales Jack, fais comme si rien ne se passait.
- Tout va bien mon Général ? Demanda la femme voyant son expression.
- Oui… Vous disiez ?
- Je disais que j’ai tout de suite compris que cette pierre pourrait nous être utile si nous trouvions sa fonction. Mais pour l’instant les quelques tests que j’ai faits nous n’ont rien appris si ce n’est qu’il ne faut pas que vous continuiez à cacher vos sentiments. Parce que je sais que vous m’aimez aussi.
N’écoute pas Jack, ce n’est pas vraiment ce qu’elle dit.
- Le colonel Carter a raison, dit Teal’c d’un ton naturel. Si ce n’est qu’une histoire de règlement militaire, cela peut s’arranger pour un général.
Non, non, non et non ! Je n’écoute pas, tatadadilala. Je ne fais pas attention.
Jack faisait son possible pour avoir l’air sérieux malgré ce qu’il croyait entendre.
- Jack ! interpella Daniel alors qu’il semblait parler tout à fait banalement. Vous allez écouter Teal’c ? Vous n’allez pas continuer à faire comme si de rien était. A force d’attendre vous allez louper votre chance à tous les deux.
Concentre-toi Jack et tu vas pouvoir entendre ce qu’ils disent vraiment.
- Avec Pete ce n’est pas sérieux, commença Sam. Je ne suis avec lui que parce que notre relation n’avançait pas…
C’est faux Jack tu deviens dingue…
- Il est juste gentil, continua la femme. Je ne ressens pas pour lui la moitié de ce que je ressens pour toi…
Ce n’est pas vrai…
- Si c’est vrai, dit Sam en coupant sa réflexion.
Je rêve…
- Non c’est réel.
Non !
- Si !
- MAIS C’EST PAS BIENTOT FINI ??? cria Jack en se levant.
Les trois membres de SG1 le regardèrent les yeux grands ouverts. Ils ne comprenaient pas ce qui arrivait et pourquoi Jack s’était mis à crier sans raison. Jack s’aperçu que ce qu’il avait cru entendre n’était effectivement pas réel et qu’il venait une fois de plus de faire une gaffe.
- C’est vrai quoi… J’ai mal à la tête, bredouilla-t-il sur un ton incroyablement calme après le hurlement qu’il venait de pousser.
On entendit les mouches voler dans la salle de briefing tandis que les quatre amis se regardaient interloqués.
- Oui, se risqua Samantha, je venais juste de finir mon compte rendu quand vous avez…
- Bon et bien je pense que le débriefing est fini alors.
- Mais… commença Daniel.
- C’est ce que je disais, coupa direct Jack.
- Vous n’avez pas répondu à la question du colonel Carter, commenta Teal’c.
- Alors vous êtes d’accord ? ajouta Sam.
- Oui, tout ce que vous voudrez, dit Jack pour couper court à la conversation alors qu’il n’avait aucune idée de quoi elle parlait.
C’est ainsi que la réunion prit fin.
SGC : Appartements du Général O’Neill
Le lendemain matin, Jack avait prévu de se laisser dormir jusqu’à huit heures. Mais à six heures on frappa, avec insistance, à la porte de ses appartements de la base. Il se décida à aller ouvrir, en se disant que c’était important. Comme il était encore à moitié endormi, il ne prit pas la peine de revêtir quelque chose par-dessus ses sous-vêtements.
Ce qu’il vit derrière la porte le réveilla tout de suite.
- Carter !
- Bonjour mon général.
- Carter, il est six heures !
- Désolé mon général, vous deviez sûrement dormir. Je ne m’étais pas rendu compte qu’il était si tôt.
- Que me vaut la joie de votre visite ? demanda-t-il intrigué.
- Vous ne vous souvenez plus ?
- De quoi ?
- Hier, au briefing vous avez accepté de m’aider à tester la sphère car apparemment elle ne réagit qu’à votre contact. Ne vous inquiétez pas, ça ne durera pas longtemps, juste le temps de calibrer le flux énergétique de façon à…
- Ah oui ! interrompit le général en mentant. Je me souviens maintenant, la question à la fin du briefing.
- Je crois que je ferais mieux de repasser un peu plus tard pour vous laisser dormir un peu.
- Ah non, vous allez m’attendre dans votre laboratoire et j’arrive dans dix minutes quand je serais habillé.
- Merci mon général.
- De rien, c’est un plaisir de vous servir de cobaye colonel, dit-il en souriant.
« On ne refuse pas un telle offre », se dit-il.
SGC : Laboratoire du Lieutenant-colonel Carter
Comme prévu, quelques instants plus tard, le Général O’Neill rejoignit son lieutenant colonel dans son laboratoire. Elle le conduit vers une chaise entourée de multiples capteurs bizarres.
Quand ils vit tout ces appareils Jack eut envie de se sauver en courant, il avait horreur de tout ce qui était scientifique (à part Sam) ou médical. Mais l’idée de passer du temps seul avec elle était assez plaisant. De plus elle arborait un sourire qui aurait pu faire fondre un iceberg. C’était toujours comme ça quand elle avait un nouveau « joujou » extraterrestre à étudier.
Samantha installa donc toute une série de capteurs, aux tempes et sur le bras droit de Jack.
- Voilà, dit-elle une fois qu’elle eut fini. La pierre devrait bientôt arriver.
- Bientôt arriver ? répéta Jack.
- Oui, dit Daniel en entrant dans la salle la sphère dans les mains suivit de Teal’c. Sam a bien voulu me prêter la pierre pour que je puisse la comparer aux photographies des dessins trouvés sur les murs du temple.
- Génial ! s’exclama sarcastiquement Jack.
Si il avait su que Daniel et Teal’c seraient avec eux, il aurait préféré dormir encore un peu.
Jack attrapa donc la pierre ronde dans sa main droite. Comme la première fois qu’il avait tenu l’objet, une légère lumière fut dégagée.
- C’est bien, ne lâchez pas la pierre. Mes appareils sont en train de mesurer vos ondes cérébrales et l’énergie émise.
- Avec ce caillou je n’aurais plus besoin de lampe dans mon bureau ! répliqua O’Neill.
Mais bientôt l’intensité de la lumière émanant de la pierre se mit à augmenter fortement. Daniel et Teal’c s’éloignèrent tandis que Sam regardait les mesures qu’affichaient son écran de contrôle.
- Carter, qu’est-ce qui se passe ? demanda Jack en éloignant sa main le plus possible de son visage.
- Je ne sais pas, je ne m’attendais pas à tout ça !
Bientôt toute la pièce fut illuminée de blanc. On ne pouvait plus rien voir. Daniel réussit à trouver un bouton d’alarme en cherchant avec sa main sur le mur.
- Lâchez la pierre O’Neill ! cria Teal’c.
Jack s’exécuta et laissa tomber l’objet à terre. En dix secondes tout redevint normal. Les gardes arrivèrent pour voir ce qui s’était passé.
- C’est bon, tout va bien, leur assura Carter.
- Finalement ça ne ferait pas une si bonne lampe que ça, remarqua Jack.
- D’accord… Qu’est ce qui s’est passé ? Demanda Daniel à Sam.
- Je n’en sais rien pour l’instant, mais les instruments vont nous renseigner…
Jack enleva tous les capteurs qu’il avait branchés sur le corps pendant que Sam examina les relevés qu’ils avaient fournis.
- Mon général, il semble que cette « sphère » soit en fait un appareil ancien. Un peu avant qu’il se mette à briller, on peut voir une modification ionique dans votre bras, créant un déséquilibre électrique. Puis j’ai pu observer que vos ondes cérébrales sont devenues plus complexes. Je pense que quand vous l’avez touché à notre retour de mission, il a crée une sorte de lien avec vous. Un peu comme si vous étiez son propriétaire. L’appareil vous a donc « scanné » pour vérifier que c’était bien vous, avant de se mettre en marche.
Pendant que Sam parlait, Jack avait remarqué quelque chose de bizarre sur elle. Il n’arrivait pas à définir ce que c’était mais il était sûr d’une chose, quelque chose n’allait pas. Tout à coup il comprit, il remarqua que son ventre était anormalement enflé. Pas beaucoup… Mais quand même. Il n’arrivait plus à en détacher son regard. C’est un peu comme si… Non ce n’était pas possible, elle n’était quand même pas enceinte.
- Carter, vous allez bien ? Demanda-t-il.
- Oui mon général… Pourquoi me demandez-vous ça ?
- C’est que votre ventre est un peu… Mais si tout va bien, c’est bien !
- Mon ventre ? Demanda-t-elle surprise.
- Non, c’est bon, continuez, répondit-il pour ne pas attirer l’attention.
La scientifique s’exécuta. Mais Jack n’écoutait plus un mot, il regardait fixement Sam. A force de le regarder, il avait l’impression que le ventre de son colonel devenait de plus en plus gros. Un effet d’optique sans doute.
Concentre-toi sur son discours…
…son ventre…
Non non ! Son discours !
Mais il avait encore grossit, cette fois il n’y avait aucun doute ! On aurait dit qu’elle avait un ballon de volley sous son uniforme ! Et ça semblait continuer ! Ca ne pouvait pas être possible.
Il commença à s’éloigner doucement de ses trois amis, conscient qu’il devait faire un cauchemar. Il ouvrit la bouche et de sachant que dire, il lâcha :
- Vous êtes enceinte Carter !!!
- Oui, c’est notre fille à Pete et à moi, répondit la future mère.
- Noooooooon ! hurla Jack en fermant les yeux.
« Jack ! Jack ! ». Il ouvrit les yeux et vit Daniel, Teal’c et Sam réunis autour de lui :
- Vous allez bien ? Demanda Teal’c.
- Jack, Sam n’est pas enceinte, lui assura Daniel.
Le général se dégagea et vit qu’il était toujours au même endroit qu’avant de fermer les yeux. Tout était pareil. Il braqua ses yeux sur Carter, et la vit normale.
- Bien sûr qu’elle n’est pas enceinte. Pourquoi me dites-vous ça ? esquiva Jack. Ce n’est pas tout, je dois y aller. J’ai une tonne de papiers à remplir.
Il laissa sur place Sam, Daniel et Teal’c totalement abasourdis.
- Euh… Où étions-nous ? Demanda Sam sans quitter du regard la porte où venait de disparaître Jack.
- Je ne sais plus… Fit de la même manière Daniel.
- Le Général O’Neill semble se comporter d’une façon de plus en plus étrange, dit Teal’c.
Ils restèrent perplexes pendant encore quelques secondes avant de reprendre une activité normale.
SGC : Mess
Jack entamait son entrée. Une « magnifique » salade de riz composée de riz et d’une sauce graisseuse, figée au fond du petit bol. Il repoussa cette mixture sans goût et releva la tête. Il vit Sam s’avancer vers sa table avec un plateau.
- Je peux me joindre à vous, mon Général ?
- Bien sûr Carter !
Jack pris sa salade de riz en main… Après tout, cela valait bien le coup de se forcer un peu pour faire durer ce tête à tête.
Pendant plusieurs minutes ils mangèrent en silence, ne sachant pas quoi dire. Mais au bout d’un moment, Sam se jeta à l’eau :
- Mon général…
- Carter ?
- Vous êtes sûr que tout va bien ?
- Ne vous inquiétez pas. Ce qui s’est passé tout à l’heure dans le laboratoire c’était… Rien d’important.
- Vous avez dit que j’étais enceinte et vous avez crié « non » ! Fit durement remarquer la jeune femme.
- Ce n’était pas contre vous. Je… Je n’étais pas dans mon état normal.
- Que se passe-t-il ? Vous savez bien que vous pouvez me le dire !
- Oui… Disons que j’ai ce qu’on pourrait appeler des rêves ou des « hallucinations » depuis avant-hier.
- Depuis que nous sommes revenus de mission ?
- Oui ! C’est à ce moment que ça a commencé !
- Il y a sûrement une raison à cela… J’ai peut être une idée. Le test a montré que la sphère interagissait avec vos ondes cérébrales. C’est peut être de là que proviennent vos visions… Il faut que j’aille vérifier ça. Cela risque de prendre un peu de temps, je vous conseille de rentrer chez vous et de vous reposer pendant le week-end.
- C’est vous la spécialiste… Il n’eut pas le temps d’achever sa phrase qu’elle avait déjà abandonné sa gelée bleue, à moitié entamée, pour se précipiter vers son labo.
Colorado Springs : Domicile du général O’Neill
Le matin suivant Jack se réveilla serein. Il n’avait pas fait de rêve bizarre, ni eu de vision étrange depuis l’incident du laboratoire. Aujourd’hui était samedi. Se reposer deux jours ne pourrait pas lui faire de mal. Il était convaincu que tout se passerait bien tant qu’il resterait loin de la base.
Devant son bol de céréales, il commença à penser à Carter. Elle avait été géniale, comme d’habitude. Elle l’avait écouté, trouvé la source de ses problèmes et était partie les régler, et tout ça en cinq minutes.
D’ailleurs, il ne faisait que des « rêves » qui la concernaient. A bien y réfléchir, ça commençait à tourner à l’obsession… enfin plus que d’habitude. Ça devenait insupportable, il fallait trouver une solution : ne plus penser à elle.
- Je crois que ça va être difficile.
Jack se retourna et vit Daniel vêtu d’une longue toge.
- Alors c’est l’apocalypse ? demanda le général.
- Comment ?
- Oui, la dernière fois que vous m’êtes apparu c’était pour me dire que Anubis allait détruire la galaxie… Ah ! Mais oui, vous n’êtes pas mort dernièrement alors vous pouvez plus faire ça… Vous n’êtes pas mort au moins ?!
- Non, car techniquement je ne suis pas Daniel. Je suis une représentation de votre esprit.
- Si je comprends bien… Vous êtes moi, parlant à moi.
- Oui, exactement.
- Et qu’est ce que vous… je veux me dire ?
- Je viens vous expliquer ma théorie sur ce qui vous arrive… Toutes ces visions… À mon avis c’est cette vieille histoire, avec Carter… Ça fait combien de temps que vous gardez ça pour vous ? Cinq ans ? Six ans ? Je pense que ce qui se produit découle exactement de cela.
- Ça y est, je deviens dingue !
- Non, vous savez ce qu’il faut faire pour que tout s’arrange…
Quelqu’un sonna à la porte, Jack tourna la tête et quand il regarda de nouveau face à lui « Daniel » avait disparu. Il se leva et ouvrit la porte. Devant lui se trouvait Daniel vêtu normalement.
- Daniel ! C’est vous ?
- Oui… répondit l’archéologue étonné.
- Laissez moi deviner, c’est Carter qui vous envoie à cause de mes hallucinations. J’étais sûr qu’elle enverrait quelqu’un pour voir si j’allais bien, mais j’aurais cru qu’elle choisirait Teal’c.
- Euh… J’aurais dû venir pour ça ? demanda-t-il hébété.
- Et merde !
- « Hallucinations » vous dites… Je comprends mieux votre comportement des derniers jours.
- Carter pense que ça vient de la sphère que vous avez ramenée de P5R384…
Jack expliqua toute l’histoire à Daniel autour d’une bière. Après l’avoir racompagné jusqu’à la porte, il eut à peine le temps de refermer la porte que la sonnette retentie.
- Teal’c ! S’exclama Jack en rouvrant la porte. Que me vaut cette visite ?
- Le colonel Carter m’a demandé de venir voir si vous alliez bien. Elle n’a pas le temps de se déplacer en personne, elle passe tout son temps à étudier l’artéfact de P5R384.
Le reste du week-end se passa à merveille, aucune autre vision. Ainsi Jack s’endormit d’excellente humeur dimanche soir. Carter devait avoir raison, loin de la sphère ses visions disparaissaient. Il était sûr qu’elle avait trouvé une solution pendant le week-end, ce qui voulait dire qu’il arrêterait enfin de se donner en spectacle devant sa scientifique préférée et les autres membres de SG1.
Lieu inconnu
Jack se tenait seul devant une immense pyramide. Tout autour, s’étalait un désert de sable et de dunes. Il entendit une voix féminine derrière lui :
- Jack, dit la femme habillé d’une robe ample.
- On se connaît ? Demanda le général.
- Oui, nous nous sommes déjà rencontré une fois, mais cela fait longtemps que je vous observe.
- Je ne me souviens pas, qui êtes vous ?
- Vous l’apprendrez en temps voulu. Mais sachez que vous aurez bientôt à faire face à un choix difficile. Veillez à bien savoir où vous en êtes et ce que vous voulez accomplir.
- Merci, mais…
Jack s’interrompit voyant que la femme s’était retournée. Elle fit quelques pas puis disparut dans le sable.
- De quel choix parlez-vous ? Cria Jack.
Mais son cri se perdit dans le vide.
Colorado Springs : Domicile du général O’Neill
Jack fut réveillé par la musique de son radio réveil.
- Encore un de ces maudits rêves !
- Pourquoi t’énerves-tu Jack ? C’était juste un rêve comme un autre, comme un de ce que tu as en temps normal. Il n’y a rien d’inquiétant.
Il était décidé à ne pas se laisser gâcher sa matinée pour un simple rêve. Il sauta de son lit. Maintenant la radio diffusait « You can’t hurry love » de Phil Colins. Il n’avait pas le cœur à écouter ça, cela lui rappelait trop une certaine situation… Il mit le bouton de sa radio sur off, pourtant la musique ne s’arrêta pas. Il essaya encore une dizaine de fois, la musique continuait toujours. Il se décida à débrancher l’appareil, mais rien à faire, il y avait une batterie interne et le bouton d’arrêt ne fonctionnait plus.
Sur cette défaite, Jack se dirigea vers la salle de bain. En tirant le rideau de sa douche, il faillit tomber par terre. Il y vit Phil Colins en train de chanter, comme si de rien étais.
- Et voilà que ça recommence ! Je perds encore les pédales ! Tout ça à cause de cette radio.
Jack retourna dans sa chambre et attrapa le poste de radio, couru jusque dans la salle de bain et le jeta dans la douche droit sur Phil qui chantait toujours. Sans surprise l’appareil passa à travers le chanteur et retomba en mille morceaux par terre. La musique ne s’arrêta pas pour autant.
- Vas-t-en, tu n’existes pas. Je ne t’écoute pas.
Jack commença à essayer de frapper Phil mais rien à faire, il ne s’arrêtait pas de chanter. Jack ou beau fermer et rouvrir les yeux une dizaine de fois, se boucher les oreilles, battre des pieds ou se taper la tête contre le mur, rien ne marcha. Il opta finalement pour une dernière option : la fuite.
Il s’enfuit en courant jusque dans la cuisine pour prendre son petit déjeuner. Mais Phil Collins l’attendait déjà, assis sur la table. Résigné, Jack décida de faire comme si de rien était tout en devant supporter la même chanson en boucle.
SGC : Bureau du général O’Neill
Ainsi Jack mangea ses céréales en tête à tête avec Phil Colins, il prit sa douche avec Phil, il couru le long de son allée poursuivit par Phil, il conduisit sa voiture avec Phil assit sur son capot et il couru jusqu’à son bureau en se bouchant les oreilles et en fermant les yeux, toujours suivit par Phil, ce qui fit sourire le personnel de la base. Jack ferma la porte et s’assit dans son fauteuil.
- Je vais péter un câble ! Dommage que je n’ai pas de pâte à modeler pour le recouvrir avec !
Le chanteur s’assit sur le bureau et chanta encore quelques minutes et disparu tout à coup. On frappa à la porte. Et si c’était lui qui revenait ? Jack saisit sa lampe de bureau et se tint prêt :
- Entrez
La porte s’ouvrit et il lança la lampe de toutes ses forces. Le visiteur l’évita de justesse.
- Houlà !!!
- Ah ! Désolé Daniel, j’ai cru que c’était Phil.
- Phil ? Demanda l’homme surpris.
- Phil Colins.
- Ah… Encore des hallucinations ?
- Oui !
- On travaille dessus, je pense qu’on aura fini ce soir.
- Très bien briefing à 16 heures.
Après que Daniel se soit absenté, Jack laissa tomber sa tête entre ses mains. C’est là qu’il réalisa que quelque chose le gênait dans ses chaussures. Il entreprit alors d’enlever sa chaussure droite. Puis il la retourna au-dessus de son bureau, un sable fin en coula. D’où est-ce que ça venait ? Il n’avait pas marché dans du sable dernièrement. Il repensa alors à son rêve… Ça ne pouvait pas être ça ! C’était juste un rêve… Un rêve… A moins que… Non ! Impossible.
Il n’avait plus le cœur a travailler, il s’affala donc sur son bureau et s’endormi. A son réveil, une étrange brume avait envahi son bureau. Il entendit aussi de drôles de sons, comme de l’eau qui coulait. Il ouvrit la porte et sortit dans le couloir : il n’y avait pas âme qui vive et tout était silencieux, si ce n’était l’eau qui coulait.
- Que se passe-t-il ici ?
Il prit une arme et commença à suivre le bruit de l’eau. Il s’en rapprochait de plus en plus, mais les couloirs étaient toujours vides. Il arriva bientôt devant la porte des vestiaires. Il écouta à la porte, il n’y avait aucun autre son à l’intérieur. Il ouvrit la porte brandissant son arme. Il avança doucement vers la douche, là d’où provenait le seul signe de vie dans la base. Il ouvrit violement la porte et…
- Aaaaahhhh !
Quand Jack se réveilla et ouvrit les yeux, il vit Sam qui venait de mettre une serviette autour d’elle.
- Aaaaaahhhhh ! Je… Que s’est il passé ? Demanda Jack. Je ne me souviens de rien !
- Euh… Vous êtes entrez, je ne vous ai pas entendu venir. Vous m’avez fait une de ces peurs. Apparemment vous ayez eu une crise de somnambulisme mon général, répondit la femme.
A ce moment, Teal’c entra dans la pièce.
- Vous allez bien colonel Carter ?
- Oui, tout va bien Teal’c.
Le jaffa regarda le général O’Neill, puis afficha un léger sourire.
- Je vois cela.
- C’est… C’est un accident, expliqua Jack. Vivement que vous arrangiez ça Carter, ajouta-t-il sans oser la regarder en face à cause de la situation.
- On y travaille. Maintenant si vous me laissiez m’habiller ?
- Bien sûr, répondit Jack.
Sur ce, le général O’Neill retourna dans son bureau sans rien dire, en essayant d’éviter le regard de Teal’c. La semaine avait recommencé en beauté, se dit Jack en observant le petit tas de sable qui était resté sur son bureau. Cette fois-ci il avait la sensation de dérailler complètement. Pour ne plus penser à tous ses soucis, il se plongea dans la paperasse.
SGC : Salle de Briefing
À seize heures, SG1 arriva en salle de briefing. Daniel était déjà là depuis quelques minutes pour installer le diaporama qu’il avait prévu.
- Alors, les recherches ont données quelque chose ? Demanda Jack soucieux.
- De mon côté… Commença Daniel hésitant. Pas vraiment. Je pourrais vous vous traduire toute l’histoire de la planète d’après les inscriptions du temple de P5R384, mais je n’ai encore rien trouvé de relatif à la sphère.
- Et vous Carter ?
- Je ne suis pas beaucoup plus avancée… ♪♫ At first I was afraid… ♪♫
Jack lança un regard inquiet à Sam, en se souvenant de la visite de Phil Colins dans la matinée.
- Qu’y a-t-il ? demanda Teal’c préoccupé.
- Rien, mentit, le général.
Il espérait avoir rêvé…
- Vous êtes sûr ? Redemanda le jaffa. ♪♫… I was petrified…♪♫
Il se racla la gorge. Les autres le regardèrent tous, comme s’ils attendaient que quelque chose d’extraordinaire se produise.
- Continuez, ne vous arrêtez pas pour moi.
- Je disais… commença Sam. ♪♫… Kept thinking I could never live without by my side…♪♫
Cette fois-ci, il en était sûr, c’était une hallucination qui venait par à-coups. Il le savait et pourtant il ne pouvait rien faire !
♪♫… But then I spent so many nights
Thinking how you did me wrong…♪♫
Ce coup-ci la pièce fut envahit de musique. Et comme à l’habitude personne ne sembla y prêter attention. La porte s’ouvrit et trois femmes entrèrent en chantant. La première était Sarah, l’ex-femme de Jack, la seconde était Anise la Tok’ra et la troisième Laira, son ancien amour d’Edora. C’étaient toutes les femmes qui avaient traversé sa vie ces dernières années.
Elles s’approchèrent de lui et l’enlacèrent. C’est alors que Sam monta sur la table et entama une danse. Elle fut bientôt rejointe pas Daniel et Teal’c. Des gardes armés et une équipe médicale arrivèrent pour faire les cœurs. C’était si entraînant, il avait beau essayer de résister, Jack commença à chanter en tapant dans ses mains :
- I will survive! I will survive!!!
Laira, Sarah et Anise entraînèrent la chaise du général O’neill dans un tourbillon musical. Tout tournait si vite, plus rien n’avait d’importance, plus rien ne semblait exister, plus rien n’existait… La chaise tomba au sol avec un bruit sourd.
- On le ventile ! Lança le docteur Hart en aidant une infirmière à monter Jack sur un brancard. Que s’est-il passé ?
- On ne sait pas, il avait le regard fixé dans le vide, il a commencé à tourner sur sa chaise puis il est devenu complètement immobile et il est tombé à terre, répondit Samantha.
Sam, Teal’c et Daniel poursuivirent l’équipe médicale jusqu’à l’infirmerie.
- Qu’est-ce qu’il a ? Demanda Daniel.
- C’est trop tôt pour le dire, répondit le docteur.