-Oui mon colonel, je crois que ce fichu DHD n’a pas supporté la réparation.
-On ne peut rien faire ce soir. Il va falloir camper ici. Hammond va sans doute nous contacter.
-Espérons que le général pourra nous joindre. Je trouve d’ailleurs étrange qu’il ne nous ait pas appelés.
O’Neill lui jeta un coup d’œil surpris :
-Mais je croyais que le vortex pouvait s’ouvrir de la terre, même avec un DHD cassé de notre côté ?
-C’est vrai mon colonel, en général c’est ce qui se passe, mais là je suis surprise, Daniel et Teal’c viennent de rentrer il y a déjà quelques minutes et toujours rien.
-Ils vont bien nous appeler conclut O’Neill avec son optimiste habituel.
Ils firent l’inventaire de leur sac. Ils avaient une tente, des vêtements, du matériel médical, des rations pour une semaine, et un peu d’eau, et leurs armes.
Ils montèrent la tente.
-Dormez major, je prends le premier quart. Ou plutôt la première moitié dit –il ironiquement.
Sam se coucha sur son duvet mais eut un peu de mal à trouver le sommeil.
Hammond ne les avait toujours pas appelés le lendemain; mais ils ne s’inquiétaient pas outre mesure, les équipes sur place devaient tenter l’impossible pour les sortir de ce mauvais pas. Sentant qu’ils devaient rester un moment sur la planète ils avaient commencé par chercher des produits comestibles. Ils n’en trouvèrent pas. C’était un désert où rien ne poussait. Ils avaient très peu d’eau. Se rationner fut tout de suite leur seule priorité. Ils avaient de l’eau pour deux jours environ. Après il leur faudrait s’en remettre à la providence.
Au milieu de la nuit Sam prit son tour de garde, et O’Neill refusant de rentrer dans la petite tente étouffante, s’allongea sur le sol, et s’endormit aussitôt. La nuit était claire et elle s’approcha de lui pour le regarder dormir. Elle poussa un soupir devant le corps étendu et comme abandonné de son supérieur. Il était sur le dos un bras par-dessus sa tête, le visage tournée vers elle et sa respiration était ample et régulière.
La nuit était à peine tiède, et Sam souffrait de ne pouvoir prendre de douche pour se débarrasser de la sueur et de la poussière de la veille. Demain, chercher un point d’eau, pensa t-elle.
Deux heures plus tard le soleil se levait, un soleil brûlant qui ne tarderait pas à darder sur les environs une chaleur de four. Sam soupira, elle ne voulut pas se résoudre à réveiller le colonel, il dormait si bien. Elle fit un peu de bruit en voulant sortir des rations de leurs sacs, quelques pierres roulèrent sur ses pieds. Il se réveilla en sursaut son arme à la main.
-Ah c’est vous, Carter ! dit-il avec soulagement.
-Excusez-moi mon colonel je ne voulais pas vous réveiller.
Ils rangèrent en silence leurs affaires dans leur tente, puis se dirigèrent vers la porte des étoiles.
Sam essaya encore d’utiliser le DHD. Les premiers chevrons s’enclenchaient, puis au 6ème tout s’arrêta comme la veille.
-Toujours rien Carter ? dit O’Neill en arrivant à sa hauteur.
-Non, mon colonel rien du tout. Il faut attendre.
Il n’ était que 9 heures du matin et déjà la chaleur était suffocante. Sam avait pris des coups de soleil et sa peau commençait à la brûler. Elle sortit de son sac un chapeau avec des pans de chaque côté du visage. O’Neill fit de même. Ils avaient aussi dans leurs sacs des tee-shirts blancs à manches longues. Cela faisait une bien faible protection mais s’ils ne devaient rester que deux jours cela suffirait.
Autour de la porte il n’y avait pas d’arbres, seulement quelques rochers qui leur offraient juste un peu d’ombre.
Ils s’y installèrent et attendirent qu’on vienne les chercher. Ils s’étaient mis en mode survie, car l’un comme l’autre avait l’habitude des situations extrêmes.
Au bout de deux jours ils n’avaient plus d’eau. Sam moins forte physiquement avait du mal à résister. Ils ne transpiraient plus ce qui était un signe important de déshydratation.
Trois jours après leur arrivée , Sam commença à craquer. La soif les tenaillait, leur lèvres étaient gercées et leur gosier desséché. Ils ne se parlaient plus pour économiser leurs forces. Vers le soir du 5ème jour une tempête se leva, c’était chaud comme les bouches de l’enfer, un vent asséchant rempli de particules de sable coupantes comme du verre. Sam s’était couchée sur le sol à bout de force. Il s’assit près d’elle et posa sa tête sur ses genoux et caressa doucement son visage et ses cheveux. Il l’exhortait à lutter.
-Il faut tenir Carter, ils vont venir. Sam.
Sa tête dodelinait, elle gémissait par moment, puis se redressait dans un sursaut d’énergie, elle luttait de toutes ses forces, pour ne pas sombrer.
-Mon colonel ! Jack !
Elle commençait à délirer car elle l’appelait Jack, de temps à autre , comme elle le faisait en son for intérieur quand elle pensait à lui.
Lui aussi s’était assoupi, la tête de Sam sur ses cuisses. Il somnolait quand un sourd grondement lui fit lever la tête.
-Carter ! la porte !
Mais elle était trop faible pour bouger alors rassemblant ses dernières forces, il la prit dans ses bras et courut jusqu’à la porte. Là, il tomba sur les genoux avec son précieux fardeau, et poussa un sourd grognement de douleur. La porte était maintenant grande ouverte. La sonde était passée et Hammond les appelait.
-De l’eau, de l’eau murmura t-il !
Quelques instants plus tard de l’eau, de la nourriture et du matériel étaient envoyés par la porte. Deux techniciens arrivèrent aussi et se mirent immédiatement au travail sur le DHD.
O’Neill la fit boire, lentement, Ils étaient assis, elle, appuyée de tout son poids contre lui. Il lui renversa la tête en arrière et lui donna un peu d’eau. Puis il but lui-même à longs traits.
Elle revint doucement à elle, toujours appuyée contre lui, et elle s’y trouvait bien. Il la serrait dans ses bras,
-Ils sont arrivés ?
-Oui, murmura t-il nous allons rentrer chez nous, lui souffla t-il
Elle se sentait mieux maintenant qu’elle avait bu.
-Que s’est-il passé ?
-Je ne sais pas, mais ça n’a pas d’importance, le principal c’est que nous sommes sauvés.
-Mon colonel appela un des techniciens
-Chut fit Jack en montrant Carter endormie dans ses bras.
L’homme sourit
-Mon colonel, reprit-il plus bas, nous allons pouvoir rentrer d’ici une heure environ, mais je pense qu’on aura droit qu’à un seul passage. Il faudra faire très vite.
-Compris dit O’Neill en réveillant doucement Sam et en l’aidant à se lever.
Elle titubait de fatigue mais avait repris tout de même quelques forces.
-Il faut se préparer à rentrer dit-il.
Elle hocha la tête et voulut se lever, mais ses jambes faiblirent. Elle s’accrocha à lui, leur yeux se croisèrent à ce moment là, un regard différent, et sans qu’aucun ait le temps de comprendre ce qui leur arrivait leurs lèvres s’étaient unies en un baiser doux et fugace, puis, Sam vaincue par la fatigue, nicha sa tête au creux de son épaule.
-Sam reprit –il , il faut qu’on y aille.
-Oui, juste une minute.
Hammond venait de faire ouvrir l’iris à l’instant quand O’Neill portant Sam dans ses bras arriva en titubant sur la passerelle. Ils furent aussitôt pris en charge par l’équipe médicale.
Janet les avait mis dans la même chambre, leur lit était juste séparé par un rideau. O’ Neill était si inquiet pour Sam que Janet tira le rideau pour qu’il puisse la voir.
Elle avait toujours chaud, elle brûlait littéralement de l’intérieur, dans un bain de chaleur et de moiteur. La peau gercée et desséchée de son visage la tiraillait, trop mal… la douleur dans sa tête était violente et par instant lui faisait perdre conscience.
-Jack !
Janet qui était près d’elle jeta un coup d’œil vers le colonel qui s’était assis sur son lit et récupérait un peu. Lui aussi avait des brûlures sur le visage et les mains et était déshydraté, mais ce n’était rien à côté de Sam. Il leva vers elle un regard interrogateur comme s’il ne comprenait pas. Inutile de dire à Janet que dans les dernières heures sur la planète ils s’étaient appelés par leur prénom.
-Jack, redit la jeune femme d’une voix plaintive.
Elle sentait le contact d’un linge frais sur son front et cela apaisait un peu la chaleur de son corps.
-Je vais rester près d’elle, je me sens mieux dit-il en se levant.
Il s’assit sur une chaise contre le lit et lui prit la main.
-Jack dit-elle une troisième fois en ouvrant les yeux.
-Je suis là, il faut dormir un peu maintenant ;
-On doit rentrer à la base, on va mourir ici…
Elle délirait, ne savait plus où elle était, elle émergeait de temps à autre d’une sorte de torpeur douloureuse, dont seule la sortait la voix apaisante de Jack, sa main sur son front, sa main dans la sienne.
Le lendemain elle allait mieux, O’Neill était là à son réveil.
-Ja… Mon colonel se reprit –elle.
-Sam ! Décidée à revenir parmi nous ?
-Qu’est ce qui s’est passé ? Comment sommes-nous rentrés.
-Eh bien… dit-il hésitant un peu, je vous ai portée dans mes bras.
Son cœur se mit à battre plus vite, elle avait été dans ses bras, et elle ne s’en souvenait pas ! Le souvenir de ces dernières heures se refusaient à elle.
Elle pâlit brusquement, des bribes d’un souvenir, confus revenaient, ils s’étaient embrassés ! elle changea encore de couleur, au bord du malaise, qu’y avait-il encore dont elle ne se souvenait pas ?
-Mon colonel, est ce que nous avons…
-Non, Carter bien sûr que non ! nous avons juste…
-Quoi ? dit-elle en le regardant dans les yeux
-Nous… nous… sommes juste embrassés.
Soulagement, elle soupira, elle n’aurait pas aimé ne pas se souvenir d’autre chose. Déjà ce baiser… comme il avait l’ air embarrassé ! elle lui sourit, il se rapprocha et elle montra du doigt les caméras, ils étaient à l’infirmerie, aucun faux pas n’était possible.
Il hocha la tête en silence, l’air résigné, mais c’était un air plein de promesses. Oui vraiment il y avait du changement, O’Neill était très différent . Elle s’était déjà fait la remarque suite à la fermeture momentanée de la base, et puis elle n’y avait plus réfléchi par la suite, acceptant le changement avec une telle joie que pour rien au monde elle n’aurait voulu revenir en arrière. Elle avait maintenant les idées claires et se souvenait qu’il était devenu beaucoup plus proche d’ elle à partir de la mission sur P5R644, la planète où il faisait très chaud et ou l’oxygène était rare. Oui c’était après cette mission et pendant la fermeture du programme qu’ils s’étaient rapprochés. Pourtant il n’y avait eu aucun fait particulier, juste un rapprochement.
Il la regardait pendant qu’elle réfléchissait, des ombres passaient sur son visage, il la trouva magnifique, avec sa tête penchée dans ce geste qui lui était familier quand elle était absorbée. Il n’avait qu’une envie poser ses lèvres sur les siennes, l’embrasser longuement à perdre haleine. Mais tout cela lui était interdit, c’ était comme de goûter la pomme, et le paradis s’éloignerait à tout jamais. Mais vivait-il au paradis ou en enfer, quand il la voyait si proche et tellement inaccessible ?
Quelques semaines passèrent, ils se voyaient de plus ne plus, en cachette, il avaient même sauté le pas et fait l’amour. Ils se voyaient chez elle ou chez lui. Mais s’ils pensaient que leur secret était le mieux gardé de la planète, ils se trompaient.
Finalement ce fut Daniel qui mit les pieds dans le plat. A son habitude en voulant rendre service avec sa gentillesse habituelle, il ne s’était pas rendu compte de son indiscrétion et de sa maladresse. Mais c’ était trop tard. Hammond avait eu vent du scandale et les deux fautifs étaient dans leurs quartiers respectifs avec interdiction d’en sortir.
Daniel les avait surpris à s’embrasser dans le labo de Sam et tout heureux s’était empressé d’en parler à Janet. Il pensait qu’ils avaient résolu leur problème de règlement. A l’infirmerie, une aide soignante qui était très copine avec une employée du self lui en avait parlé, et la nouvelle avait fait le tour de la base, et s’était répandue comme une traînée de poudre.
Hammond était furieux. Ses deux meilleurs officiers ! Faire ainsi fi du règlement ! et à la base en plus. Les sanctions allaient tomber. Il les convoqua dans son bureau.
Il réfléchissait à la manière de leur passer un savon, mais il ne s’attendait pas à trouver une Sam aux yeux rouges et un Jack plutôt embarrassé. Il les fit asseoir, et dissimula un sourire.
-Vous rendez-vous compte, que vous, officiers supérieurs, vous avez bafoué le règlement ?
-Oui mon général dirent-ils en chœur.
-Vous pouvez m’expliquez ? reprit-il plus doucement.
-Mon général, je voudrais démissionner de l’armée, dit Sam.
-Pourquoi ? demanda t-il surpris, il était loin de penser à une telle chose et que la jeune femme sacrifie une carrière prometteuse il n’était pas prêt à l’accepter.
-Parce que nous voulons faire notre vie ensemble monsieur dit Jack d’un ton autoritaire, et comme il y a un foutu règlement qui nous en empêche, il n’y a pas d’autre solution. Moi je voulais bien prendre ma retraite, mais à la réflexion si c’est le major qui quitte l’armée, elle pourrait continuer à travailler en tant que civile, tandis …
-Colonel
-… nous pourrions…
-Colonel redit Hammond plus fort. C’est d’accord !
-Quoi ?
O’Neill resta la bouche ouverte.
-C’est d’accord j’accepte la démission du major, à une condition colonel.
-Oui mon général, laquelle dit-il avec un soupçon d’inquiétude
-Que vous m’invitiez à votre mariage.
Leur stupéfaction n’eut d’égale que la joie de leurs amis quand ils apprirent la nouvelle. Daniel était plutôt inquiet, son indiscrétion aurait pu être catastrophique , finalement tout s’arrangeait.
-Rappelez moi de vous tuer Daniel ! quand j’aurais un moment dit O’Neill, parce que là ça va pas être possible tout de suite…Ils éclatèrent tous de rire.
Leurs amis leur firent une petite fête de fiançailles, ce fut très réussi, le dernier moment de joie, dans la vie de Sam.
Trois semaines plus tard , c’ était le drame et la mort en mission du colonel Jack O’Neill.
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2
Depuis les obsèques Sam vivait au ralenti. Elle était englué dans le chagrin et passait ses journées et ses nuits au labo, passant d’une expérience à l’autre sans grande conviction. Elle n’avait pas pleuré depuis l’enterrement de Jack et sa douleur enfouie la rongeait de l’intérieur. Ses amis la regardaient se détruire et s’enfoncer sans pouvoir rien faire.
15 janvier
Samantha frappa à la porte du bureau du général Hammond. Celui-ci se leva pour l’accueillir
-Asseyez vous docteur. Que puis-je faire pour vous ?
-J’ai quelque chose d’un peu particulier à vous demander. Je ne sais même pas si c’est possible.
-Je vous écoute, dit Hammond avec douceur.
Elle était bien droite sur sa chaise, comme si elle contractait tous ses muscles pour ne pas tomber. Son visage était pâle malgré le léger maquillage qu’elle avait posé sur ses paupières, ses joues et ses lèvres. Hammond sentit son cœur se serrer. Cette femme avait souffert plus que quiconque, il aurait voulu la prendre dans ses bras pour la consoler comme le ferait un père, mais il ne le pouvait pas, la hiérarchie militaire empêchait ce genre de démonstrations. Il maudit intérieurement Jacob qui n’était pas là pour soutenir sa fille. Les Tok’ras avaient complètement disparu, et Jacob minoritaire au grand conseil n’avait rien pu faire pour empêcher la fin de l’alliance.
Sam hésitait mais le regard plein de bonté du général l’incita à se lancer.
-Je voudrais faire un mariage posthume et épouser le colonel O’Neill, jeta t-elle tout à trac.
Hammond mit un moment à assimiler la phrase de Sam et il resta un instant la bouche ouverte tellement la demande de la jeune femme était étrange.
Sam le regardait avec anxiété. Sa demande était inhabituelle, elle s’en rendait compte, peut être même impossible dans leur pays. Mais elle voulait s’appeler Samantha O’Neill, comme elle aurait pu le faire s’il était resté en vie. Le chagrin la submergea à nouveau, elle dut lutter de toutes ses forces pour ne pas s’écrouler.
-Vous savez mon général, on devait se marier dans trois semaines. Je suis sûr qu’il aurait été d’accord dit-elle d’une voix blanche.
-Je vais réfléchir major, je comprends votre demande, mais il faudra sans doute des dérogations, je crois que cette procédure n’existe pas chez nous. Cependant… Comptez sur moi docteur Carter je m’en occupe.
Porter son nom lui paraissait à ce moment la chose la plus importante au monde. Madame Jack O’Neill, Samantha O’Neill. Il vivrait en elle un peu plus, et son nom serait le rappel vivant de ce qu’il avait été. Elle le porterait comme un étendard, avec fierté, elle lui ferait honneur et à chaque fois qu’elle entendrait prononcer ce nom, elle le verrait, il serait là, vivant.
Elle avait pleinement conscience que lorsqu’on ne parlait plus des gens, ils avaient vraiment disparu. Elle se doutait bien que dans quelques années quand le personnel de la base aurait été renouvelé, il n’y aurait plus grand monde pour parler de Jack O’Neill. Mais tant qu’elle y serait, son nom ne tomberait pas dans l’oubli.
Elle s’accrochait à cette idée, elle avançait à petits pas, dans le retour à la vie. Elle posait un pied l’un après l’autre faisant à chaque fois un effort surhumain pour éviter l’abîme qui s’ouvrait et qui l’attirait. Elle était seule dans ce combat, ses amis étaient loin d’elle. C’était comme s’ils étaient restés sur une rive alors qu’ elle avait traversé le fleuve de la douleur. Elle voyait les autres, vivre dans le lointain, comme dans un brouillard, vivre dans un monde où elle n’avait pas le droit d’aller, un monde de joies fait de tous ces petits riens de la vie quotidienne.
Elle appréciait cependant la douce présence discrète de Daniel à ses côté, lui qui avait vécu la même épreuve, était seul, capable de la comprendre et de la soutenir. Il se faisait attentif, et toujours présent. Plus d’une fois il dut la forcer à le regarder, il l’obligeait à sortir de son apathie. Il veillait sur elle, l’empêchait de trop travailler, la forçait à manger un peu, lui parlait pour la faire émerger de son marasme et de son chagrin, car était souvent comme absente et ne voyait personne.