Sam se détacha de lui brusquement, les yeux illuminés par un grand sourire enfantin.
Sam : Regardez la bas, une fête foraine (le saisissant par la main) venez dit-elle en lui faisant presser le pas
Jack : Doucement Dorothée, j’arrive, j’ignorais que vous aimiez ça
Sam : J’adore depuis que je suis toute gamine
Jack (amusé) : Ah oui ?
Sam : Papa m’emmenait parfois, nous y allions tous les deux, c’était nos moments à nous, c’était très rare malheureusement.
Ils arrivèrent à l’entrée de la fête, Sam semblait être heureuse, Jack appréciait ce changement d’humeur, il préférait de loin la voir comme ça. Il l’entraîna dans la foule, certains les regardaient bizarrement surpris de voir un homme et une femme main dans la main en tenue de soirée.
Ils ne s’étaient pas lâchés, sans vraiment s’en rendre compte, ce n’est que quand ils arrivèrent à un stand de tir qu’ils virent qu’ils se tenaient encore la main. Ils s’étaient souris sans gêne.
Ils firent un carton tous les deux, Jack gagna une peluche Roswell qu’il avait choisi pour Thor, Sam elle choisi un E.T en plastique pour Teal’c. Jack reprit la main de Sam pour continuer la balade. Il s’arrêta juste un instant la laissant seule une minute et revint en souriant
Jack : Tenez c’est pour vous
Sam : Du nougat, j’adore ça dit-elle les yeux brillant comme une enfant
Jack : Je sais
Sam : Merci dit-elle en lui faisant une bise puis croquant un bonbon.
Après s’être amusés, ils repartirent en direction du parc. Sam s’arrêta et prit appui sur l’épaule de Jack pour retirer ses chaussures à talons. Elle perdit quelques centimètres mais un sourire de soulagement apparut sur son visage.
Jack : Ca va mieux ?
Sam : C’est de la torture ces trucs mais les rangers ça jurait avec la robe.
Jack : En effet, prête à retourner à la réception ?
Sam : Non, je n’y remets pas les pieds, je vais essayer de trouver une chambre d’hôtel près d’ici je ne me sens pas capable de conduire, l’alcool me donne encore des bouffées de chaleur
Jack : Pas étonnant, Trois coupes de champagne deux tequilas
Sam : Quatre tequilas
Jack (plus que surpris): Vous tenez bien
Sam (amusée): Jolinar me rend plus résistante
Jack : J’ai une chambre d’hôtel au Maryland si vous voulez, je vous propose l’hospitalité, je doute que vous trouviez quelque chose à cette heure
Sam (avec de grands yeux): Votre chambre ?
Jack : En tout bien tout honneur
Sam : Comme des collègues dit elle amusée
Jack : Oui en effet, comme des amis…alors ?
Sam : D’accord, c’est gentil à vous.
Jack : Allons-y gente dame dit il avec une révérence
Sam : Dites vous pourriez récupérer mon sac à main au vestiaire, je n’ai pas envie de tomber sur l’un des autres
Jack : D’accord. Vous avez des affaires pour la nuit ?
Sam : Oui mon sac est dans ma voiture de location
Une fois arrivé à destination, Jack alla récupérer le sac de Sam et rassurer leurs amis, il les prévint qu’il ramenait Sam à son hôtel préférant ne pas leur dire qu’elle allait partager sa chambre. Les trois hommes lui apprirent que Tony était parti à la recherche de Sam. Jack se dépêcha d’aller la retrouver sur le parking où elle devait l’attendre près de la voiture.
Jack se dirigea donc vers l’endroit où devait être garé le véhicule de Sam. Il entendit des voix et reconnut, celles de Tony et de Sam.
Sam : Oui plus que je t’ai aimé si tu veux savoir et lui ne m’a jamais menti
Tony : Et pourtant…Stella, je sais que j’ai eu tort pour Gina, c’est elle
Sam (le coupant): Tais-toi, Gina était une allumeuse, elle t’avait toujours tourné autour. Quand je pense que tu étais jaloux des hommes qui m’entouraient ! Je n’ai jamais été infidèle moi.
Tony : Je m’en veux tellement
Sam : Moi je te remercie aujourd’hui, grâce à toi j’ai une vie intéressante et merveilleuse, au moins tu auras servi à quelque chose
Tony : Laisse-moi une chance de regagner ta confiance, je n’ai jamais cessé de t’aimer dit-il en lui prenant le visage entre les mains
Sam : Moi il y a longtemps que je t’aime plus, lâche-moi, tu es pathétique.
L’homme la poussa contre la voiture la tenant toujours. Sam tenta de le reculer mais il était insensible aux mains qui cherchaient le repousser, de plus l’alcool qu’il avait ingéré lui faisait perdre la raison. Il plaqua brusquement ses lèvres sur celles de Sam qui commençait à avoir peur. Il la maintenait d’une main par la nuque tendit que son autre main s’aventurait sur le corps de la jeune femme qui n’arrivait pas à se dégager.
Jack tira Tony en arrière, en retenant Sam, celui ci déséquilibré tomba lourdement sur le sol.
Jack (furieux) : Laisse la tranquille non mais tu te rends comptes de ce que tu fais Tony ?! hurla t’il en avançant vers lui d’un air menaçant
L’homme semblait reprendre ses esprits il se tourna vers Sam, et il vit son regard effrayé et au bord des larmes.
Jack s’approcha d’elle, et Sam se précipita dans ses bras.
Tony (pleurant): Pardon, je voulais pas, excuse-moi, je te jure je voulais pas, je ne sais pas ce qui m’a pris, pardonne-moi…
Sam (toujours contre Jack) : Va-t’en !
L’homme s’en alla en s’excusant encore, horrifié par ce qu’il venait de faire, se demandant s’il aurait été plus loin si Jack n’était pas intervenu.
Jack tenait Sam contre lui, la sentant trembler des pieds à la tête, il lui caressa les cheveux
Jack (murmurant à son oreille) : Ca va aller, c’est fini, je suis là.
Sam : Pourquoi il a fait ça ? jamais il n’avait…
Jack : Je sais que ce n’est pas une excuse mais l’alcool y est pour beaucoup
Sam : Merci de votre aide
Jack : J’ai rapporté votre sac, vous allez pouvoir prendre vos affaires et on monte dans la chambre, vous êtes gelée.
Jack prit le sac de voyage de Sam et l’emmena dans l’hôtel. Quelques minutes plus tard, Jack ouvrait sa porte et laisser Sam entrer. La chambre était assez spacieuse, dans des tons jaunes, décorée de différentes peintures représentant la plage. Un grand lit occupait la gauche de la pièce, à droite une banquette deux places bordeaux faisait face à une petite table basse en verre et à une télévision. Près de celle ci un meuble contenant un mini bar où étaient posés une corbeille à fruits et des chocolats. Une porte-fenêtre donnait sur un petit balcon avec vue sur l’océan.
Jack posa les affaires de Sam et lui fit voir une salle de bain aux meubles blancs immaculés, avec un miroir qui occupait tout un pan de mur. Une baignoire, des toilettes et une douche occupaient la place. Sur le lavabo, des échantillons de savon, shampoing et autre étaient posés avec une trousse de toilette verte appartenant à Jack. Des serviettes et peignoirs, au sigle de l’hôtel, étaient accrochés à un porte manteau.
Jack : Faites comme chez vous
Sam : Je vais aller me changer tout de suite si ça ne vous dérange pas
Jack : Allez-y, si vous avez besoin de quelque chose demandez-moi. (la retenant) Hey ! Ça va aller ? demanda t’il inquiet
Sam : Oui ne vous en faite pas, j’ai juste eu une frayeur mais ça va mieux
Jack la regarda entrer dans la salle de bain, décidément cette soirée était pleine de rebondissements.
Sam ôta sa robe et se déshabilla pour entrer sous la douche, elle poussa un soupir de soulagement en sentant l’eau sur sa peau. Elle eut un frisson en repensant à ce qui venait d’arriver avec Tony. Elle avait eu peur mais comme toujours Jack avait été là pour venir à son secours.
Comment Tony avait pu lui faire ça s’interrogea t’elle, se demandant jusqu’où il aurait été. Elle le connaissait bien, il avait beaucoup de défauts, il était menteur, infidèle, jaloux voire un peu macho mais jamais violent. Jamais il ne lui aurait fait de mal physiquement, c’était une des choses dont elle était sûre. Pourtant ce soir, il s’était montré brutal, Jack avait raison l’alcool y était pour quelque chose.
Une fois lavée, elle enfila un petit short et un débardeur qu’elle avait emporté en guise de pyjama. Tout en se séchant les cheveux avec une serviette elle sortit de la salle de bain les pieds nus.
Jack la vie revenir, la tête cachée sous une serviette, ses mains frictionnant énergiquement ses cheveux.
Sam (sous la serviette) : Ca fait du bien.
Jack : Tant mieux dit-il en profitant qu’elle ne le voit pas pour la détailler.
Sam (sortant de dessous la serviette) : Comment ça se fait que vous ayez une chambre si grande pour vous seul ?
Jack : Quand j’ai réservé, il n’y avait plus de chambres individuelles, j’avais le choix entre ça, des suites VIP ou la suite nuptiale
Sam : Je vois dit-elle avec un petit sourire
Jack se leva et alla à son tour sous la douche, il était ravi de la savoir là. Il avait été décontenancé un instant quand elle s’était précipitée dans ses bras après qu’il l’ai débarrassée de Tony. Il était rare de voir la peur dans les yeux de son second. Là il y avait la peur, la surprise, la douleur, toute une panoplie de sentiments différents. Jack se promit d’avoir une conversation avec Tony, il savait que ce n’était pas le genre d’homme à faire de telles choses mais il allait devoir s’expliquer quand même. Jack s’était retenu de lui dévisser la tête en le voyant toucher Sam qui essayait désespérément de lui échapper.
Quand il revint dans la chambre en caleçon et T-shirt, il vit Sam sur la banquette. Les jambes contre le dossier et dépassant, le dos sur l’assise et la tête renversée à l’arrière mastiquant du nougat, perdue dans ses pensées.
Il ne put s’empêcher de sourire fasse à tant de naturel dont elle n’était pas coutumière en sa présence d’habitude. Il alla s’asseoir à ses côtés mais dans une position normale. Sam redressa légèrement la tête et tendit le paquet de bonbons à Jack qui accepta avec un sourire
Sam (un nougat dans la bouche) : Quand j’ai le nez la dedans, j’arrive plus à m’en défaire
Jack : Je saurais quoi vous offrir à votre anniversaire.
Sam : Pas trop alors parce que sinon mon uniforme risque de ne pas être content
Jack : Ne vous en faite pas vous êtes toute mince et puis vous vous dépensez beaucoup.
Sam : Mouais, mais j’ai pas envie que dans quelques années ça reste là dit elle en se tapant sur la cuisse
Jack : Je ne vous savais pas si préoccupée par votre physique
Sam : Je suis une femme au cas où vous l’auriez oublié
Jack : Je n’oublie pas, c’est impossible, vous êtes parfaite Sam ! pas la moindre trace de graisse si ça peut vous rassurer
Sam : Moi je trouve que j’ai des cuisses énormes sans parler de mon…enfin de …dit elle en désignant ses fesses
Jack (riant) Si on m’avait dit que je parlerais de votre complexe de grosses fesses avec vous je ne l’aurais pas cru
Sam : Ah vous voyez vous dites vous-même qu’elles sont grosses !
Jack : J’ai pas dit ça, j’ai dit que c’était votre complexe
Sam : Mais oui c’est ça, j’ai un derrière de déménageur
Jack : Elles sont superbes vos fesses Carter répondit-il sans réfléchir
Sam (écarquillant les yeux) Ah oui ? demanda t’elle amusée. Vous les avez déjà vues ?
Jack (rouge) : Vous m’en parlez alors je regarde dit-il comme excuse
Sam : Bien sur vous ne vous seriez jamais permis de regarder même lorsque vous marchez derrière moi
Jack : Exactement. (mal à l’aise) Vous voulez un verre ? demanda t’il en se levant et se penchant sur le mini bar
Sam : Volontiers (matant les fesses de Jack) Hum hum parfaites murmura t’elle pour elle-même avec un grand sourire
Jack : Qu’est ce qui vous fait rire ?
Sam : Rien dit elle en se remettant dans une position normale.
Ils ouvrirent une bouteille et prirent un verre chacun bien que l’un et l’autre savaient que ce n’était pas sérieux.
Ils discutèrent de tout et de rien en buvant quelques verres, cela les détendit encore plus, si bien qu’on aurait jamais dit un supérieur et son second, il n’y avait plus de gêne, ils parlaient librement. Jack avait ouvert la corbeille de fruit et ils les dégustaient tranquillement. Sam bascula et posa la tête sur les genoux de Jack en restant sur le dos pour le voir. Il ne bougea pas et continua de parler.
Sam : Vous croyez que c’est moi qui les rends comme ça ? demanda t’elle soudain sans que cela ait à voir avec le sujet
Jack : De quoi parlez-vous ?
Sam : Je me demande si c’est moi qui rends les hommes comme ça, si c’est de ma faute, s’ils se sentent obligés de mentir, d’être violent, d’être distant
Jack : C’est ridicule, ils ont déjà ça en eux.
Sam : Ca veut dire que je ne suis attirée que par des hommes qui vont me faire mal, que c’est moi qui ai un problème
Jack : Tony est un menteur, Jonas un violent certes mais vous avez dû rencontrer des gens bien.
Sam : Peu avec qui je me sois engagée. Les trois hommes qui ont le plus compté pour moi sont ceux qui m’ont le fait le plus souffrir. C’est effrayant parce que plus ils m’ont fait mal plus je les ai aimés. Jonas j’ai eu des doutes assez rapidement mais Tony, j’étais totalement folle de lui et puis…
Sam ferma les yeux quelques secondes, Jack la redressa et la serra contre lui. Il sentit les larmes de Sam couler dans son cou et resserra son étreinte.
Jack : Tony est un idiot, vous ne devriez pas pleurer pour lui
Sam : Ce n’est pas à cause de lui murmura t’elle
Jack n’était pas sûr de ce que cela voulait dire, il voulait croire que c’était de lui dont elle parlait, qu’elle pleurait cette relation impossible entre eux mais comment savoir. En plus ils avaient bu et l’alcool pouvait brouiller leurs pensées... Sam sécha ses yeux et lui fit un petit sourire d’excuse. Elle déposa un chaste baiser sur le coin des lèvres de Jack
Sam :Merci de m’écouter me lamenter
Jack : A votre service dit-il avec un clin d’œil
Sam : Je crois que j’ai besoin de dormir
Jack : Allez vous coucher, je prends le canapé
Sam (riant) : Mon colonel même moi je ne tiens pas allongée là dedans alors vous ! Soyez sérieux, c’est votre chambre, le lit est grand nous pouvons partager. Venez dit-elle en l’entraînant
Jack (gêné): Je ne sais pas si c’est une bonne idée dit il debout devant le lit
Sam (moqueuse): Je vous fais peur ? dit elle en le poussant le faisant tomber sur le lit
Jack : Pas du tout mais…enfin…vous voyez
Sam s’allongea à ses côtés en l’enjambant, un air espiègle sur le visage. En sentant le corps de Sam le frôler, Jack se crispa un peu.
Sam : Non je vois pas dit elle avec un air ingénu
Jack (essayant l’humour pour se détendre) : Sam, nous sommes dans un lit tous les deux, nous avons bu plus que de raisons, vous vous dandinez avec peu de vêtements sur vous sans oublier que vous m’avez parlé de vos fesses tout à l’heure alors je crois que c’est un peu risqué surtout quand je vois cette lueur dans vos yeux dit-il en commençant à se redresser
Sam (le bloquant la main sur le torse) : Jack, Jack, Jack, voyez-vous, bien que cela soit sans doute une situation particulière au vue de nos relations et de l’attirance qu’il y a entre nous, je tiens à vous rassurer
Jack (la coupant): Attendez Sam, ce n’est pas en mettant en avant le fait que nous sommes attirés l’un par l’autre que cela va me rassurer
Sam : Laissez moi finir Jack O’Neill. Il n’y a aucun risque croyez-moi. Parce que si nous devons faire l’amour ensemble un jour, je serais à jeun et vous aussi, il est hors de question qu’il en soit autrement
Jack : Vous avez peur que l’on oublie dit-il malicieux
Sam : Pas du tout, même ivre mort vous vous en souviendriez…mais je veux que l’on ai pleine conscience de ce que l’on fait si ça doit arriver, au moins nous irons en cours martiale en connaissance de cause.
Jack : C’est présomptueux ça Major
Sam : Réaliste tout comme je sais que moi non plus je n’oublierai pas.
Jack (avec un sourire fier): Ca c’est certain !
Sam (amusée): Donc il n’y a pas de risques aujourd’hui. Le seul qu’il y ait c’est que demain en nous réveillant et en repensant à cette conversation nous soyons très mal à l’aise tout les deux !
Jack : Y’ a de grandes chances en effet ! Ok, donc je reste vous avez parfaitement raison.
Sam : Je sais. (hésitant)Je peux vous demander un truc ?
Jack (inquiet) : Quoi ?
Sam (d’une petite voix) Un câlin? demanda t’elle avec une mine de petite fille
Jack (attendri) : Venez dit-il en écartant un bras.
Sam lui sourit et se pelotonna contre lui, la tête sur son torse et le bras sur sa taille. Jack enveloppa Sam avec le sien, l’embrassa sur le front et ferma les yeux. Elle redressa la tête un instant pour lui faire une bise et se remit dans sa position d’avant dans un soupir de bien être.
Ils étaient allongés l’un contre l’autre sur le lit, la tête au niveau des pieds, mais totalement sereins, un sourire gravé sur leurs visages. Ils s’endormirent très rapidement bercés par leurs respirations.
Quand Jack commença à émerger, il sentit qu’il avait très mal aux cheveux en premier, puis un poids sur lui. Il ouvrit les yeux et vit les cheveux blonds de Sam. Elle était serrée contre lui la tête sur son ventre, une main posée à côté et l’autre l’enserrant. Jack constata aussi qu’il la tenait fermement d’un bras et que son autre main était passé, par le haut du débardeur de Sam, sous le vêtement de celle ci. Paume contre peau. Il attendit que son corps perde de sa vigueur matinale pour bouger, il n’aurait pas voulu que Sam ouvre les yeux et tombe nez à nez avec ça. Une fois détendu, il desserra un peu son étreinte mais s’aperçut qu’il ne pouvait guère bouger, leurs jambes étant entremêlées. Sam remua un peu, le serrant davantage dans sa demi conscience. Jack bougea légèrement et elle se réveilla, grognant d’être dérangée.
Elle démêla leurs jambes et se redressa légèrement faisant descendre la main de Jack un peu plus dans son dos.
Sam : Salut dit-elle en le regardant le visage chiffonné
Jack : Salut dit-il soudain figé.
Il était subjugué par elle, ses cheveux éparpillés, son joli petit minois au réveil. Elle était tout bonnement adorable. Il ne put s’empêcher de sourire, elle en fit autant, heureuse de se réveiller dans d’aussi bonnes conditions
Sam : Pas trop mal à la tête ?
Jack : Si, et vous ?
Sam : Pas du tout mais j’ai soif
Jack retira enfin sa main, se rendant compte de la situation et s’écarta d’elle. Sam se contracta un instant un air renfrogné.
Jack : Ca va ?
Sam : J’ai froid maintenant dit-elle en se levant frustrée qu’il ne la garde pas contre lui.
Elle alla s’enfermer dans la salle de bain quelques minutes, le temps de soulager sa vessie et de se laver les dents. Elle avait la bouche pâteuse d’avoir trop bu. Puis elle revint et se coucha dans le lit mais sous les draps cette fois et dans le bon sens.
Jack : Qu’est ce que vous faites ?
Sam : Je me couche, il est 6h du matin et j’ai encore sommeil en plus je suis frigorifiée.
Il se leva à son tour passa par la salle de bain, quand il revint, Sam lui tendit de l’aspirine, qu’il avala immédiatement. Il hésita puis se glissa à ses côtés, lui aussi été encore fatigué après tout. Sam se rapprocha un peu pour sentir sa chaleur. Il remonta la couverture un peu plus sur elle. Sam soupira faiblement, même avec une centaine de couvertures elle aurait encore froid, lui seul pourrait la réchauffer, c’est la séparation de leurs corps qui avait provoqué ce froid.
Un peu plus tard dans la matinée Jack fut réveillé par le bruit de la porte. Il vit un homme entrer avec le petit déjeuner. L’homme lui dit bonjour pas le moins du monde gêné et donna un papier à signer à Jack qui obtempéra. Jack se racla la gorge en fixant l’intrus qui observait Sam dormir.
Il s’excusa et sortit en souriant, il était étonné, quand on lui avait donné la commande pour cette chambre, il avait été surpris que la commande soit pour deux, sachant que le client était seul. Enfin plus maintenant il avait trouvé une charmante jeune femme pour la nuit.
Jack n’était pas vraiment ravi de la visite.
Sam : C’était quoi ?
Jack : Le petit déjeuner, j’avais commandé hier soir pendant que vous étiez sous la douche
Sam : Ca tombe bien, j’ai faim dit-elle en se redressant.
Jack : N’empêche qu’il aurait pu éviter d’entrer comme ça, il n’a même pas attendu que je lui dise !
Sam : Normal, vous n’avez pas mis de pancarte « Ne pas déranger » sur la poignée. Il n’a fait que son travail pour livrer le petit déj à l’heure
Jack : Ah…vous avez peut être raison
Sam : En tout cas, il y’a tout ce que j’aime
Jack (avec un sourire satisfait): Je sais
Sam : J’ignorais que vous en saviez autant sur moi
Jack : Je connais tout plein de petits trucs sur vous mademoiselle
Sam : Et vous croyez être le seul? dit elle en mettant un sucre et demi dans le bol de Jack
Jack : Bravo, c’est ça
Ils commencèrent à déjeuner tranquillement, Sam se sentait bien, elle adorait les petits déjeuners au lit surtout avec un homme. En plus cerise sur le gâteau, il s’agissait de Jack là. Elle soupira mentalement, cela aurait été mieux si cela avait été après une nuit d’amour.
Jack faisait le même constat, se réveiller avec elle et traîner au lit comme ça lui plaisait même si lui aussi aurait aimé une nuit plus agitée.
Il la regarda et rencontra le bleu de ses yeux, ils se sourirent devinant le bien être de l’autre.
Jack (malicieux): Alors notre conversation d’hier vous embarrasse t’elle ?
Sam : Pas du tout finalement et vous ?
Jack Pas plus que ça non plus
Sam : Ce qui me gêne, c’est que vous ayez dû assister à un règlement de compte entre Tony et moi
Jack : Je suis content d’avoir été là pour vous soutenir Sam
Sam : Et moi je suis contente que vous ayez passé la soirée à me soutenir dit-elle en posant la tête sur l’épaule de Jack.
Comment tout allait revenir à la normale avec ce qu’il s’était passé les dernières heures, Jack avait l’impression de l’aimer encore plus si c’était possible. Garder ses distances devenait impossible, et de plus en plus douloureux. Le rapprochement opéré entre eux ne faisait qu’accentuer leurs sentiments, faisant tomber de nouvelles barrières, qui les feraient souffrir davantage. Cela les rongeait petit à petit et Jack en avait conscience
Jack : Je me sens bien dit-il comme s’il se parlait à lui-même
Sam : Moi aussi
Jack (après un long silence) : C’est malsain
Sam : Quoi donc ce petit déjeuner ? demanda t’elle sans comprendre de quoi il parlait
Jack : Nous deux, dans ce lit, si proche l’un de l’autre. Notre relation. C’est malsain répéta t’il
Sam sentit une envie de pleurer lui nouer la gorge, cette phrase la blessait. Comment pouvait-il dire ça maintenant ? Oui d’accord ce n’était peut être pas une bonne idée mais de là à dire que c’était malsain, comme s’ils venaient de commettre un crime monstrueux.. Elle le prit très mal, il avait été si prévenant, si tendre avec elle et il disait que c’était malsain. Elle eut un spasme qui annonçait des sanglots et tenta de le dissimuler.
Sam repoussa les draps et se leva sans un mot, le visage blême.
Il porta les yeux sur elle, il lui avait fait encore mal, pourquoi lui avait-il dit cela ? En quelques secondes, il avait érigé un mur dix fois plus grand que toutes les barrières déjà posées entre eux. Il s’en voulait et en même temps le fait de la mettre dans cet état, lui ouvrait la possibilité qu’elle l’aime vraiment. Il fallait qu’il sache mais comment surtout maintenant. Il la retint par le bras la faisant se tourner vers lui.
Sam vit son regard troublé, triste, il s’en voulait, il cherchait à s’excuser. Il avait l’air perdu et pourtant son regard débordait d’amour même si elle émettait encore des doutes parfois.
Il repensa à la veille à leur discussion et d’une voix si basse qu’il en fut surpris, il posa une question qui pourrait l’éclairer.
Jack : Je vous ai déjà fait pleurer ?
Elle le sonda pour savoir ce qu’il voulait vraiment savoir, même si elle avait compris tout de suite. Que devait-elle répondre ? La peur de lui avouer se faisait sentir mais le besoin de se libérer aussi.
Sam : Je vous dois des soirées entières, assise dans mon canapé avec un pot de glace au chocolat et des dizaines de mouchoirs. avoua t’elle tremblante
Il exerça une pression de sa main sur le bras de Sam, rassuré même s’il s’en voulait. Elle le fixait attendant qu’il dise quelque chose. Elle ne s’entendait pas lui demander si elle l’avait fait pleurer, Jack O’Neill ne pleurait pas pensa t’elle en baissant la tête.
Il comprit qu’elle aussi avait besoin de savoir.
Jack : Je vous dois de longues heures en salle de sport à me défouler et de nombreuses soirées assis dans le canapé à boire des bières
Elle ferma les yeux un peu soulagée. Il l’attira vers lui et Sam se retrouva assise à cheval sur ses genoux. Il la serra contre lui à l’étouffer sans qu’elle ne dise rien. Elle l’entoura de ses bras et enfouit sa tête dans son cou.
Pendant quelques minutes, elle fut heureuse, ils venaient de s’avouer quelque chose puis elle redescendit de son nuage. Rien n’avait été dit clairement, comme toujours, encore ce besoin de se protéger, de ne rien dire, toujours ces barrières…
Il sentit sa partenaire s’affaisser un peu et relâcher son étreinte bien qu’elle ne bougeât pas plus.
Sam : Nous devons être les champions de la métaphore dit elle avec amertume.
Jack attrapa doucement ses épaules et l’écarta de lui, l’observant avec attention. Elle semblait triste, fatiguée moralement. Pendant un instant elle avait été rassurée mais ce n’était plus suffisant, elle avait besoin de plus, de mettre de véritables mots sur ce qu’il ressentait pour elle. Il posa une main sur sa joue tendrement et lui sourit.
Jack : Si on m’avait un jour que je tomberais fou amoureux d’une scientifique
Emue, elle émit un petit rire qui fit couler des larmes de bonheur
Sam (la voix tremblante) : Et si on m’avait dit un jour que je tomberais amoureuse de mon supérieur…
Du pouce il lui essuya les yeux alors qu’elle les fermait pour apprécier le contact si doux de sa main. Il sourit fixant les lèvres de Sam avec envie et gourmandise, il prit une inspiration, un peu nerveux, et approcha lentement les lèvres des siennes.
Elle sentit son souffle et garda les yeux fermés, ils se frôlaient, se cherchant mais faisant durer l’attente, leurs respirations s’accélérèrent et il combla le minuscule espace qui séparait encore leurs bouches. Avec douceur leurs lèvres s’unirent dans un baiser rempli d’amour. Délicatement, la langue de Jack pénétra dans la bouche de Sam, sentant une chaleur humide à ce contact. Un ballet sensuel, riche en sensations nouvelles commença. Accélérant ou ralentissant, s’enivrant de cette rencontre. Jamais un baiser ne leur avait procuré cet engouement, cette soif de l’autre.
Leur sens s’étaient décuplés leurs cœurs battaient à l’unisson de façon anarchique. C’était déroutant, effrayant, doux, sauvage, sensuel, excitant, tellement plaisant qu’ils peinaient à y mettre fin refusant de rompre ce lien et la magie de l’instant.
Avec frustration ils y mirent fin. Les yeux dans les yeux ils reprenaient leurs souffles essayant de savoir si l’autre avait aussi cette sensation de perfection, de bonheur.
Sam : Je ne pourrai pas oublier ça
Jack : Je ne le veux pas, je ne le veux plus
Sam : Moi non plus murmura t’elle en lui caressant le visage
Jack : Je suis désolé, je n’ai jamais voulu te faire mal même si parfois je savais que je le faisais
Sam : Je ne t’en veux pas, je n’ai jamais voulu te blesser non plus.