Citations du moment :
«La haine aveugle n'est pas sourde.»
[ Pierre Desproges ]
Imagine

Salem : Chapitre 2

Cameron Mitchell renifla avec prudence le contenu de son assiette. En étant muté au SGC, il avait bêtement espéré que la qualité de la cuisine militaire ne serait pas la même que partout ailleurs, la base exerçant une mission prestigieuse. Mais il semblait que les réductions de budget aient d’abord affecté la nourriture…
Alors qu’il piquait prudemment sa fourchette dans ce qui semblait être un sauté de veau, il perçut une agitation près de l’entrée du mess. Il releva un instant les yeux mais revint à l’identification de ce qu’il avait dans la bouche en apercevant Teal’c et Daniel qui prenaient des plateaux. Sans aller jusqu’à dire que les deux hommes étaient des légendes, leurs apparitions avaient tendance à agiter certains soldats. Il devait reconnaître que lui-même s’était senti incroyablement fier en obtenant le commandement de SG1. Il songea amèrement que son enthousiasme était retombé quand il avait découvert qu’il n’avait de l’équipe que le nom… Il se sentait soulagé de la tournure qu’avaient pris les événements et satisfait que sa ténacité ait payé. Mais il avait un long chemin à parcourir avant d’atteindre la notoriété et probablement la sagesse de ses coéquipiers.
 
Alors que Teal’c s’asseyait à côté de lui, il observa du coin de l’œil l’archéologue s’affaler sur la chaise en face et attaquer le contenu de son assiette sans même un regard.
 
-                     Vous allez bien Jackson ?

-                     Ouais… C’est juste… rien… je suis un peu préoccupé, c’est tout… maugréa Daniel.

-                     Vala ?

-                     Bien sûr Vala, qui d’autre ? Même quand elle ne parle pas, elle arrive à me causer du souci.

-                     Vous croyez qu’elle nous raconte des salades ? demanda Mitchell.

-                     Je ne sais pas, répondit l’archéologue. C’est une menteuse mais je ne sais pas si elle est capable d’aller jusque là. Enfin le problème c’est qu’on ne sait rien d’elle ! Qu’elle nous dise le vrai ou le faux, il n’y a aucun moyen d’en être sûr. Et vu ses habitudes…

-                     Vous doutez ?

-                     J’ai une mauvaise impression…

-                     Et vous Teal’c, vous en pensez quoi ? 

-                     Je pense que Vala Mal Doran est effrayée et qu’elle nous a caché une partie de son histoire, répondit posément le Jaffa.

-                     Vous croyez ? Faut pas être trop suspicieux mon vieux, elle n’avait peut-être pas trop envie d’en parler. Elle a passé quelques sales moments, c’est pas trop étonnant…

-                     Non, soupira Daniel, je pense que Teal’c a raison, elle ne nous a pas tout dit. C’est peut-être juste une impression, mais elle m’a semblé plus fragile. Je n’y avais pas songé mais ça pourrait effectivement être de la peur…

-                     Elle ne parlera pas, n’est-ce pas ? demanda sceptiquement Cameron

-                     Je n’en sais rien… J’avoue que le manuel d’utilisation de la demoiselle est assez obscur…

-                     Peut-être que Sam pourrait… tenta le colonel

-                     Je pourrais faire quoi ?

 
 

Ils sursautèrent en voyant le colonel Carter poser son plateau à la dernière place restant à la table. Elle leur sourit et planta sa fourchette dans sa salade.

 

-                     Donc messieurs, quel service puis-je rendre ?

-                     Jackson et Teal’c pensent que Vala nous cache quelque chose…

-                     Cela paraît plus que probable. Vous connaissez ses activités, à mon avis, ce n’est pas une seule chose qu’elle cache !

 

Daniel se racla la gorge. Et soupira… Il savait que Sam craignait Vala mais après sa disparition, elle avait éprouvé des remords et avait avoué qu’elle se sentait responsable de ce qui s’était passé. Il avait bien essayé de la rassurer en lui disant qu’ils étaient tous aussi responsables, mais le colonel restait fidèle à elle-même et avait même prétendu que sans son retour, ils auraient peut-être plus écouté l’avis de Vala.

L’archéologue ne savait pas si elle avait raison… Comment faire confiance à celle qui mentait à longueur de temps. Cela lui rappelait cette histoire pour enfants, les aventures du garçon qui criait au loup…

Ce qu’il ne voulait pas, c’est que Sam se sente coupable. Elle avait trop tendance à prendre le poids du monde sur ses épaules et ça finirait par la rendre malheureuse. Cela la rendait déjà malheureuse d’ailleurs, il suffisait de voir comment elle agissait ces derniers temps.

 

-                     Sam, ce qu’on veut dire, c’est que l’histoire que Vala a racontée paraît crédible mais elle nous a peut-être caché certaines choses. Et en réfléchissant à son attitude, on a l’impression que cela l’effraie, au point qu’elle refuse de le partager…

-                     Daniel, est-ce qu’elle a déjà partagé ses soucis avec vous ? demanda-t-elle.

-                     Non mais… Elle s’est déjà laissée aller ! répliqua l’archéologue.

-                     Vous êtes sûr que ce qu’elle a pu vous dire était vrai ?

-                     Bien sûr que non ! Mais elle a enchaîné avec une réplique sarcastique à chaque fois, comme Jack sait si bien le faire quand il se laisse aller au sentimentalisme. On sait vous et moi que c’est un moyen de se protéger…

-                     Peut-être…

 
 

Elle s’était rembrunie à la mention de son ancien supérieur. Elle le faisait depuis quelques temps, ne parlant de lui que parfois, d’un ton faussement enjoué, comme si elle voulait donner le change. Daniel la vit piquer dans un bout de tomate avec rage.

Elle mangeait une salade… Encore…

Il s’inquiétait pour sa santé. Elle n’avait jamais eu un gros appétit mais ces derniers temps, elle picorait littéralement. Il la sentait fatiguée, renfermée sur elle-même. Et elle refusait d’en parler, bien qu’il ait essayé plusieurs fois de l’inciter à se confier. Ce qui s’était passé avec Jack lui avait manifestement sapé le moral, et elle n’avait pas besoin de ça en plus de tout ce qu’elle avait subi les mois précédents. Il aurait peut-être dû appeler à Washington… Mais jusqu’à présent, Daniel avait jugé que ça ne le regardait pas directement, et il savait qu’il se ferait envoyer paître. Seulement il devenait difficile d’ignorer que ses deux amis s’évitaient et en souffraient. Il ne savait pas ce qui avait pu se passer, probablement rien de dramatique, mais Sam et Jack avaient tiré sur leurs cœurs trop longtemps pour qu’une broutille ne finisse par se transformer en catastrophe.

Il soupira une nouvelle fois. Si la situation ne s’améliorait pas, il en parlerait à Teal’c et ils jugeraient ensemble s’ils devaient intervenir ou non…

 

-                     Et pourquoi vous auriez besoin de moi à propos ?

 

Cameron laissa sa fourchette suspendue entre sa bouche et son assiette. Il finit par retrouver le fil de ses pensées et avança prudemment sa proposition.

 

-                     Peut-être que vous pourriez lui parler vous ? dit-il. Vous êtes une femme, elle se sentira plus à l’aise…

-                     C’est complètement stupide ! répliqua la jeune femme. Elle me déteste, et d’ailleurs elle a sûrement raison. En plus, elle ne me fait pas confiance...

-                     Vous pensez que vous n’arriveriez pas à la faire craquer ?

 

La jeune femme soupira et baissa les yeux sur son assiette encore remplie. Elle piqua doucement une feuille de salade sur sa fourchette et releva la tête avant de répondre à Mitchell.

 

-                     Parce que je suis une femme ? Je pourrais ressembler à Mamie Nova ou George Clooney que ça ne la déciderait pas plus à me parler… Quand quelqu’un décide de se taire, vous savez comme moi qu’il est difficile de le faire changer d’avis, surtout quand la personne est têtue.

 
 

Daniel ricana intérieurement. C’était assez paradoxal d’entendre Sam énoncer une telle vérité et presque reprocher son attitude à Vala, alors qu’elle même ne valait pas mieux ces temps-ci…Il soupira en la voyant se lever pour aller déposer son plateau sur le tapis roulant qui menait aux cuisines.

 

-                     Je n’ai pas très faim, je vais retourner à mes expériences. Je suis désolée Cameron, mais je ne pense pas être la personne appropriée pour tirer des aveux de Vala. Daniel est plus doué dans ce petit exercice…

 

Alors que l’archéologue allait répliquer au sous-entendu, les alarmes retentirent, annonçant une activation non programmée. Mus par une sorte de pressentiment, les quatre membres de l’équipe décidèrent de se diriger vers la salle de contrôle.

 
 
 
 

*****************

 
 

Les cris la réveillèrent en sursaut. Pendant quelques secondes, elle se crut de retour sur Paesimeb et son premier réflexe fut de fuir. La douleur que causa la perfusion en s’arrachant de  sa peau la fit hurler et réaliser qu’elle était en fait à l’infirmerie. Encore paniquée, elle regarda autour d’elle et attrapa un bandage qui traînait pour stopper le saignement de sa main. Comprimant comme elle le pouvait sa blessure, elle s’avança chancelante vers la salle jouxtant sa chambre, d’où provenaient les cris.

 

Elle n’était pas encore entrée dans la pièce qu’elle sentait déjà l’odeur du sang. Il ne lui fallut qu’un instant pour comprendre que quelqu’un était blessé. Un soldat sûrement, peut-être même plusieurs. Et ça semblait grave.

A travers le brouillard que causaient les tranquillisants, elle distingua la voix de Lam qui donnait des ordres et celle de Daniel qui hurlait. Ce n’était pas des cris de douleur comme elle avait cru au départ mais des cris de colère. Le genre d’explosion dont il était capable quand il se sentait impuissant…

Réprimant un haut le cœur, elle se faufila dans la salle. Au milieu du brouhaha et de l’équipe médicale, elle reconnut Teal’c qui s’était assis sur un lit, pâle et comme statufié. Un médecin était à genoux devant lui et elle ne tarda pas à comprendre que le Jaffa avait en réalité une fracture ouverte qui aurait fait s’évanouir plus d’un homme. Un peu plus loin, Carolyn Lam s’agitait avec ses collègues au-dessus de la forme qui gisait sur le lit. Quelques instants plus tard, quelqu’un hurla qu’on la perdait et qu’il fallait opérer de toute urgence. Le lit à roulettes fut alors dirigé vers la salle d’opération dont la porte se referma violemment.

Sortant de sa torpeur, Vala regarda autour d’elle. Dans l’infirmerie maintenant silencieuse ne se trouvaient plus que quelques personnes, qui semblaient avoir perdu l’usage de la parole. La scène paraissait irréaliste… Au milieu du sang et des blouses abandonnées par les médecins, il y avait Teal’c dont on tentait de réduire la fracture, le visage du guerrier plus fermé et impénétrable que jamais. Et Daniel gisait à l’endroit que les médecins venaient de quitter, indifférent à l’infirmière qui osait à peine s’approcher de lui pour soigner l’entaille qu’il avait à l’arcade sourcilière. Son regard accrocha celui de la jeune femme en pyjama bleu qui lui faisait face et pour la première fois de sa vie, Vala eut peur de ce qu’elle devina au fond des yeux de l’archéologue.

 

***************

 
 

-                     Mais bordel, qu’est-ce qui s’est passé sur cette fichue planète ?!

 

Les cris du général Landry étaient audibles dans tout l’étage. Le sergent Harriman grimaça et déglutit péniblement en songeant à ce que devaient subir le docteur Jackson et Teal’c en salle de briefing. Les Tok’ras devaient déjà être en charpies…

 

Comme tout le reste de la base, il se sentait déboussolé. Il y avait d’abord eu l’arrivée fracassante de Vala la veille puis leurs anciens alliés qui avaient redonné signe de vie dans la matinée. D’après ce que Walter avait compris, ils avaient encore besoin de l’aide des Terriens. La discussion avec le général avait été plus que houleuse mais ils avaient probablement des arguments percutants. Il songea avec amertume que la perspective d’acquérir de nouvelles technologies avait dû ravir Washington, qui avait ordonné la mission…

Toujours était-il que deux heures après l’arrivée des Tok’ras, SG1 et SG5 avaient été envoyés en mission sur deux planètes différentes, équipés comme s’ils devaient à tout prix passer inaperçus. L’équipe du colonel Guzzanti était revenue peu de temps après la mine sombre et s’était enfermée avec le général pour un long debriefing. Mais celui-ci avait été interrompu par le retour en catastrophe de SG1. Les soldats garderaient sûrement pour longtemps l’image de Daniel transportant une Samantha Carter inanimée et en sang sur ses épaules, pendant que Teal’c tentait de se relever de la passerelle d’embarquement malgré sa jambe brisée. Ils étaient restés le regard tourné vers la flaque bleutée alors que l’équipe médicale emmenait déjà le colonel sur un brancard. Mais le vortex avait soudain disparu, sans que Cameron Mitchell ait eu le temps de le franchir.

 
 
 
 

A l’intérieur de la salle de briefing, l’ambiance était plus que tendue. Daniel n’avait pas desserré les dents depuis qu’ils étaient entrés et il gardait les yeux obstinément fixés sur les deux Tok’ras qui auraient manifestement préféré se trouver à quelques millions d’années lumières…

En soupirant, Landry se tourna vers Teal’c qui, paradoxalement, semblait cette fois seul disposé à parler.

 

-                     Contrairement à ce que les Tok’ras nous avaient dit, les environs de la porte étaient gardés lorsque nous sommes arrivés.

-                     Je savais qu’on aurait dû envoyer un MALP… Vos informations sont censées être fiables et comme d’habitude les missions « clés en main » que vous nous organisez sont en réalité insuffisamment préparées !

 

Daniel regardait avec hostilité les deux hôtes du SGC. Ceux-ci paraissaient ennuyés par la tournure que les événements avaient pris mais l’archéologue les connaissait suffisamment pour savoir que c’était les découvertes de SG1 et non les pertes humaines qui leur portaient le plus à cœur. L’un des deux prit néanmoins la parole :

 

-                     Nous avons effectué de nombreuses missions sur cette planète et la porte n’avait jamais été gardée auparavant, nous vous le certifions.

-                     Ben voyons !  Alors vous venez nous chercher pour qu’on vous aide et parce que soi-disant ça nous intéresse aussi. Et comme par hasard, à ce moment-là ça devient dangereux ! C’est toujours la même chose avec vous ! Ces gars n’étaient même pas de vrais soldats et vous voyez l’état dans lequel on est revenus !

-                     Docteur Jackson, si nous avions su qu’une telle chose pouvait se produire, nous ne vous aurions jamais demandé votre aide…

-                     Nous demander de l’aide ? Vous nous avez envoyé au casse-pipe ! Nous étions censés collecter de plus amples informations, vous prétendiez que tout était planifié ! Vous auriez pu préciser que les habitants de cette planète étaient des fanatiques au moins !

 

Daniel fulminait. Hurler sur la Tok’ra n’était pas une solution, il le savait. Mais cette fois, ils étaient allés trop loin… Et les voir se justifier calmement l’énervait encore plus.

 

-                     Le peuple de cette planète a beaucoup souffert… Cela ne fait que dix ans qu’ils sont libérés du joug du Goa’uld ! tenta l’un des deux aliens.

-                     Ils ne sont pas les seuls ! Et justement, au bout de dix ans sans faux dieu, c’est affolant de voir comment ils se sont soumis rapidement au Prior de la planète ! Ce malade s’apprête à créer une armée pour aller « punir les infidèles et tuer les sorcières » ! Mot pour mot !

 

Les deux Tok’ras se concertèrent du regard avant que l’un ne reprenne la parole.

 

-                     C’est donc bien un Prior, comme nous le craignions ?

-                     Bien sûr, que vouliez-vous que ce soit d’autre ?

-                     Docteur Jackson ! Calmez-vous s’il vous plaît ! tonna le général Landry. Mais j’espère en effet que la Tok’ra a une bonne explication… La mission du colonel Guzzanti n’a pas eu les mêmes conséquences, j’aimerais savoir pourquoi ! Washington a autorisé la Terre à vous aider parce que les données à collecter étaient capitales et la mission préparée. Nous avons fait confiance à vos informations mais elles se sont avérées erronées ! Comment expliquez-vous cela ?

-                     Général, nous n’étions pas retournés sur Paesimeb depuis dix ans ! Quand les Priors ont commencé à se répandre dans notre galaxie, par votre faute je le rappelle, nous avons décidé de revisiter certains mondes que nous avions aidé à libérer. Et la situation que nous avons découverte sur ces deux planètes il y a un mois nous a encouragés à venir vous trouver afin d’en apprendre plus. La planète sur laquelle s’est rendu SG1 a … un passé…

-                     Vous n’avez pas précisé tout cela ! répliqua le général. Ce devait être une simple mission de reconnaissance pour confirmer vos craintes de la présence d’un Prior ! Si vous aviez évoqué un quelconque risque, nous aurions vérifié que la planète était sûre avant d’envoyer l’équipe, en urgence d’ailleurs !

-                     Le peuple de la planète où s’est rendu SG1 nous a paru endoctriné mais nous n’avions pas assez d’agents disponibles pour nous permettre d’aller constater cela de près… Nous ne vous avons pas menti : notre sonde a filmé des villageois qui semblaient sous le joug des Oris et nous avions besoin de forces d’appoint pour aller vérifier sur le terrain.

-                     Oh pitié !

 

Daniel n’en croyait pas ses oreilles. Il respira profondément pour tenter de se calmer et reprit :

 

-                     Vous êtes en train de nous dire que vous avez juste vu quelques fidèles et que vous avez décidé que ça méritait une petite vérification ? C’est pas comme ça que vous nous l’avez présenté la première fois…

-                     Cette planète présentait un risque à notre avis et nous ne voulions pas perdre de temps.

-                     Mais vos informations dataient !! Par votre faute, nous n’étions pas assez préparés ! Nous agissons toujours avec prudence et là, parce que vous nous avez assuré…

-                     Nous avons sondé la planète il y a deux jours Docteur Jackson ! Rien n’indiquait que la porte serait gardée à votre arrivée !

-                     Mais vous ne semblez pas surpris pour autant… termina le général.

-                     … Nous n’étions pas sûrs que c’était un Prior qui était responsable du comportement étrange des habitants…

 

Les trois membres du SGC fixèrent les Tok’ra avec incrédulité avant que Daniel ne se décide à demander des précisions :

 

-                     Comment ça ? Je ne comprends plus là… Vous connaissiez quelqu’un d’autre sur la planète capable de soumettre son peuple et de l’endoctriner, tout ça sans être au service des Oris ?

-                     En effet… Et nous pensons, au vu des informations dont vous nous avez fait part, que c’est ce même homme qui est aujourd’hui devenu le Prior.

-                     Donc vous aviez des soupçons… Et vous avez omis de nous avertir du danger potentiel que représentait ce type ? Le général O’Neill m’avait prévenu que vous aviez des tendances à la rétention d’informations capitales mais quand même !

 

Le général Landry avait finalement perdu son calme… Il avait un de ses hommes sur la table d’opération et tout ce que ses interlocuteurs trouvaient à lui dire, c’est qu’ils n’avaient pas précisé certains éléments…

-                     Nous voulions simplement vérifier ! tenta le Tok’ra. S’il s’était avéré que le peuple s’était tout simplement soumis à cet homme, nous n’avions aucune raison d’intervenir…

-                     Enfin quand même ! Vous le soupçonniez ! Qu’est-ce qu’il a pu faire pour ça ?

-                     Avant même l’arrivée du Goa’uld sur sa planète, il dirigeait les esprits.

 

Daniel fronça les sourcils et demanda :

 

-                     Une sorte de gourou ? Il a été mis en disgrâce par le Goa’uld ?

-                     C’est plutôt lui qui l’a mis au pouvoir… Quand le Goa’uld est arrivé sur Paesimeb, l’hôte était mourant. D’après ce que l’on sait, c’est ce « gourou » comme vous dîtes, qui l’a recueilli et voyant là la possibilité d’étendre son pouvoir…

-                     … il a choisi de devenir le nouvel hôte.

-                     Non Daniel Jackson… En échange d’une sorte de partage du pouvoir, il a offert une planète déjà soumise et sa fiancée comme hôte.

-                     Le Goa’uld a accepté ce marché ? demanda Teal’c.

-                     Il n’avait pas le choix ! Il aurait pu revenir sur sa parole une fois sauvé mais la situation s’est avérée confortable : lorsque Quetesh partait conquérir d’autres planètes, elle était sûre que notre homme s’occuperait de maintenir l’ordre et la soumission pour elle, ce qui laissait ses Jaffas entièrement disponibles pour les batailles…

 
 

Jurant comme un charretier, Daniel venait de quitter la salle sous les yeux ébahis de ses  occupants.

 
 
Conçu par Océan spécialement pour Imagine.
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