Chapitre 2 : L’arrivée :
Jack observa par le hublot, l’arrivée de l’avion sur la ville de Colorado Springs. Il pouvait voir les montagnes et la foret. Dieu, que tout cela lui avait manqué ! La ville n’était pas sa tasse de thé : trop de pollution, trop de monde, pas assez de poissons !
L’avion amorça son atterrissage et le cœur de Jack aussi. Depuis plusieurs minutes, celui-ci s’était emballé. Il allait la revoir. Enfin les revoir, tous !
A l’intérieur de l’aéroport, le cœur d’une femme blonde faisait également du looping : elle allait le revoir, enfin ! Impatiente, elle dansait d’un pieds sur l’autre et regardait sa montre toutes les cinq secondes. Elle entendit alors une voix réconfortante.
T : Ne vous inquiétez pas Colonel Carter, son avion est à l’heure ! Le sourire qu’il lui fit, valait toutes les protections du monde.
Après vingt minutes d’attentes longues et douloureuses, une longue silhouette, fine et athlétique se dessina au loin. Elle s’approchait. Sam restait pétrifiée : elle regardait la scène au ralenti et voyait le sourire de son voyageur s’agrandir à chaque pas. Il était toujours aussi sexy ! Son cœur s’arrêta, sa respiration aussi. Elle devait se ressaisir. Le mode militaire se redéclencha.
De son côté, Jack n’en menait pas plus large. Derrière son apparence nonchalante, il était effrayé : Comment la saluer ? Devait-il l’enlacer ? Lui envoyer un " Bonjour Carter " ? ……….Pendant qu’il se posait ces questions existentielles, la petite troupe se rapprochait. Daniel mit fin à son calvaire en prenant la parole le premier.
D : Salut, Jack, vous êtes à l’heure ! C'est un miracle !
J : Je vous l’avais dit " petit scarabée ", "ponctualité" est mon deuxième prénom !
Les deux amis se saluèrent chaleureusement. Teal’c suivit, Sam ne bougea pas. Les deux regards s’accrochèrent. Chacun, ne savait que faire. Tiraillés entre leurs propres sentiments et les apparences, ils restés stoïques, perdus dans le regard de l’autre. Une fois de plus, Daniel les sauva :
D : Alors, vous n’allez pas y passer la journée ! Faites vous la bise ! Vous en mourrez d’envie !
Quatre yeux noirs vinrent lui retirer le sourire béat qu’il affichait.
J : Toujours aussi diplomate, Daniel !
D : Et vous deux, toujours aussi timides !
Sam décida de prendre les devants. Elle fit un pas, se dressa sur la pointe des pieds et appliqua une bise légère sur la joue du Général.
S : Bonjour mon Général, heureuse de vous revoir !
Jack surprit de son geste, se racla la gorge et arriva à dire : Moi, aussi Carter !
Daniel sentant le malaise de la situation : Bon les amis, on va pas rester ici. Je vous offre un café .
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Attablés, la bonne humeur " type SG1 ", revint rapidement. Daniel et Teal’c se trouvaient face à Jack et à son fidèle second. Les genoux de ces derniers s’effleurés et parfois aussi leurs mains. Cependant, ni l’un ni l’autre ne bougeaient ! Les choses et les êtres étaient à leur place ! Après trois heures de conversation animée et de rires francs, Sam regardant sa montre dit :
Je suis désolée, mais je dois vous quitter. Je vous revois à la base vers 20 h. !
L’ambiance tomba d’un coup. O’Neill la questionna du regard.
S : Désolée mon Général, je dois repasser chez moi.
Jack croyant avoir compris : Ah oui, vous devez vous " faire belle " pour ce soir. Mais vous n’en avez pas besoin, Carter !
Sam rougit jusqu’aux oreilles et très ennuyée, répondit : Merci mon Général ! Mais……
Jack la coupant : Bon, on passe vous chercher vers 19h30 ? Comme cela on arrivera tous ensemble. Cela nous rappellera le bon vieux temps !
La jeune femme ne savait plus quoi dire. Mike venait la chercher à la même heure. Quelle poise ! Comment lui annoncer qu’elle serait accompagnée ? Daniel " le sauveur " sévit une nouvelle fois.
D : Jack, je crois que ce ne sera pas la peine ! Sam a déjà son chauffeur. Dites à Mike, qu’on vous retrouvera directement là bas !
Celle-ci le regarda d’un air reconnaissant. Son ami, en une seule petite phrase venait de résoudre un problème qui l’inquiétait depuis quatre jours.
Jack l’air détaché : OK, Carter ! On se revoit à 20 h. Rappelez à votre ami, que je n’aime pas les retards !
Tous se mirent à rires. La situation était désamorcée, en tout cas pour l’instant.