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Aucun homme ne simule l'orgasme, aucun ne chercherait à faire cette tête là volontairement.
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Voir Venise et Mourir : Chapitre 2

 
 
            Le soir de la même journée :
 

-         Eh bien, ce fut une excellente journée.

-         Tout à fait d’accord avec vous, Jack. Confirma Derek. Je suppose que vous voulez passer du temps en tête-à-tête, Sam et vous mais si l’idée de passer une journée à quatre vous tente, vous savez où se trouve notre hôtel.

-         Nous n’y manquerons pas, Derek. Bonsoir vous deux.

-         Sam, Jack.
-         Derek, Mindy.

-         Salut Sam, Salut Jack.

 

Et les deux couples se séparèrent. Une fois qu’il furent hors de portée de leurs nouveaux amis, Jack poussa un long soupir de soulagement.

 

-         Enfin seuls !

 

Sam regarda Jack avec un regard signifiant « ne cherche pas à te rattraper ».

 

-         Quoi ? Demanda O’Neill

-         Quoi ? Ho ! Rien. Si ce n’est « Enchanté, appelez-moi Jack », « A votre service Mindy », « C’est quand vous voulez Mindy ».

-         Tu es… ? Tu ne vas pas me faire une crise de jalousie ?

-         Jalouse ? Moi ? De Miss "Salut Jack, vous êtes au moins Général". Je te signale qu’il ne doit pas avoir grand chose de naturel chez elle. Mais ça je crois que tu avais remarqué. La prochaine fois, je lui demanderai de porter un décolleté encore plus large. Cela te facilitera le travail.

-         Hé… Tu n’exagères pas un peu là. Je t’accorde que j’ai eu un moment de faiblesse. Qui n’a duré qu’une seconde, d’ailleurs.

-         Ouais, ouais, ouais…

-         De toute façon, comme tu l’as dit, je préfère les beautés naturelles. Comme celle que je tiens en ce moment dans mes bras.

 

Sam, dans les bras de Jack, prit un air mi-vexé, mi-amusé.

 

-         J’ai bon ?

-         Ça va pour cette fois. Mais attention tu as un avertissement.

-         Oui, madame.

-         Ha, les hommes ! Pourquoi faut-il toujours que vous réfléchissiez avec ce qui se trouve en dessous de votre ceinture ?

-         Je croyais pourtant que tu aimais cette partie de mon anatomie.

-         Idiot…

-         Merci. Plus sérieusement, c’est vrai qu’elle n’arrange pas la réputation des blondes.

-         Il est vrai qu’elle est sympathique, mais bon, il faut bien dire qu’elle n’a pas inventé l’eau chaude.

-         Ce qui est assez étrange, c’est que Whitman m’a eu l’air d’un type plutôt agréable et posé… pour un Anglais. Pas du tout avec ce genre de fille un peu fofolle. Je la verrais plutôt courir après un type deux fois plus âgée qu’elle et plein de fric.

-         L’amour est aveugle…

-         Mmm, sans doute.

 
 

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            Un peu plus loin, l’autre couple, justement :
 

-         Alors qu’en dis-tu ?

-         Soit ils sont très doués, soit ils sont vraiment en lune de miel.

-         J’en doute, pas avec ce que je sais sur eux et la raison qui nous amène ici.

-         Mais enfin, Derek, si tu me disais ce que tu sais pour que je puisse enfin travailler correctement !

-         Désolé, Mindy, mais c’est impossible. Même à toi, il y certaines choses qui ne peuvent être dites.

 

Elle soupira.

 

-         Si je comprends bien, non seulement, je dois continuer à jouer la cruche de service mais en plus je ne dois rien savoir.

-         Désolé, mais c’est comme ça.

-         J’ai l’habitude.

-         De ne rien savoir ?

-         De jouer la blonde sans cervelle.

-         Ho ! Pour revenir à Jack et Sam, tu vas contacter nos patrons, ils pourront peut-être nous dire s’ils sont vraiment mariés.

-         Si ce sont des pro, leur couverture sera parfaite.

-         Je sais mais qui ne tente rien, n’a rien.

-         Et toi, que vas-tu faire ?

-         Les suivre pendant quelques heures. J’apprendrais peut-être quelque chose d’intéressant.

-         Très bien. Nous nous retrouvons à l’hôtel.

-         Ok.

 

Et le couple se sépara.

 
 

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            Quelques minutes plus tard :
 

            Dans la douce soirée vénitienne, Jack et Sam regagnaient tranquillement leur hôtel comme n’importe quel autre couple d’amoureux.

            Le romantisme des lieux ou la fatigue avaient dû amoindrir leur perception car ni l’un ni l’autre ne remarqua la voiture noire qui les suivait, du moins pas avant que cette dernière accéléra, les doubla et freina en leur barrant la route.

            Quatre hommes sortirent par chacune des portes de l’automobile. Vêtus de costumes sombres, ils menaçaient à présent les O’Neill avec des armes.

 

-         Montez ! Ordonna un des hommes dans un anglais très approximatif.

-         Mais que… ?

-         Montez ! Sinon… L’homme les menaça avec son arme.

 

Pas vraiment en situation de refuser, Jack et Sam montèrent à l’arrière de la voiture, pris en sandwich entre des kidnappeurs.

La voiture noire redémarra et fila à toute allure.

 

-         C’est pas vrai !

 

Un homme arriva juste après en haletant. Malgré tous ses efforts, Derek Whitman, qui avait assisté à la scène, n’avait pas pu arriver assez vite. Et sans véhicule, impossible de les rattraper. Il regarda à droite et à gauche à la recherche d’un moyen de transport. Il se mit à courir vers la bande de jeunes qui discutaient sous un lampadaire.

 

-         << Je vous l’emprunte ! >> Il sauta sur le scooter d’un des adolescents.

-         << Hé ! Non mais… !! >> Commença le propriétaire du véhicule.

 

Derek sortit de sa poche une arme.

 

-         << J’insiste ! >>

-         << F…Faites. >>

-         << Merci. >>

 

Et il se lança à la poursuite de la voiture noire.

 
 

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            Environ une demi-heure après dans un lieu inconnu :
 

            Les hommes de main obligèrent Sam et Jack à s’asseoir sur des chaises. Là, ils leur attachèrent les mains dans le dos avec des menottes. Une fois bien attachées, on leur enleva le bandeau qui les empêchait de voir où ils se trouvaient.

            La pièce était froide, humide et sombre. Les différents objets placés en vrac ici et là laissèrent penser à notre couple qu’ils se trouvaient dans une cave.

            En plus des quatre kidnappeurs, Jack et Sam constatèrent qu’une cinquième personne était présente. Assis lui aussi sur une chaise, avec son costume, ses lunettes et son crane dégarni, O’Neill ne put s’empêcher de le comparer à un comptable. Ce dernier regardait attentivement les passeports du couple que les malabars leur avaient retirés quelques instants auparavant.

 

-         Tiens ? On nous a donné une nouvelle chambre ? C’est clair que cela ne va pas améliorer l’image de marque de l’hôtel. Lança Jack.

-         Monsieur… O’Neill… Vous êtes du Colorado ? Est-ce un bel endroit ?

-         Je trouve. Mais je ne suis pas très objectif, monsieur… ?

-         Marcello. Monsieur Marcello.

-         Monsieur Marcello, je suppose que vous ne nous avez pas amenés ici pour faire la conversation ?

-         Eh bien en fait, si.

-         Ha ?

-         Oui, j’aimerais vous poser quelques questions.

-         Nous vous écoutons.

-         Qu’est-ce qui vous amène dans notre belle ville ?

-         Nous sommes en lune de miel. Vous savez, Venise, ville romantique…

-         Je vois…

-         J’en suis rassuré.

-         Que voulez-vous savoir exactement ? Demanda Sam.

-         A votre arrivée dans notre ville, vous avez pris contact avec un homme…

-         Si vous le dites.

-         J’aimerais connaître le contenu exact de votre conversation et les informations qu’il vous a transmises.

 

Jack et Sam se regardèrent quelque peu perdus.

 

-         De qui parlez-vous bon sang ?

-         Nous avons vu beaucoup de monde depuis notre arrivée ici.

-         Allons… J’aurais aimé un peu plus de coopération de votre part… Je fais allusion à l’Anglais avec qui vous avez parlé à l’accueil de l’aéroport.

 

Une nouvelle fois, Jack et Sam se regardaient sans trop comprendre.

 

-         Vous parlez du type qui a été aussi agréable qu’un serpent ? C’est vrai que nous avons eu une longue et intéressante conversation. Que des mots aimables ont été échangés. Lança Jack.

-         Ecoutez, nous n’avons parlé que quelques minutes le temps de récupérer nos valises qui étaient arrivés par le mauvais vol, ce qui était son cas aussi. Nous ne pouvons pas dire que la conversation, si vous pouvez appeler ça une conversation, fut très chaleureuse car il n’était pas de très bonne humeur. Nous n’avons fait qu’échanger des banalités.

-         Vraiment ?

-         Puisqu’elle vous le dit !

-         (Soupir) Savez-vous qui je suis ?

-         La mafia locale, je suppose. Mais ce qui m’amène à vous en poser une : Savez vous qui nous sommes ?

-         Des espions américains très empressés de récupérer une marchandise qui ferait du bien à leur gouvernement.

-         Haaa ! D’accord ! Se moqua Jack.

-         C’était donc cela. Rajouta Sam. On nous explique jamais rien, à nous.

-         Ça suffit !

-         Ha, je crois qu’on l’a énervé.

-         Il semble oui.

-         Ecoutez-moi bien, jusqu’ici, j’ai été patient et poli. Mais si vous refusez de répondre à mes questions… !!

 

A ce moment là, un téléphone portable sonna.

 

-         Je crois que c’est le vôtre. Fit remarquer O’Neill.

 

Marcello sortit son téléphone de sa poche.

 

-         << Allô ? >>

-         …

-         << Monsieur ? >>

-         …

-         << Bien, monsieur. Mais est-ce… >>

-         …

-         << A… à vos ordres, monsieur. >>

 

Il raccrocha.

 

-         << Détachez-les. >> Ordonna Marcello à ses hommes. << Le Don veut les voir. >>

 

Les hommes de mains s’exécutèrent.

 

-         Au premier geste inconsidéré, je n’hésiterai pas à tirer. Avancez !

 
 

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            Un salon, au rez-de-chaussée :
 

            La porte s’ouvrit.

 

-         Monsieur, ils sont là.

-         Qu’ils entrent.

-         Bien.

 

Marcello, Jack, Sam et deux gardes du corps rentrèrent dans la luxueuse pièce.

 

-         Monsieur… Commença Marcello.

 

Le maître des lieux leva la main pour lui faire signe de se taire. Puis il s’adressa aux O’Neill :

 

-         Asseyez-vous, je vous en prie.

 

Le couple obtempéra non pas sans s’être avant consulté du regard.

 

-         Soyez les bienvenus. Je vous prie d’excuser le comportement de mon employé mais il a dépassé ses prérogatives. Je me nomme Augustus Giovanni et vous êtes chez moi.

-         C’est sympathique. Lança Jack.

-         Merci. Je m’y sens bien.

-         Je suppose que vous ne nous avez pas amenés ici pour parler de la décoration ?

-         En effet. Voyez-vous, tout laisse à penser que votre charmante épouse et vous êtes en possession d’informations qui pourraient m’intéresser.

-         C’est ce que votre… employé nous a laissé entendre.

-         Le problème étant que nous ne savons pas du tout de quoi il s’agit. Rajouta le docteur Carter.

-         Voyez-vous, madame O’Neill, je suis un homme d’affaires et ai parfaitement conscience que tout a un prix. Annoncez donc le vôtre. Je peux me montrer très généreux.

 

Jack soupira.

 

-         Ecoutez don Giovanni… Mais de quoi nous parlez-vous à la fin ?!?!

 

Giovanni prit le temps de regarder en silence ses invités.

 

-         Admettons. Je vais donc essayer de rafraîchir ou d’éclaircir votre mémoire… Il y a de cela quelques temps, des "personnes" venant des Iles britanniques sont rentrées en contact avec mon organisation. Ils avaient acquis par des moyens, peu légaux il faut l’avouer, un appareil de haute technologie, qui jusque là appartenait à leur gouvernement.

 

Giovanni s’arrêta pour regarder les visages du couple à la recherche d’une quelconque réaction.

 

-         Ces personnes désireuses d’augmenter leur capital financier se sont adressées à moi, pour écouler leur marchandise… je dois bien avouer que j’étais peu enclin à m’intéresser à ce genre de produits car il n’était pas dans mon intérêt d’attirer l’attention du gouvernement britannique sur mes affaires.

-         Vous avez sûrement déjà beaucoup à faire avec le vôtre ?

-         Silence ! Ordonna Marcello.

 

Giovanni se contenta d’émettre un rire étouffé.

 

-         En effet, Colonel.

 

Jack tiqua. Le mafioso l’avait appelé par son grade ce qui signifiait qu’il savait qui il était.

 

-         Mais étant d’une nature curieuse, il m’a paru sans risque d’accepter de recevoir un simple Messager ou Courier me présentant le dit produit.

-         Un démarcheur, en quelque sorte ?

-         Vous pouvez voir cela ainsi, en effet.

-         Bref, j’étais prêt à annoncer à cette personne que sa proposition ne m’intéressait pas quand il m’a fait visualiser une bande vidéo très intéressante.

 

Augustus Giovanni fit signe à un de ses hommes. Celui-ci alla ouvrir un meuble qui contenait une télévision. Giovanni utilisa une télécommande pour allumer le poste et se servit d’une autre pour mettre en marche un enregistrement.

Jack et Sam eurent énormément de mal à cacher leur réaction quant ils virent une séquence vidéo montrant l’enclenchement des chevrons de la Porte des Etoiles suivi de la formation du vortex.

 

-         C’est intéressant, n’est-ce pas ? Demanda Giovanni en arrêtant la vidéo.

-         C’est la bande annonce du dernier Spielberg ? Demanda Sam.

-         Ho, tu sais, la science fiction et moi …

 

Ne tenant pas compte des commentaires des deux membres de SG-1, le mafieux reprit :

 

-         J’ai tout d’abord pensé, vous le conviendrez, qu’il s’agissait d’un montage ou d’un canular. Mais devant… l’insistance des personnes m’ayant fourni ce document, je l’ai fait analyser par des spécialistes.

-         La proximité de la mort ça motive.

 

Giovanni sourit.

 

-         Et vous l’aurez compris, cette bande est authentique.

-         Ha bon ?

-         Mais savez-vous à quoi sert cet appareil ?

-         Griller des toasts ?

-         Faire du pop-corn ?

-         Voyager dans les étoiles.

-         Haaaa !!! Vous m’en direz tant ! Lança O’Neill.

-         C’était évident. Rajouta Carter.

-         J’ai donc eu le plus grand intérêt pour la proposition du messager. Mais voyez-vous le bénéfice financier que ses associés et lui désiraient obtenir en compensation de cet appareil était tout bonnement… astronomique. Si vous me permettez le jeu de mot.

-         Je vous en prie.

-         Le fait est que j’étais tout de même fort intéressé par la proposition de cet homme. Après tout, qui n’a jamais rêvé d’aller dans l’espace ?

-         Personnellement je suis quelqu’un de très terre-à-terre.

-         Je dois avouer avoir commis une erreur à ce moment là. Sur les conseils de certaines personnes… Il porta son regard sur Marcello, celui-ci baissa la tête …j’ai refusé la proposition du Courier et j’ai tenté d’obtenir l’endroit où se trouvait l’appareil par des moyens plus…

-         Drastiques ?

-         Barbares ?

-         En effet.

-         Laissez-moi deviner la suite. Commença Sam. Non seulement il n’a pas survécu mais en plus il n’a rien voulu vous dire ?

-         Et je parie qu’il a fini au fond d’un des canaux de votre belle ville…. Je commence à comprendre pourquoi nous sommes là. Vous êtes persuadé que comme nous avons parlé avec votre type à notre arrivée à l’aéroport, nous sommes soit complices, soit en affaire. J’ai juste ?

-         Je pense plutôt, vu vos identités que vous représentez une troisième organisation chargée de récupérer l’appareil.

-         Et nous sommes censés être qui ? Demanda Sam.

-         Colonel Jonathan O’Neill, de l’armée de l’air des Etats-Unis d’Amérique, travaillant dans une base militaire dans le Colorado. Docteur Samantha Carter épouse O’Neill, docteur en astrophysique, ancien Major dans l’armée précédemment citée, travaillant, elle aussi, dans la même base que son époux sur des recherches en télémétrie spatiale. Quelle meilleure couverture pour une enquête à Venise qu’un véritable couple ?

-         C’est bien ce qu’il me semblait. Vous n’avez pas la moindre idée de qui nous sommes.

-         Il ne vous est pas venu à l’esprit que nous sommes vraiment en lune de miel ! Et que nous n’avons vraiment aucune idée des aboutissements de cette affaire ?

-         Madame, je suis trop âgé pour croire aux simples coïncidences.

-         Pourtant, vous devriez…

-         Je renouvelle donc ma proposition financière en échange de tout renseignement pouvant m’indiquer où se trouve l’appareil.

-         Et il est dans votre intérêt d’accepter la proposition de don Giovanni. Lança Marcello.

-         Sinon quoi ? Nous allons servir d’alimentation pour les poissons de Venise ?!

-         Exactement !

-         Marcello, voyons. N’effrayez pas nos invités.

 

A ce moment là, quelqu’un frappa à la porte du salon. Celle-ci s’ouvrit et un homme curieusement habillé apparut

 

-         Pizza expresse, à toute heure de la nuit.

 

Derek Whitman venait de faire son apparition habillé en livreur de pizza.

            Visiblement déconcertés par l’arrivée de cet homme, les Italiens réagirent un quart de seconde trop tard.

            O’Neill en profita pour donner un grand coup de coude dans l’estomac de l’homme se trouvant à sa gauche. Le souffle coupé par le puissant coup du Tok’ra, le mafieux ne réagit pas quand un coup de poing dans la mâchoire l’envoya voler sur la moquette de la pièce.

            En synchronisation totale avec son mari, Samantha attrapa au cou l’homme de trouvant à sa droite. Avec son autre main, elle saisit le poignet de la main qui tenait l’arme que le garde du corps avait commencé à sortir à l’entrée de Whitman. Impuissant face à la force de la Tok’ra, l’homme de main, non seulement lâcha son arme sous la pression de Sam, mais en plus sentit ses pieds ne plus toucher le sol.

            Marcello s’écroula sur le sol. Derek Whitman avait était plus rapide que lui et avait logé, silencieusement, trois balles dans le corps du second de Giovanni.

            Sam lança sa victime à travers la pièce et celui-ci alla s’écraser contre le mur et perdit conscience.

 

-         Vous ! Lança O’Neill à Whitman. Je devrais vous casser la figure !

-         Moi ? Mais je viens de vous sauvez la vie !

-         Après nous avoir mis dans de beaux draps !

-         Comme si c’était ma faute ?!

-         Messieurs ! Intervint Sam.

 

Carter tenait à présent en joue avec l’arme que son adversaire avait lâchée, Augustus Giovanni.

 

-         Qu’est-ce qu’on fait de lui ?

-         Si vous me tuez, considérez-vous, vos familles et vous comme morts. Expliqua calmement le mafieux.

-         Vous, on ne vous a pas sonné !

-         Attachons le et fichons le camp d’ici.

-         Je suis d’accord, mieux vaut ne pas nous attarder.

 

Alors que Sam et Derek s’efforçaient d’attacher leur prisonnier avec ce qu’ils pouvaient, Jack s’approcha de ce dernier et le fixa dans les yeux :

 

-         Je vous l’ai dit, vous n’avez pas la moindre idée de qui nous sommes et dans quoi vous vous fourrez. Un conseil, il existe certaines choses encore plus dangereuses que votre organisation sur cette planète et il vaut mieux pour vous de rester dans les domaines qui vous sont familiers. Croyez-moi, parmi tous ceux que vous pourriez rencontrer nous sommes les moins pires.

 

Une fois qu’il fut correctement attaché et bâillonné, le trio sortit de la pièce. Dans le hall d’entrée, deux corps gisaient parterre.

 

-         Ils n’ont pas voulu me donner de pourboire. Expliqua Whitman.

 

Ils s’empressèrent de franchir la porte qui donnait sur un petit parc.

 

-         Pas de chien ? Pas de garde ?

-         Les chiens dorment. Quant à leurs maîtres…

-         Ça va, nous avons compris.

-         Etait-ce vraiment obligatoire ? Demanda Sam.

-         Je vous signale qu’ils allaient vous tuer. Et puis de toute façon, ce n’est pas mon œuvre.

 

Ils sortirent de la propriété par une grille entrouverte. A ce moment là, une voiture freina devant eux. La porte côté passager s’ouvrit.

 

-         Montez ! Ordonna Mindy.

-         C’est son œuvre.

 

Une fois tout le monde à l’intérieur, Mindy démarra à toute allure.

Derek commença à quitter sa tenue de livreur de pizza. Il avait à peine retiré sa veste rouge que Sam lui attrapa le bras gauche.

 

-         C’était vous ?! S’exclama-t-elle à la vue des marques de griffure sur le bras de Derek.

-         Quoi ? Demanda Jack.

-         Notre pseudo cambrioleur, c’était lui !

-         Désolé, mais il fallait bien que nous vérifiions si vous n’étiez pas mêlés à cette histoire d’une manière ou d’une autre.

-         L’une de ses manières étant de fouiller nos affaires et l’autre de profiter d’une "rencontre fortuite" !

-         Nous n’avions pas le choix, Colonel O’Neill. Derek vous l’a dit ! Lança Mindy.

-         Que tout le monde se calme ! Ordonna Derek. Nous engueuler ne mènera à rien !

-         Et je suppose que vous étiez au courant pour cette Porte des Etoiles ?! Demanda Jack. Porte des Etoiles que les Britanniques ont nié posséder quand nous leur en avons parlé !

-         Porte des Etoiles ? Demanda Mindy.

-         Heu… Colonel… Jack, elle ne sait pas…

-         Ha bon ? Vous faites des cachotteries à votre femme, vous ?

-         L’agent Sunset n’est pas ma femme. Ma femme m’attend chez moi. Mindy est du MI-6, comme je l’étais moi aussi, il y a quelques années.

-         Les services secrets Britanniques ?

-         Eh oui, docteur. Je ne suis pas aussi cruche et blonde que je le laisse paraître.

-         Admettons. Mais le fait est que vous vous êtes faits voler votre porte, que je le rappelle, vous n’êtes pas censés avoir.

-         Colonel, je ne suis pas plus que vous responsable des décisions de mes supérieurs. Moi je fais mon boulot, qui en l’occurrence consiste à rattraper les bourdes des autres ! Lança Whitman.

-         Quant à moi, j’aimerais que quelqu’un daigne m’expliquer ce que c’est que cette Porte des Etoiles et ce qu’une astrophysicienne et un militaire, dont les dossiers sont tellement top secret que j’en ai eu peur, viennent faire là-dedans ?

-         Vous lui faites confiance ? Demanda Jack.

-         Relativement. Expliqua Le Capitaine Whitman, avec un regard plein de reproches à Mindy.

 

Sam comprit qu’il y avait un contentieux entre ces deux là qui ne devait pas dater d’aujourd’hui.

 

-         C’est oui ou non ?

-         Oui…

-         Très bien. Mais ce qui va être dit ici ne devra pas en sortir, compris miss MI-6 ? Pas de rapport, pas de compte rendu, rien.

-         Vous m’en demandez beaucoup, Colonel.

-         Elle obéira. Lança Whitman.

-         … C’est d’accord, je ne dirai rien.

-         Ce que nous appelons Porte des Etoiles est un appareil d’origine extraterrestre qui permet de voyager sur d’autres planètes. Expliqua Sam

-         Quoi ? C’est une blague ?

-         Non, Mindy, c’est très sérieux.

-         Et tu savais ça ? Pourquoi ne m’en a-t-on pas parlé ?

-         Par ce que "on" a jugé qu’il n’était pas nécessaire que tu sois au courant.

-         Et comment ça marche exactement ?

-         Vous n’auriez pas dû poser cette question. Dit Jack.

-         En fait, il faut deux Portes des Etoiles. Une pour le départ et une sur le monde d’arrivée. Expliqua Sam. Les portes emmagasinent une grande quantité d’énergie pour créer un couloir sub-spatial qui permet de parcourir de grandes distances à travers l’espace-temps et en un instant.

-         En fait, c’est une sorte de déchirure spatiau-dimensionnelle ?

-         Exact. Répondit Sam, très surprise.

-         Et comment accède-t-on à ces couloirs ?

-         Grâce à un vortex que génère la porte.

-         Laissez-moi deviner. Interrompit Jack. Vous avez un doctorat en Astrophysique ?

-         Non, pas du tout.

-         Mais alors, comment… ?

-         Simple culture générale, Colonel.

-         Je ne dirais pas vraiment que c’est "général" comme culture.

-         Où nous emmenez-vous ? Demanda Carter.

-         A un entrepôt désaffecté en banlieue qui nous sert de poste de commandement.

-         Je me suis permis de récupérer vos affaires à votre hôtel. Vos valises sont dans le coffre. Il vaut mieux que vous ne retourniez pas là-bas, certaines personnes doivent déjà vous y attendre.

-         Ce n’est pas certain. Si cet Augustus Giovanni est aussi intelligent qu’il le paraît, il n’insistera pas.

-         Vous connaissez mal la mafia locale, Colonel.

-         Possible. En attendant nous ne savons toujours pas où se trouve la Porte.

-         Elle peut être n’importe où à présent. Fit remarquer Sam.

-         Non elle est ici, à Venise.

-         Comment le savez-vous ?

-         Simple déduction logique. Parce que si nos voleurs ne sont pas bêtes, ils savaient parfaitement qu’une fois qu’ils auraient pris contact avec Giovanni, il leur serait impossible de faire rentrer la Porte dans le pays voire la ville sans que celui-ci ne le sache. Et pour la même raison, il leur est donc impossible de la faire sortir.

-         C’est juste. Bonne déduction, Whitman.

-         Mais dans ce cas là, vous n’aurez pas de difficultés à la trouver.

-         Samantha, même si je faisais venir une centaine d’agents pour nous épauler, vous savez quelle est la superficie de cette ville et le nombre d’endroits susceptibles de cacher la Porte ?

 

Jack et Sam se regardèrent.

 

-         Vous avez un ordinateur avec un modem ? Demanda Sam.

 
 
 
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