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Si un vaisseau va à la vitesse de la lumière, est-ce que les phares marchent ?
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La Menace : Chapitre 2

 
Plusieurs kilomètres plus loin :
 

-         C’est bon ou mauvais, ça ? Demanda un sergent quelque peu inquiet.

-         C’est relatif. Expliqua Whitman, lui-même pas certain du comportement à adopter, tout comme le reste de son équipe d’ailleurs.

 

La grotte, très sombre jusqu'à présent, était maintenant éclairée par des torches.

 

-         Ces flambeaux ne sont pas venus ici tous seuls. C’est bien la preuve qu’il y a ou avait des habitants sur cette planète.

-         Qu’il y a, je dirais, Capitaine O’Neill. Expliqua Aris Boch. Une torche comme cela brûle pendant deux ou trois heures, pas plus.

-         Très bien. Nous avançons mais tout le monde reste sur ses gardes. Si nous tombons sur des autochtones, il y a de fortes chances qu’ils soient quelque peu de mauvaise humeur vu l’état actuel de leur monde. Ceux qui ont encore une arme, gardez-la en main. Mais personne ne tire sans mon ordre. En route.

 
 

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            SG-C, au même moment, bureau du Général Hammond :
 

-         Alors, docteur Gardner, qu’en dites-vous ? Cette proposition vous intéresse ?

 

Sarah Gardner regarda avec attention les documents officiels que venait de lui tendre le Général Hammond.

 

-         C’est, en effet, une proposition très intéressante. Mais je me demande…

-         Oui ?

-         Pourquoi moi ? Il y a des gens plus compétents que moi et qui ont un "passif" moins chargé que le mien. J’ai quand même passé quatre ans et demi de ma vie sous l’emprise d’un Goa’uld. J’aimerais savoir ce qui vous a poussé à me demander de prendre la tête du département d’histoire et archéologie du SG-C. Jonas Quinn par exemple…

-         … est brillant mais n’a pas vos connaissances dans ce domaine. Sans compter qu’il passe la plupart de son temps sur le terrain. J’ai besoin de quelqu’un ici. Quant à vos quatre années en tant qu’Osiris, c’est justement une des raisons qui m’a poussé à vous choisir. Vous êtes la personne idéale pour ce travail.

 

Sarah se replongea dans les documents.

 

-         Je peux réfléchir ?

-         Bien sûr. Toutefois, je ne vous mentirais pas en vous disant que cette proposition a une durée de vie limitée. Je suis moi-même sujet à des délais.

-         Je comprends. En fin de journée, cela vous va ?

-         Parfait.

 

Le téléphone sonna.

 

-         Excusez-moi. Il décrocha. Hammond ?

 

Le Général posa la main sur le téléphone de telle manière que son interlocuteur n’entende pas ce qu’il disait.

 

-         Je vous attends en fin de journée.

-         Très bien. Merci Général.

 

Et Sarah sortit.

Hammond reprit sa conversation téléphonique.

 

-         Monsieur ?

-         …

-         Oui, monsieur.

-         ….

-         Tout à fait.

-         ….

 

Le visage du général se durcit.

 

-         Je comprends monsieur. Cela devait arriver, en effet.

-         …

-         Quand cela doit-il avoir lieu ?

-         …

-         Si tôt ?

-         …

-         Je vois. Merci de m’avoir prévenu.

-         …

-         Au revoir, monsieur.

 

Hammond raccrocha. Il s’enfonça dans son fauteuil et poussa un soupir.

 
 

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            Quelque temps après :
 

            Le petit groupe fit irruption dans une vaste grotte. Si des torches étaient allumées ici et là, la principale source de lumière venait d’une rivière de lave à quelque pas d’eux.

            Rachel O’Neill indiqua d’un signe de la tête une direction.

 

-         Je crois que nous avons trouvé les habitants du coin.

 

Une sorte de campement improvisé fait de bric et de broc servait de domicile à une vingtaine de personnes. Hommes, femmes et enfants étaient recouverts de sorte de tatouages runiques.

 

-         Des Pictes, sans doute. Expliqua Jonas.

-         Ils n’ont pas l’air très content de nous voir. Nota Rachel

-         Euh… Attendez. S’étonna Derek. S’ils sont vivants, cela veut dire que l’état de cette planète…

-         Est récent. Termina Natalia.

-         Le vaisseau qui nous a attaqués ?

-         Sans doute, Aris. Confirma le Major. Il y a de fortes chances que nous n’étions qu’un obstacle imprévu sur sa route.

-         Mais pourquoi ?

-         Euh, je ne voudrais pas vous interrompre. Mais il semble que nous ayons une visite. Expliqua Jonas tout en désignant cinq hommes armés de lance s’approcher d’eux.

-         C’est normal qu’ils soient… ? Commença le Capitaine O’Neill.

-         Nus ? Demanda Jonas. Je crois que oui.

 

Il est vrai que hormis les tatouages qui les recouvrait entièrement, ils étaient dans le plus simple appareil.

Les cinq Pictes arrivèrent à leur niveau. L’un d’entre eux, sans doute leur chef, se mit à déblatérer de grandes phrases sur un ton agressif.

 

-         Jonas, que dit-il ?

-         Aucune idée, Major.

-         Comment ça « aucune idée » ? Je croyais que vous parliez leur langue.

-         Je connais leurs runes. Leur langage, c’est autre chose. Attention !

 

Visiblement excédé par le comportement de ses interlocuteurs, l’autochtone chargea le groupe, le Major Romanov en tête.

Natalia s’apprêta à réagir quand une ombre passa devant elle. Le Capitaine Whitman attrapa la lance de l‘agresseur et d’un croche-pied le fit tomber à terre. Toujours en possession de l’arme d’hast, il la fit tournoyer de manière à placer l’extrémité pointue sur la gorge de son adversaire toujours au sol.

 

-         Capitaine, je vous remercie mais ce n’était pas nécessaire. J’aurais très bien pu…

-         Je sais Major, mais je pense que notre "ami" ici présent sera plus sensible au fait que ce soit un homme qui l’ait battu et pas une femme. Pour lui, cela aurait été une humiliation.

-         Je vois.

-         Et maintenant ? Demanda O’Neill.

 

Whitman retira la lance de sous la gorge du Picte. En espérant que les quatre autres n’en profitent pas pour l’embrocher. Il tendit sa main à l’homme à terre. Celui-ci hésita un instant en dévisageant son vainqueur. Puis, il attrapa la main de l’Anglais qui l’aida à se relever. Whitman lui rendit son arme. Le Picte l’accepta avec surprise.

Les cinq tatoués se mirent à converser.

 

-         C’est bon ou mauvais, ça ? S’informa Rachel.

 

Le chef des Pictes leur fit signe de les suivre. Visiblement, ils invitaient les Terriens à se joindre à eux.

 

-         Ça a l’air bon. Nota le Major. Allons-y. Mais faites attention à ce que vous dites ou faites. Je ne voudrais pas vexer nos nouveaux "amis".

 
 

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Autour d’un feu :
 

-         Ça se mange ? Demanda Derek à Jonas.

-         Chez pas mauvais. Répondit le Kelownan en mâchouillant la patte que leur avaient offerte les locaux.

 

A quelque pas de là :

 

-         Major.

-         Sergent ?

-         Les premiers cas d’irradiation se sont manifestés. Que ce soit chez nous ou chez les autres. Expliqua un des hommes du Chimera.

-         Je sais, sergent, je sais. Discrètement, elle essuya le sang qu’elle venait de cracher.

-         Major !

-         Quoi encore… ?

 

Elle se tourna vers un petit groupe qui se dirigeait vers elle. Parmi eux Aris et O’Neill.

 

-         Vous devriez venir voir ce que nous avons trouvé. C’est plutôt intéressant.

-         Et qu’est-ce…

 

Elle ne finit pas sa phrase. La terre trembla.

 

-         Génial ! Nous avions bien besoin de ça !

-         Je ne suis pas géologue. Expliqua Rachel. Mais vu l’activité volcanique qui se trouve juste en dessus de nous, nous avons eu de la chance que ce ne soit pas arrivé auparavant.

-         J’ai l’impression que cette grotte va vite devenir invivable. Qu’est-ce que vous vouliez me montrer vous deux ?

-         C’est par-là.

-         Capitaine Whitman ! Je vais avec Aris et le Capitaine O’Neill faire un tour. Gardez le fort en mon absence.

-         A vos ordres.

-         Porter, Castleman, Jordano. Venez avec nous.

 

Les trois soldats acquiescèrent.

Elle se retourna vers les deux membres de son équipe.

 

-         Alors ?

-         Par ici.

 

Ils se mirent en route.

 

-         Nous avons eu un peu de mal à rentrer car nos nouveaux amis étaient réticents à l’idée que des étrangers pénètrent dans ce lieu.

-         De quoi parlez-vous, Aris ?

-         De ça.

 

Elle montra un escalier sculpté dans la pierre qui menait dans une autre grotte. Deux grands braseros brûlaient de chaque côté de l’entrée. Deux Pictes les attendaient.

 

-         Ils vont nous laisser entrer ? S’inquiéta le soldat Castleman.

-         Ils n’ont rien dit la première fois.

 

Romanov avança suivie par le reste du groupe. Les Pictes se contentèrent de les saluer quand ils passèrent devant eux.

Les six Terriens débouchèrent dans une grotte beaucoup plus modeste que la précédente illuminée par un grand nombre de braseros et de torches. Sur les murs, on pouvait voir de nombreuses peintures rupestres.

 

-         Ça ressemble beaucoup à ce que nous avons vu dans la grotte qui nous a amenés ici. Nota Natalia.

-         Il faudrait demander l’avis de Jonas mais je pense qu’il doit s’agir d’un lieu de culte ou bien sacré.

-         Major. Appela le soldat Jordano.

 

Il désigna l’entrée de la grotte. Les deux Pictes les avaient suivis, mais ceux-ci semblaient garder leur distance. Le Major prit bonne note de leur présence.

 

-         Autre chose ? Demanda t-elle à son équipe.

-         Oh oui ! Regardez.

 

Le Capitaine O’Neill en tête, ils se dirigèrent vers le fond. A la vue de ce que voulait lui montrer son amie, Natalia leva un sourcil. Ils faisaient face à ce qui semblait être une porte de fer où l’empreinte d’une main humanoïde était dessinée.

 

-         Ça c’est intéressant.

-         Avant de tenter quoi que se soit, nous avons préféré vous appeler.

 

Le Major acquiesça de la tête, tout en fixant la "porte".

 

-         Est-ce que vous croyez que cela pourrait être les restes d’un vaisseau ?

-         Nous l’espérerons, Major.

 

Soudain sol trembla. Plus violemment que la fois précédente. Des morceaux de pierre tombèrent du plafond.

 

-         Bon, le temps n’est plus à la discussion. Le Major Romanov posa sa paume sur l’empreinte.

-         Parce que vous croyez vraiment que… Commença Aris Boch.

 

La porte émit un son de décompression. Elle s’enfonça légèrement avant de glisser sur le côté.

 

-         Vous disiez ?

-         Moi ? Rien.

-         Porter, Castleman. Retournez au "camp de base". Dites au Capitaine Whitman de prendre tout le monde et de venir ici. Le « tout le monde » comprend aussi les habitants du coin.

-         A vos ordres.

 

Les deux soldats partirent.

 

-         Et nous ? Demanda Jordano.

-         Nous allons visiter. Expliqua Romanov en franchissant la porte.

 

A peine avait-elle mis le pied de l’autre côté que la lumière fut.

 

-         Qu’est-ce que… ?

-         Des détecteurs de mouvement, sans doute.

-         Après tout ce temps, Capitaine ? S’informa Jordano.

-         Il a raison. Confirma Aris en rentrant le dernier. Vous avez vu, c’est en parfait état. Non seulement après un si long moment, mais aussi après un crash.

-         Vous savez ce qui est le pire ? C’est que j’ai l’impression d’être dans Startrek.

 

En effet, le quatuor se trouvait dans une coursive très high-tech. Ce couloir s’enfonçait des deux côtés de leur position et de nombreuses portes, qui sans doute étaient à ouverture automatique, étaient placées sur le mur intérieur.

 

-         Star quoi ? Demanda Aris.

-         Je vous expliquerai. Répondit Rachel en tapotant l’épaule de son coéquipier, trop contente de pouvoir, enfin, dire cette phrase qui lui avait été servie si souvent.

 

Sans que rien ne le laisse prévoir, une sorte de rayon de lumière orange passa sur chacun d’entre eux.

 

-         C’était quoi ça ? S’inquiéta Jordano.

-         Capitaine ?

-         Je ne suis pas sûre, Major.

 

Un deuxième rayon, bleu cette fois-ci, passa en s’attardant plus longtemps sur chacun membre du groupe.

 

-         Capitaine ? Réitéra le Major Romanov.

-         Je pense que le premier doit être une sorte de sonde. Mais pour ce qui est du second…

-         C’est un traitement anti-radiation et pathogène à large spectre. Expliqua l’ancien chasseur de prime.

-         Vous connaissez ? S’étonna Natalia.

-         Non, c’est marqué là.

-         Pardon ?

-         Quoi ?

-         Hein ?

 

Aris regardaient une sorte d’écran incrusté dans une paroi.

 

-         En effet, c’est marqué… Constata Rachel.

-         C’est moi ou l’américanisation de la galaxie va vraiment très vite ?

-         Je vous demande pardon, Major ?

-         Elle a raison, c’est écrit en anglais.

-         Une civilisation humaine issue d’un peuple d’origine anglophone ? Proposa Jordano.

 

Rachel, Natalia et Aris échangèrent un regard.

 

-         Possible mais… Aris, ce truc est apparut quant ?

-         Quand le soldat Jordano a demandé ce qu’il s’était passé, Major.

-         Donc, c’est un système vocal ?

-         Il semble.

 

Natalia se frotta le menton avec sa main signe qu’elle réfléchissait.

 

-         Je me demande si…

-         Demande quoi ? Demanda Jordano.

-         « Que vient-il de nous arriver ? » (En russe dans le texte). Demanda Natalia à haute voix.

 

Et l’anglais du texte laissa place à de caractères cyrilliques.

 

-         Oh… Fit Rachel.

-         Major, je suis perdu. D’où vient ce vaisseau ?

-         Je sais que ça paraît dingue mais je pense qu’il ne faut pas demander de « où ? », mais de « quand ? », Jordano, de « quand ? ».

-         Le futur ? S’étonna le soldat. En effet, c’est dingue.

-         Vous savez, à force, y a plus rien qui nous surprend. Avoua Rachel blasée.

-         Un vaisseau terrien venu du futur qui se serait écrasé sur cette planète ? C’est de la science fiction. Le voyage dans le temps, c’est impossible ! Lança le militaire.

-         Ah oui ? Et moi je suis là comment ? Demanda le Capitaine O’Neill.

-         Mais… Balbutia l’homme. Comment ?

-         Chaque chose en sont temps. Vous parliez de science fiction…Ordinateur… Mode vocal enclenché. Tenta Romanov.

-         Mode vocal enclenché. Répéta une voix synthétique.

-         Ceux qui ont fait cet engin ont un sacré sens de l’humour, c’est de plus en plus du Startrek. Murmura la Russe. Ordinateur, combien de formes de vie à bord de cet appareil ?

-         Quatre formes de vie sont présente à bord.

-         Juste nous… En déduit O’Neill.

-         Ordinateur, où sont passés les membres d’équipages de ce navire ?

-         Le dernier membre d’équipage de l’I.S.S. Excalibur est décédé le 17 août 2061.

 

Natalia siffla d’admiration.

 

-         2061 ?

-         Date actuelle ? Demanda Rachel.

-         14 avril, 3710. Répondit l’ordinateur.

 

Ils firent un calcul rapide :

 

-         1649 ans que ce truc est sous terre ?! S’exclama Jordano.

-         Ordinateur, quelle est la cause de la mort des membres d’équipage ?

-         La plupart des membres d’équipage sont morts suite à l’atterrissage brutal de l’I.S.S. Excalibur.

-         Quelle était la mission de l’I.S.S. Excalibur ?

-         Cette information est classée confidentielle.

-         Quel est l’état de l’I.S.S. Excalibur ? C’est peut être notre chance. Murmura Ray.

-         L’I.S.S. Excalibur est parfaitement opérationnel. Les systèmes de maintenance et de régulation ont réparé les dégâts produits lors du crash.

-         Yes ! C’est bon pour nous. S’exclama O’Neill.

-         Du calme. Ordinateur, le vaisseau peut-il décoller ?

-         Information insuffisante. L’officier scientifique doit rentrer les données des détecteurs dans la base de données de l’ordinateur.

-         La passerelle ?

-         Sans doute.

-         Comment nous y rendons-nous ?

-         Ordinateur, quel est le chemin de la passerelle ?

 

Des flèches lumineuses apparurent sur le sol.

 

-         Suivez le guide…

 

La terre se mit à trembler une fois de plus. Mais cette fois ci, non seulement les secousses ne s’arrêtèrent pas mais Natalia et les siens peinèrent à tenir debout.

 
 

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            A l’extérieur du vaisseau, dans la grotte :
 

-         Allez ! Allez ! Hurla le Capitaine Whitman tout en faisant des gestes de grande amplitude pour indiquer aux autres la direction du vaisseau.

 

La terre tremblait. Le plafond commençait à s’effondrer et du magma s’insinuait par des fissures ici et là. Plus grave, la rivière de lave qui coulait à quelques pas s’apprêtait à déborder menaçant de les engloutir tous.

Des femmes criaient, des enfants pleuraient, mais tous se dirigeaient vers la "grotte sacrée" en emportant tout ce qu’ils pouvaient parmi leurs maigres possessions. Le temps n’était plus aux croyances pour les Pictes mais à la survie. Derek et Jonas avaient eu du mal à convaincre ces autochtones de se réfugier dans la caverne. Sans doute qu’ils craignaient la colère de leurs dieux. Cette secousse tellurique avait fait tomber leurs dernières hésitations : les dieux leur pardonneraient sans doute cette entorse au protocole car il s’agissait de sauver la vie de leurs fidèles.

 

-         Par ici ! Allez, vite ! Commanda Jonas aux premiers Pictes qui rentrèrent dans le vaisseau.

 

Les autres soldats terriens s’efforçaient d’aider l’évacuation, portant matériel et aidant les personnes ayant du mal à se déplacer.

 

-         Jonas ! Où est Whitman ?! Cria Romanov pour se faire entendre.

-         Il est resté en arrière ! Expliqua le Kelownan.

-         C’est pas vrai ! Capitaine O’Neill, je vous confie le bébé.

 

Elle repartit en courant vers l’endroit que tous le monde essayaient de fuir.

 

-         Attendez-moi ! Cria Jonas Quinn lui emboîtant le pas.

 

Revenu sur leur point de départ, le duo vit une femme qui hurlait en regardant par delà la rivière de lave, qui à présent, coupait la vaste grotte en deux. De l’autre côté, Derek Whitman tenait fermement un petit paquet emmitouflé qui hurlait tous ce qu’il pouvait.

 

-         Bozeh Moï ! Lança Natalia au vu de la scène.

 

Franchir le torrent de lave semblait être un exploit irréalisable.

            Jonas regarda aux alentours, cherchant désespérément une solution :

 

-         Capitaine ! Là ! Hurla t-il en désignant une direction.

 

A un endroit, plusieurs îlots de pierre étaient encore émergés de la lave. C’était très dangereux mais vu la situation, il fallait tenter le coup.

Whitman se dirigea vers le lieu dit. Toujours en serrant précieusement son "trésor", il prit son élan et sauta sur le premier rocher. Natalia retint son souffle. L’atterrissage fut réussi.

 

-         Encore un effort… Murmura la Russe.

 

Mais la tache se compliquait vu qu’il n’était plus possible à l’Anglais de prendre de l’élan. Il recula autant que possible et s’apprêta à tenter son saut quand sa cible s’immergea dans la lave.

Ce fut d’abord de la stupéfaction que l’on put lire sur le visage du Capitaine, puis la résignation. Cette fois, les jeux étaient faits.

 

-         Jonas, attrapez ! Cria t-il. Tiens-toi bien bébé, ça va secouer un peu.

 

Dans un lancer aussi précis que possible, Derek lança le couffin vers son équipier. Celui-ci l’attrapa en se laissa tomber au sol pour amortir le choc. L’enfant pleurait tout ce qu’il pouvait, mais il était en vie. Sa mère, sans se soucier de Quinn, récupéra sa progéniture et partit en courant rejoindre ses congénères.

 

-         Sautez ! Cria Natalia.

 

Derek eut un petit sourire et lui fit signe de la main en guise d’adieu.

 

-         Attention !

 

Jonas, à peine relevée, attrapa Natalia par la taille et la tira en arrière. Ils finirent sur le sol mais évitèrent d’être écraser par un pan de plafond qui s’écroulait.

 

-         Venez !

-         Je ne le laisserai pas !

-         C’est déjà trop tard !

-         Non !

-         Il est déjà mort ! Venez, vous dis-je ! Ordonna l’alien. Il n’aurait pas voulu que vous finissiez ainsi !

 

Elle hésita un instant. Puis, tirée par Jonas, Natalia s’enfuit pour éviter roches et lave.

 
 

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            Vaisseau Excalibur :
 

-         Fermez ! Cria Jonas, en rentrant en dernier.

 

Aris referma l’écoutille de la même manière qu’elle fut ouverte.

 

-         Où est le Capitaine Whitman ? Demanda t-il.

 

Romanov ne répondit pas et partit dans la direction qu’indiquaient les flèches lumineuses sur le sol.

Quinn secoua la tête.

 
-         Oh… Fit Boch.
 
 

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            Passerelle de commandement :
 

            La porte automatique s’ouvrit et laissa rentrer le Major Romanov. Le Capitaine O’Neill et un autre soldat étaient déjà sur place.

            L’endroit était une salle assez vaste en forme de demi-sphère. Natalia distingua très vite les différentes fonctions de chaque place : au centre, légèrement surélevé, le siège du commandant de bord. En arrière et encore plus en hauteur se trouvait deux pupitres de commande. Celui à gauche de la porte d’entrée où se trouvait déjà Rachel devait être le poste dit "scientifique", là où l’on gérait les détecteurs et autres formes de scanner. En parallèle, à droite le pupitre de la "tactique", là où se gérait les systèmes d’armements et de défenses du vaisseau. Enfin, en contre bas, juste en face des trois écrans accroché au mur, le pupitre et le siège du navigateur et pilote. Malgré ses années d’avance, ce vaisseau terrien gardait la configuration de ses prédécesseurs.

 

-         Rapport. Ordonna le major d’une voix froide.

-         Alors, sur le plan technique, si j’ai tous bien compris comment marche cet engin, nous devons pouvoir décoller.

-         Malgré la montagne qui est en dessus de nous ?

-         Affirmatif, Major. Confirma le Lieutenant qui aidait O’Neill. Nous devrons pousser les moteurs à fond et nous servir des boucliers comme…

-         Chasse-neige ? Proposa Rachel.

-         J’allais dire bulldozer, mais ça me va. Bref, il faudra utiliser les boucliers pour pousser tout ça, mais c’est faisable.

-         Dans combien de temps ?

-         Houla ! Fit Rachel. Pas trop vite. Nous sortir de là est une chose mais piloter cet appareil en est une autre.

-         C’est vrai, Major. Confirma le Lieutenant. C’est comme si l’on passait d’une vielle Ford-T au dernier modèle de cette année.

-         Je vois. Le principe est le même mais il vous faut vous familiariser avec les améliorations.

-         C’est ça ! Répondirent les deux officiers en chœur.

-         Bien, dans ce cas là ne perdez pas de temps. Personnellement, j’aimerais bien rentrer et je suis sûre que je ne suis pas la seule.

-         A vos ordres.

-         Heu… Major, où sont les autres ? Questionna Rachel. J’apprécierais un coup de main de leur part.

-         Jonas doit être en salle des machines. Quant à Aris, il cherche un coin pour loger les Pictes.

-         Et le Capitaine Whitman ?

 

Romanov se raidit.

 

-         Mort…

 

Elle sortit, laissant ses deux subordonnés sous le choc.

 
 
 
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