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Magie enfantine 2 : Chapitre 11

 

 

1 semaine plus tard

 

Elizabeth se dirigeait vers la salle de contrôle. Samuels l’avait fait appeler lui disant que le SGC venait de prendre contact et qu’ils souhaitaient s’entretenir avec elle. Elle se doutait bien de la raison de la prise de contact du SGC et elle ne pouvait s’empêcher de se sentir nerveuse. Après les événements des derniers jours, et après qu’elle eut remit sa lettre de démission au Colonel Caldwell, elle avait ressentit le besoin de prendre un peu de recul par rapport à tout ça.

 

Bien qu’elle n’ait eu encore aucune réponse sur sa décision, elle avait préféré laisser John aux commandes de la cité pendant quelques jours. Tout le personnel semblait avoir comprit qu’elle avait besoin de temps, et personne n’y avait trouvé à redire. Même Carson avait semblé soulagé de la voir se reposer quelques jours. Lorsqu’elle arriva dans la salle de contrôle, Samuels leva les yeux vers elle.

 

Samuels : Nous avons le Général O’Neill en ligne !

Elizabeth : Affichez la communication !

Samuels : Le Général souhaite vous parler en privé Madame.

 

Elizabeth en parut quelque peu étonnée.

 

Elizabeth : Très bien passez le moi dans mon bureau.

 

Elizabeth se rendit dans son bureau et s’installa devant son écran. Quelques instants après, l’écran s’alluma et Jack apparut. En arrière plan, son bureau au SGC.

 

Jack : Dr Weir… Tous mes vœux pour cette nouvelle année !

Elizabeth : Merci  Général. A vous aussi !

 

Jack lui sourit à sa manière. Il y avait quelque chose qui avait l’air de le préoccuper et Elizabeth imaginait très bien ce que cela pouvait être.

 

Jack : Le Daedalus m’a transmit vos derniers rapports et j’ai été heureux d’apprendre que le Colonel Sheppard et son équipe étaient revenus sains et saufs.

Elizabeth : Nous aussi.

Jack : Vous savez que de lire vos rapports me rappellent de vieux souvenirs.

Elizabeth : Pas si vieux que ça Général !

 

Elle lui sourit.

 

Jack : Je dois dire que ce qui m’a le plus étonné, c’est votre dernier rapport et votre requête.

 

Il resta un instant silencieux. Elle ne pouvait plus faire machine arrière. Tout était déjà enclenché.

 

Jack : Je tiens à vous dire tout de suite que votre demande est refusée.

 

Elle releva les yeux, étonnée. Elle ne s’attendait pas du tout à ça.

 

Jack : J’ai lu attentivement votre lettre et je comprends ce que vous pouvez ressentir. Nous passons tous par là.

 

Il marqua un instant de pause avant de continuer.

 

Jack : Croyez-moi la chose la plus dure que j’ai eu à faire a été de me retrouver derrière ce bureau et prendre les décisions.

 

Elizabeth resta silencieuse. Elle ne savait pas si elle devait le remercier ou lui en vouloir. Elle était heureuse et en même temps elle ne savait pas si elle allait pouvoir aller jusqu’au bout de l’aventure.

 

Jack : Votre démission est refusée.

 

Elizabeth baissa les yeux puis les leva à nouveau.

 

Elizabeth : Général…

Jack : Vous m’êtes trop indispensable sur Atlantis pour que je puisse accepter… J’imagine très bien ce que vous avez pu vivre ces derniers jours et la peine que vous avez pu ressentir… mais votre départ n’arrangera pas les choses.

Elizabeth : C’est vrai que cela a été très dur et je ne sais pas si…

Jack : Si le Président et moi-même nous vous avons confiés ce poste, c’est parce que nous savions que vous étiez la personne la plus appropriée. Nous ne nous attendions pas à autre chose de votre part.

 

Elle lui sourit. Elle était très touchée par ce qu’il venait de lui dire.

 

Jack : Si vous ne me croyez pas, je suis sûr que le Président sera heureux de vous avoir en ligne…

 

Elle sourit de plus belle alors qu’il prenait le combiné du téléphone rouge.

 

Eizabeth : Ca ira, Général !

 

Jack la regarda.

 

Jack : Vous êtes sure ?

Elizabeth : Certaine.

Jack : Comme vous voulez !

 

Il raccrocha avec ce petit air fier de lui.

 

Jack : Vous devriez en parler avec le Colonel Sheppard.

 

Elizabeth ne savait pas de quoi il voulait parler à cet instant.

 

Elizabeth : C’est ce que j’ai fais.

 

Elle sourit en voyant la réaction de Jack.

 

Jack : Oh ! Et… ?

Elizabeth : Vous avez raison… vous ne pourriez pas vous passer de moi !

 

Elle se demandait comment elle avait osé dire cela au Général O’Neill ? John commençait à déteindre un peu trop sur elle.

 

Jack sourit légèrement à la remarque d’Elizabeth.

 

Jack : Je vois… et le Colonel Sheppard m’est très précieux aussi… vous avez intérêt à prendre soin de lui…

 

Elizabeth se demandait si elle avait bien comprit ce qu’il venait de lui dire.

 

Jack : … ainsi que tous les membres de votre expédition bien sûr !

Elizabeth : Evidemment !

Jack : En ce qui concerne vos autres demandes, je vais voir ce que je peux faire ! Vous aurez sûrement une livraison express par le Daedalus.

Elizabeth : Je vous remercie Général.

 

Tout les deux avaient compris qu’elle ne parlait pas simplement de la livraison.

 

Jack : Bon et bien je vois que la situation est sous contrôle… alors je vous souhaite une très bonne journée.

Elizabeth : Merci à vous aussi.

 

Il lui fit un signe de tête et la communication coupa.

 

Elle ne réalisa pas tout de suite ce qu’il venait de se passer. Elle qui avait décidé de tout laisser parce qu’elle ne se sentait plus capable… là voilà à nouveau assise à son bureau. Elle resta un moment à regarder son bureau vide.

 

Elle venait de passer par une forte période à vide et si ses amis, collègues n’avaient pas été là, elle n’aurait pas pus remonter la pente. Elle était heureuse que John ne lui ait pas facilité les choses. Il la connaissait pour savoir qu’elle était bien plus forte que cela.

 

Elle devait aussi remercier le Général O’Neill pour la confiance qu’il lui accordait. Cela lui avait redonné de la force et confiance en ses compétences. Il est bon quelquefois d’entendre des encouragements et du soutient, particulièrement lorsque ça vient de personnes extérieures à son entourage.

 

Et elle le savait. Elle était forte et elle se rendait compte aujourd’hui, que cette force, elle la tirait aussi des autres. Mais elle avait aussi ses faiblesses et elle en avait eu un large aperçu ses derniers jours. Elle avait tendance à laisser certaines de ses peurs prendre le dessus.

 

John : Désolé pour le retard !

 

Elle leva les yeux vers John qui venait d’entrer dans son bureau. Elle sourit à sa remarque. Ils avaient décidé d’un commun accord de ne pas arriver ensemble en salle de contrôle au risque de faire jaser certaines personnes.

 

John s’approcha du bureau et s’assit comme à son habitude sur celui-ci.

 

John : J’ai manqué quelque chose d’important ?

 

Elizabeth le regarda un long moment avant de répondre. Elle ne savait pas trop quoi lui dire.

 

Elizabeth : Pas vraiment.

 

Il la regarda en attendant la suite. Elle se pencha sur son bureau en posant ses bras sur celui-ci.

 

Elizabeth : Je viens d’avoir le Général O’Neill en personne… il tenait à m’informer que ma demande de démission était refusée.

 

John ne pu s’empêcher d’afficher un immense sourire. Il était heureux et ne comptait pas le cacher. Elizabeth lui rendit son sourire.

 

John : J’ai toujours admiré cet homme !

 

Elizabeth plissa les yeux comme pour essayer de voir plus loin que ce qu’il disait.

 

Elizabeth : Pourquoi est-ce que j’ai la sensation que tu en sais plus que tu ne veux en dire !

 

John lui sourit de plus belle.

 

John : Tu ne pensais tout de même pas que j’allais te laisser tout abandonner sans rien faire ?!

 

De quoi voulait-il parler ?

 

John : J’ai transmis au Colonel Caldwell mon dernier rapport ainsi que mon avis sur l’éventuel changement de direction.

 

Elizabeth et John ne se quittaient pas des yeux.

 

John : Elizabeth, tu as tout à fait le droit de te poser des questions, d’hésiter… d’être dégoûtée par ce que nous faisons à certains moments. Nous passons tous par là… mais je me refuse à te laisser abandonner…. Si Atlantis en est là aujourd’hui, c’est grâce à toi et à ton aptitude à diriger. (Léger sourire) crois-moi si nous, les militaires, avions été à la tête de cette mission…. Cela ferait longtemps que la cité aurait disparue.

Elizabeth : Ce n’est pas moi…

John : C’est ce que je disais… Ton aptitude à diriger et à t’entourer des meilleurs font de toi une excellente dirigeante… je dirais même la meilleure. Nous avons réussit jusqu’ici ensemble… alors laisses-nous t’aider quand tu en a besoin. Même les meilleurs ont le droit de mettre genou à terre.

Elizabeth : Non John, je n’ai pas mis genou à terre, je me suis totalement écroulée quand je t’ai cru mort !

 

Elle baissa les yeux. Elle avait complètement craquée. Cela avait été plus fort qu’elle. John le remarqua.

 

John : Hey !!

 

Il posa sa main sur la sienne ce qui la fit lever les yeux vers lui.

 

John : Ta réaction a été tout à fait naturelle ! Et puis la cité ne s’est pas arrêtée pour autant !

Elizabeth : Parce que le colonel Caldwell a su prendre la relève !

John : Elizabeth… quand comprendras-tu que tu n’es pas toute seule ? Tu n’es pas responsable de tout et de tout le monde ? Nous sommes tous dans le même bateau et même si c’est toi qui prends les décisions, tu as une équipe qui te soutient… Liz ! Même Caldwell !

 

Elle savait qu’il avait raison mais elle prenait tout ça tellement à cœur, elle voulait tellement bien faire que lorsque cela n’allait pas, elle s’en voulait et était la première à se sanctionner. Et c’est ce qu’elle avait faillit faire. Quitter ce programme alors qu’il était toute sa vie. Quitter cet homme alors qu’elle avait besoin de lui.

 

Elle baissa les yeux vers leurs mains jointes. Elle caressa doucement sa main de son pouce. Elle retrouvait doucement ses forces et cela grâce à lui. Il arrivait à lui redonner confiance en elle... en eux. Elle leva les yeux vers lui. Il la fixait toujours.

 

Elizabeth : Le Général O’Neill semble du même avis que toi !

John : J’ai toujours su que cet homme était quelqu’un de bien !

 

Elle sourit.

 

Elizabeth : Il t’apprécie aussi beaucoup !

John : Qu’est-ce que je disais !

Elizabeth : Il m’a dit de prendre soin de toi.

 

Il la regarda avec cet air content de lui.

 

John : Il a dit ça ?!

Elizabeth : (sourire) Oui.

John : J’espère que tu comptes suivre à la lettre ses recommandations ?!

Elizabeth : Absolument ! D’ailleurs, je crois que tu as rendez-vous à l’infirmerie avec le Dr Beckett pour un contrôle si je ne me trompe pas ?!

 

John prit son air choqué.

 

John : Alors là, tu me déçois beaucoup. Et moi qui croyais que j’allais avoir un traitement de faveur !

 

Elle lui sourit. Elle savait très bien qu’il disait ça pour plaisanter. Elle savait aussi que gérer leur nouvelle relation n’allait pas être simple mais elle s’en fichait. Elle lui sourit.

 

Elizabeth : Et moi qui comptait te rejoindre pour déjeuner !

 

Un immense sourire refit son apparition sur le visage de John.

 

Elizabeth : Mais pas avant que tu ne sois passé voir Carson !

John : Alors je fonce !

 

John se pencha et déposa un rapide baiser sur ses lèvres avant de se lever et de sortir. Elle le regarda s’éloigner. Tout le monde vaquait à ses occupations et avaient à peine remarqué leur échange.

 

Elle se leva et vint se placer devant la vitre donnant sur la salle d’embarquement. Il avait raison. La cité ne s’était pas arrêtée en son absence ou lors de sa faiblesse. Ses hommes et ses femmes faisaient d’Atlantis une grande cité.

 

Elle savait qu’elle n’avait pas le rôle le plus simple mais sur Atlantis et dans cette galaxie rien n’était simple. Elle vit l’équipe de Lorne se préparer pour une expédition. Elle devait être fière d’être à la tête de cette équipe… et elle l’était. Il fallait juste qu’elle reprenne un peu de forces.

 

Lorne et son équipe levèrent les yeux vers la salle des commandes puis virent Elizabeth. Lorne la salua d’un signe de tête puis il donna les dernières recommandations à son équipe.

 

Samuels : Madame !

 

Elle se retourna.

 

Samuels : L’équipe du major Lorne est prête pour la mission sur TX589.

 

Il s’approcha d’elle et lui tendit une oreillette. Celle qu’elle avait laissée la dernière fois en quittant son bureau. Elle la regarda puis la prit délicatement. Elle leva les yeux vers Samuels. Il lui sourit.

 

Samuels : Content de vous revoir Madame !

 

Il lui fit un signe de tête et retourna en salle de contrôle. Elizabeth fixa un instant l’oreillette. John avait raison. Ensemble ils étaient plus forts. Elle mit l’oreillette et se dirigea à son tour vers la salle de contrôle. Elle enclencha son micro.

 

Elizabeth : Major Lorne !

Lorne : Dr Weir ?!

 

Elle s’approcha du balcon pour pouvoir voir l’équipe. Lorne la regarda.

 

Elizabeth : Bonne chance !

Lorne : Merci !

 

La porte s’enclencha et l’équipe s’avança. Elizabeth les regarda passer le vortex et la porte se refermer puis elle se tourna vers le personnel de la salle de contrôle.

 

Elizabeth : Leur retour est prévu pour quand ?

Samuels : 24 heures !

Elizabeth : Merci.

 

Alors qu’elle s’apprêtait à se rendre à nouveau dans son bureau et à se remettre enfin à son travail, Zelenka arriva.

 

Zelenka : Dr Weir, je vous cherchais justement ! Vous savez que je suis très patient mais alors là, j’ai atteint mes limites…

 

Elizabeth sourit. Elle imaginait très bien le sujet des agacements de Zelenka. McKay. Les bonnes vieilles habitudes ne changeront jamais. Elle continua d’avancer avec Zelenka à ses côtés, qui lui contait ses malheurs avec Rodney.

 

La caméra s’éloigna et on vit la salle de contrôle, le bureau d’Elizabeth dans lequel elle venait de rentrer puis la salle d’embarquement. La vie d’Atlantis reprenait doucement son cours.

 

Etoile des neige, sèche tes beaux yeux
Le ciel protège les amoureux
Ne perds pas courage, il te reviendra
Et tu seras bientôt encore entre ses bras

 

Ces paroles résonnèrent dans les couloirs de la cité…

 

 

FIN

 
 
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