Citations du moment :
Je ne suis pas pour la femme-objet, au contraire j'aime bien quand c'est moi qui ne bouge pas.
[Pierre Desproges]
Imagine

O'Neill contre O'Neill : Chapitre 2

Trois heures plus tard, Sam arriva à Washington. Cette ville faisait partie de son passé et faisait ressortir d’agréables souvenirs : son père, des ex aimants et insouciants, les années collèges….. Elle était ici chez elle. Elle s’engouffra dans un taxi, direction son nouvel appartement.
Arrivée sur place, elle appela comme promis Daniel. Celui-ci avait été un véritable ami ces derniers temps. Il avait su être là . Ah, si elle avait pu être amoureuse de lui plutôt que de Jack, ils seraient sûrement encore heureux……………

Après tout, Daniel était un homme charmant, beau, sexy et très intelligent. Il était parfois aussi énigmatique que ses cailloux comme dirait ….. Sam essaya de se résonner : Arrête, ma fille de penser à lui, il est le passé ! Tu dois penser à l’ avenir maintenant !

Elle défit ses bagages, prit une douche et sortit redécouvrir cette ville qui lui avait tant manqué !

Les semaines passèrent, son travail lui prit tout son temps, Colorado Springs s’éloigna peu à peu……Sa nouvelle vie s’installa, son célibat aussi. Cependant, Daniel et Teal’c venaient lui rendre visite ce week end. Ils lui manquaient tant, vivement vendredi soir………..

Deux jours plus tard Sam était à l’aéroport, elle attendait. Tout un coup elle les vit : Daniel souriait et Teal’c, comme à son habitude, leva un sourcil. Elle se jeta dans leurs bras : enfin réunis ! Direction un restaurant chic sur le port. La complicité entre eux fut totale. Tous les sujets furent abordés, sauf celui du général. Pour l’instant seul le moment présent comptait. La soirée s’allongea, petite ballade digestive au clair de lune, puis direction chez Sam. Teal’c alla se coucher rapidement, Daniel et la jeune fille restèrent discuter dans le salon. Sam sentit que les questions allaient arriver. Daniel ne se fit pas attendre :


D : Alors Sam, cette nouvelle vie ?
S : Le boulot est intéressant mais moins prenant qu’au SGC, la ville magnifique, les collègues sympas, plus de règlement militaire….Enfin, bref du calme, plus de risques, plus de disputes…..Elle s’arrête et fixe le mur devant elle.
D : Votre vie commune était devenue tellement insupportable ?
S : Oh que oui, Daniel !
D : Pourquoi, ne pas m’en avoir parlé plus tôt, j’aurais peut être…….
S : Vous ne pouviez rien faire, car moi je n’ai rien su arrêter. En public, tout allait bien, mais en privé…. J’ai regardé mon mariage sombrer sans arriver à le sauver ! Il ne voulait pas qu’on se sauve !
D : Vous savez bien que le décès de Charly a toujours été une blessure béante. Il n’a jamais cessé de se culpabiliser, alors quand il vous a envoyée sur cette planète………..
S : Oui, je le sais. Je l’ai toujours su, mais je ne lui en voulais pas : c’était le destin ! On s’était promis de s’aimer dans le bonheur comme dans le malheur. O'Neill a une mémoire sélective et un courage digne d’un mouton devant un loup !
D : Il sait, qu’il n’a pas été correct et absent quand vous en aviez le plus besoin. Il a perdu pied après l’accident, la fuite a été son seul salut……… Mais Sam, aujourd’hui lui s’en veut, il regrette…………...
S : Mais, il nous a perdus en même temps ! On s’aimaient tellement, enfin je le pensais. Il n’a rien fait pour se rapprocher. Plus j’allais vers lui, plus il s’éloignait. Cette froideur qu’il a installé entre nous, a gelé nos sentiments et mon cœur…….. Daniel, il ne me touchait plus. Cela ne l'empêchait pas d'être jaloux, je vous passe les détails des scènes terribles qu’il m’a fait !
D : Mais vous aussi ! Vous n’étiez pas en reste. Ne mentez pas, je vous ai entendu !
S : J’étais persuadée qu’il me trompait avec les infirmières. Surtout avec cette petite brune, comment s’appelait–elle déjà ?
D : Le capitaine Perkins ,
S : Oui, elle ne tenait plus dès qu’elle le voyait ! Et lui, il ne se cachait même plus pour la draguer devant moi ! Une fois, j’ai trouvé une de ses chemises avec de nombreuses traces de rouge à lèvres sur le col et ce n’était pas le mien !
D : Il faisait cela pour vous faire réagir, pour que vous vous éloigniez……. ! Il ne vous a jamais trompée !
Sam surprise : Il vous l’a dit ?
D : Oui, nous avons beaucoup parlé après votre départ. Enfin, pas tout de suite. Au début, il restait enfermé dans son rôle de général rude et froid. Puis un soir, nous sommes sortis. Jack s’est saoûlé,  le masque est tombé............ Sam, il m’a demandé de vous parler de ses regrets, de ses erreurs, de sa conduite. Il vous aime.

 S : Daniel, c’est trop tard ! C’est à moi qu’il aurait dû venir parler ! Je l’aimais, j’étais sa femme ! C'était notre enfant !
D : Il avait peur de vous faire encore plus de mal, en vous gardant près de lui. Il pense qu’il fait souffrir tous les êtres qui partagent sa vie , qu’il est néfaste pour eux. A tort ou à raison, il a préféré vous laisser le détester. C'était plus simple, plus lâche,  mais il n’avait pas le courage de vous quitter, d'affronter votre peine. Il vous aime comme un fou. Ce ne sont pas les " pâles copies " avec qui il sort, qui vont réussir à vous remplacer ! Il s'en compte. Vous lui manquez !
S : Quelles " copies " ? Eh bien il n’a pas perdu son temps !

Daniel confus par ce qu'il venait d'avouer, essaya de se rattraper : Enfin Sam ! Oui, c’est  juste un homme avec des besoins primaires !
S : Bien sûr, pourquoi ne les a-t-il pas satisfaits avec moi ? Moi aussi, j’avais des besoins et il ne les a pas comblés ! Il préfére ses petites midinettes..........
D : Il est vrai que si j’avais été l'élu, jamais je n’aurais pu vous négliger ! Quand on a la chance d'être aimé par une femme comme vous, il faut être un crétin pour vous laisser partir ! 

Les deux se regardèrent, interloqués. Daniel rougit, il était surpris par sa propre audace. Les regards s’accrochèrent, les cœurs s’emballèrent, un désir soudain mais réel monta dans la pièce. Nouvelle hésitation, mais l'expression de leurs yeux ne mentait pas, chacun avait compris. Ils en avaient tous les deux envie. Sûrement pas pour les mêmes raisons, mais quelle importance, ils étaient deux êtres qui avaient perdu l'être aimé. Ensemble, ils pourraient se consoler, oublier durant quelques heures leur solitude et leurs souffrances, si présentes........................

Daniel se décida à faire le premier pas, il se rapprocha. Leurs lèvres se touchèrent, les bouches s'ouvrirent, les langues se mêlèrent.
Daniel réagit soudain à ce qu'ils étaient en train de faire. Il repoussa la jeune femme : Sam non ! Je n’ai pas le droit, nous n'avons pas le droit ! C’est votre ex mari et mon meilleur ami. Nous le trahissons !
S : On ne lui doit rien. Il a eu sa chance, il l’a laissée passer…….J’en ai envie Daniel. J’ai besoin de douceur, de tendresse. Je suis détruite, morte à l’intérieur....... Je dois me reconstruire, je dois renaître…….Tu es mon ami, j'ai confiance en toi, aide moi…Elle se rapprocha et lui glissa à l’oreille : Aime moi ce soir, demain est un autre jour……….


Daniel s’exécuta. Après tout, Samantha était aussi sa meilleure amie et pour l'instant, c'était elle qui avait le plus besoin de lui. Et puis, elle était si désirable, comment résister…………..

 

Nous avons tous la tête dans les étoiles !

 
 
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