Citations du moment :
Une noisette, j'la casse entre mes fesses tu vois... J.C. VanDamme
Imagine

Petit Voyage Entre Amies : Chapitre 3

 

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            Une poignée de minutes après :
 

            Juste après le départ de Sam, Natalia vint s’asseoir à côté de Rachel.

 

-         Alors ? Demanda Rachel.

-         Alors, si jamais l’armée ne veut plus de moi je pourrais toujours me reconvertir dans les agences de rencontres.

-         Il va lui parler ?

-         Normalement.

-         Bien.

-         Tout cela c’est bien joli, mais ça ne nous dit toujours pas comment nous allons rentrer chez nous. Personnellement je ne souhaite pas trop m’attarder dans une dimension où ils sont à deux doigts de la troisième guerre mondiale.

-         Je te rassure, moi non plus. Mais nous sommes en face d’un gros problème. Même si le temps ne nous manquait pas, ce qui n’est pas le cas, nous ne pourrions reproduire le phénomène qui nous a amenées ici, faute de matériel adéquat.

-         Car ledit matériel n’est pas trouvable sur cette planète ?

-         Exact. Donc la seule solution qu’il nous reste est d’employer la Porte des Etoiles…

-         … dans le but de, soit trouver le matériel nécessaire sur d’autres mondes, soit de trouver quelqu’un qui utilise une technologie qui serait capable de nous ré-expédier à la maison.

-         Ce qui limite considérablement le choix. Les Asgards sont injoignables.

-         Les Tollans, ce n’est pas mieux. En considérant qu’ils existent encore ici.

-         Va savoir où sont les Tok’ra…

-         Il nous reste… les Nox.

-         Les Nox ? Houla ! C’est très aléatoire. Il faut espérer, non seulement, que la Porte des Etoiles de leur monde soit accessible, contrairement à notre dimension, que nous nous souvenions de leurs coordonnées et que nous les convainquions de nous aider… C’est pas gagné…

-         Oui, sans compter qu’il nous faut convaincre nos "hôtes" de bien vouloir nous laisser utiliser leur porte.

-         Pfff…

-         Ouais, pfff…

 
 

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            Au même moment, vers l’avant de l’appareil, dans la partie généralement réservée aux hôtesses et stewards :
 

            Sam fouillait dans les placards, recherchant visiblement quelque chose.

 

-         Tu trouves ton bonheur ?

 

Sam sursauta.

 

-         Jack… Colonel, vous m’avez fait peur… Je cherche de quoi faire un café.

-         Ici.

 

Jack ouvrit un placard et sortit des filtres à café ainsi qu’un paquet de café.

 

-         Donnez-moi un F-18 et je serai capable de vous en décrire le moindre recoin, mais ce genre d’appareil… Expliqua le Capitaine.

-         A force de voyager dans ce genre de soupières volantes, on finit par les connaître.

 

Sam sourit. Elle se mit à la préparation du café pour fuir le regard de son ancien amant. Jack soupira à la tentative de fuite de Carter. Il tira le rideau qui séparait l’alcôve où ils se trouvaient du reste de l’avion. Ainsi il espérait pouvoir discuter en toute intimité.

O’Neill posa ses mains sur les épaules de Sam. Elle frémit à ce contact manquant de renverser le sachet de café qu’elle tenait.

 

-         Sam…

-         Mon Colonel, je vous rappelle que vous êtes marié.

-         Sur le papier seulement. Cela fait des années qu’il n’y a plus rien entre ma femme et moi. Je passe plus de temps sur le terrain ou dans des bases militaires que chez moi. Et quand j’y suis l’ambiance est telle que la plupart du temps je dors sur le canapé… Et après on s’étonne que j’ai des problèmes de dos.

 

Sam ne fit qu’esquisser un sourire mais Jack le remarqua.

 

-         La dernière fois que j’ai été bien avec une femme, c’était il y a un an… C’était avec toi.

 

Sam ne disait rien. Elle se tenait dos à Jack, les mains crispées sur la tablette où reposait la cafetière.

 

-         Regarde-moi, s’il te plait.

 
Jack obligea Sam à se retourner. Elle baissa la tête, toujours dans une tentative de fuite de son regard.
 

-         Tiens, regarde.

 

Jack lâcha Sam et se mit à tirer désespérément sur son alliance. Mais les années passant, ses doigts avaient forci, compliquant considérablement l’action.

Devant la scène qui se déroulait devant ses yeux Sam fut à la fois joyeuse, effrayée et amusée.

Certains diront qu’elle craqua, d’autres qu’elle eut une révélation ou encore qu’elle attendait le bon moment. Le fait est que Sam n’attendit pas que Jack ait fini sa tentative, quasi désespérée, d’ôter son alliance. Elle l’attrapa au cou et le tira vers elle pour l’embrasser. Un baiser si intense que Jack fut un instant déstabilisé. Un instant seulement, car il s’empressa de répondre à son étreinte.

 
 

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Zone 51 :
 

L’avion venait d’atterrir. Le colonel O’Neill et le Capitaine Carter avançaient en tête vers le groupe de militaires qui était chargé de les recevoir. Rachel et Natalia les suivaient, chacune d’entre elles était escortée par deux soldats.

 

-         Colonel O’Neill ? Je suis le Colonel Maybourn. Bienvenue en Zone 51.

-         Merci Colonel.

 

Rachel et Natalia échangèrent un regard avec un petit sourire :

 

-         Plus ça change…

-         Plus c’est la même chose.

 

O’Neill pour Maybourn :

 

-         Colonel voici le Capitaine Carter.

-         Nous nous connaissons Colonel. Le Capitaine est déjà venue ici.

-         Tiens donc, vous m’en direz tant.

-         Je suppose que ce sont les deux personnes dont on m’a parlé ? Demanda Maybourn, en désignant les deux femmes.

-         En effet.

-         Salut Harry. Lança Rachel.

-         Ca boum ? Rajouta Natalia.

-         Vous le connaissez ? Interrogea O’Neill.

-         En quelque sorte. Répondit Rachel.

-         Vous parlez du double dimensionnel du Colonel Maybourn ?

-         Exact Capitaine. Répondit Natalia à la question de Sam.

-         De quoi parlez-vous ?

-         Nous allons vous expliquer Colonel.

 
 

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Hangar de la Zone 51.
 

La grosse porte de métal s’ouvrit donnant accès à une vaste pièce sombre au centre de laquelle trônait la Porte des Etoiles. Un grand nombre de militaires et de personnes en blouse blanche s’activaient autour.

 

-         Alors ?

-         Alors quoi ?

-         Alors comment ce truc marche ?

-         C’est très simple Colonel O’Neill, il suffit d’entrer une liste de sept symboles correspondant aux coordonnées d’une autre planète pour qu’un vortex d’entrée s’ouvre.

-         Malheureusement nous n’avons que six des sept symboles. Lança une voix.

-         Colonel O’Neill, mesdames, voici le Lieutenant Claire Tobias. C’est notre experte en la matière, après le Capitaine Carter.

 

Rachel se pencha vers Natalia et lui murmura :

 

-         Tobias ? Ce n’est pas… ?

-         Si, un des traîtres du NID. Je crois qu’elle est morte chez nous.

 

Maybourn se tourna vers nos deux amies.

 

-         Capitaines, seriez-vous en mesure de nous aider ?

-         Si vous parlez du septième symbole… Mais qu’est-ce que… ?!

-         Quoi ?

 

Visiblement Natalia venait de voir quelque chose et se dirigea dans la direction de sa découverte. Des soldats voulurent l’arrêter mais le Colonel O’Neill leur fit signe de ne pas bouger.

 

-         Ça alors. Vous avez un DHD ? S’étonna Rachel en voyant ce que sa partenaire avait remarqué.

-         Je vous demande pardon ? Interrogea le Lieutenant Tobias.

-         Ça. L’appareil qui permet de composer les coordonnées manuellement. Nous appelons cela un DHD.

-         Nous l’avons récupéré à Berlin à la fin de la deuxième guerre mondiale.

-         Tiens ? Chez nous, ce sont les Russes qui l’ont eu, puisque ce sont eux qui sont arrivés les premiers à Berlin. Expliqua Natalia.

-         Ici. Les Russes n’ont jamais mis les pieds en Allemagne. Enfin, jusqu'à ces derniers temps.

-         Donc pas de mur de Berlin ?

-         Je ne sais pas ce que c’est, mais non.

-         Chez nous à la fin de la guerre l’Allemagne fut partagée en deux. Une moitié sous le contrôle soviétique et l’autre sous la tutelle américaine. Nous nous sommes retrouvés avec deux états allemands.

-         Pas ici. Il n’y a qu’un seul état allemand. Mais croyez-moi, nous n’avons pas été forcement gagnants. Les Soviétiques n’ont pas vraiment été heureux de, justement, ne pas avoir le droit de rentrer en Allemagne puisque nous y étions déjà. Depuis nos relations avec eux n’ont fait que se dégrader. Résultat, ils viennent d’envahir l’Allemagne et menace le reste de l’Europe. Nous sommes à quelques heures d’une troisième guerre mondiale. Expliqua Jack.

-         Pff… En 1989, le mur de Berlin a été détruit. Cela a sonné le glas du communisme en URSS.

-         Tout cela est bien beau. Mais si nous en revenions à la raison de votre présence ici. En l’occurrence nous expliquer comment faire marcher cet appareil.

-         Très bien, Colonel Maybourn. Alors parlons "affaire". Qu’est-ce que cela nous apporte à toutes les deux ?

-         Je crois que vous n’êtes pas en position de négocier, jeunes femmes.

-         On parie ?

-         Hé ! On se calme ! Maybourn, ce n’est pas en leur parlant comme ça que vous obtiendrez leur coopération.

 

Jack se retourna vers les filles :

 

-         Que voulez-vous ?

 

Elles échangèrent un regard d’un commun accord :

 

-         C’est très simple. Franchir la Porte des Etoiles.

-         C’est tout ? S’étonna le Colonel Maybourn.

-         C’est tout.

-         Et qu’est-ce que vous espérez trouver de l’autre côté ?

-         Tous simplement une race suffisamment évoluée pour nous aider à rentrer chez nous.

-         Mais ne risquez-vous pas d’errer longtemps avant de trouver quelqu’un ou quelque chose capable de vous aider ? S’inquiéta Sam.

-         Nous avons quelques adresses.

-         Vous connaissez une race d’extra-terrestre qui serait capable de franchir le tissu de l’espace-temps ? Demanda Tobias. C’est incroyable !

-         Et moi je vous propose autre chose. Commença Maybourn. Vous nous dites tout ce que nous voulons savoir et je m’arrange pour que vous ne finissiez pas vos jours dans une cellule de haute sécurité. Et je vous préviens nous avons les moyens de vous faire parler.

 

Natalia ne put s’empêcher de rire.

 

-         Ça fait très cliché. C’est moi la Russe. Ce genre de réplique c’est plutôt pour moi.

-         Elle a raison Maybourn, vous êtes ridicule. De toute façon vous n’avez aucun droit sur ces personnes. Elles sont sous ma responsabilité.

 

Jack s’adressa à sa "fille" et son amie.

 

-         Votre proposition me semble acceptable. Vous restez ici le temps de nous briefer sur ce truc et ensuite vous irez où bon vous semble.

-         Colonel O’Neill vous allez laisser partir deux femmes qui représentent à la fois une menace et une porte de sortie pour notre pays. Et je pense que le Pentagone sera de mon avis.

-         Le Pentagone est trop occupé à préparer sa guerre avec les Russes pour avoir le temps pour s’occuper d’une histoire qu’ils doivent considérer comme une vaste plaisanterie. Et la seule menace que je vois ici, c’est vous.

-         Et paf ! Lança Rachel, en signe de victoire.

-         Mesdemoiselles, plus vite vous nous aurez dit ce que vous savez plus vite vous repartirez.

-         Très bien. Dites à vos hommes de s’éloigner de la porte.

 

Le Lieutenant Tobias fit s’écarter tout le personnel. Natalia et Rachel s’approchèrent du DHD :

 

-         Vas-y ma grande, c’est toi la banque de donnée ambulante.

-         Je vais me contenter de leur donner le septième symbole avec les coordonnées de la planète qu’ils possèdent déjà.

-         Abydos ?

-         Juste.

 

Natalia commença à composer les coordonnées. La porte se mit à tourner.

            Sam se pencha vers Jack :

 

-         Jusque là nous ne sommes jamais allés plus loin que le sixième symbole.

-         Et qu’est-ce qu’il doit se passer ?

 

Sam n’eut pas le temps de répondre à Jack. Le vortex se forma puis, comme à son habitude, se stabilisa pour former l’horizon bleuté.

Tobias se pencha pour regarder les coordonnée sur le DHD.

 

-         C’était donc celui-là le septième symbole ?

-         Oui. Mais avec le docteur Daniel Jackson vous auriez déjà trouvé depuis longtemps.

-         Qui ça ?

-         Celui qui, dans notre monde, a trouvé le septième symbole. Un conseil vous devriez l’engager. Il vous sauvera sans doute la vie si vous vous lancez dans des explorations.

-         Où est-ce que cela mène ? Demanda Maybourn.

-         Sur une planète qui répond au nom d’Abydos. Elle est peuplée par des descendants d’humains de l’ancienne Egypte. Ils vivent d’ailleurs comme il y a cinq mille ans.

-         Des humains ? Sur une autre planète ?

 

Les filles soupirèrent.

 

-         Nous devrions nous asseoir, ça risque d’être assez long…

 
 

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Une salle de réunion dans la Zone 51 :
 

-         Et voilà…

 

Natalia venait de finir ses explications.

 

-         Eh bien, quelle histoire.

 

Le Lieutenant Tobias s’enfonça dans son fauteuil. S’adressant Maybourn :

 

-         Mon Colonel, ne devrions-nous pas leur montrer l’engin ?

-         Quel engin ? Demanda O’Neill.

 
 

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Sous la Zone 51 :
 

Deux énormes portes de métal s’ouvrirent. Devant les yeux des Capitaines Carter, O’Neill, Romanov, du Lieutenant Tobias et des Colonels Maybourn et O’Neill apparut une immense salle où se trouvait la carcasse d’un vaisseau spatial.

 

-         Mon Dieu, c’est incroyable… Murmura Sam.

-         Incroyable… Je crois qu’il n’y pas de qualificatifs assez forts pour décrire ça… mais qu’est-ce que c’est au juste ?

-         C’est un vaisseau Asgard. Ou du moins ce qu’il en reste. Expliqua Natalia.

-         Nous l’avons trouvé à Roswell, en quarante-neuf. Jusqu’à ce que vous arriviez nous ignorions d’où il venait.

-         Vous voulez peut-être voir les pilotes ? Demanda Tobias.

-         Quoi ! Vous avez les pilotes ?

-         Venez.

 

Maybourn et Tobias amenèrent le quatuor devant une autre porte blindée. Bien que de taille plus modeste, elle était tout de même très impressionnante. Il fallut une identification rétinienne de la part du Colonel Maybourn pour que le système d’ouverture automatique fonctionne.

Le groupe rentra dans une petite pièce où se trouvait une sorte d’aquarium à bulles où flottait les corps de deux Asgards.

 

-         J’ai l’impression d’être dans "Independence Day ". Lança Natalia.

 

Sam s’approcha. Fascinée par ce qu’elle voyait, elle posa la main sur la vitre espérant ainsi être plus proche des deux créatures, voire même, peut-être, percevoir quelque chose.

 

-         Ils sont là depuis la fin des années quarante ? Demanda Jack.

-         Oui, mon Colonel. Répondit Tobias.

-         Ils sont morts sur le coup ? Demanda Rachel.

-         En fait seul celui de gauche est mort. Celui de droite a encore des réactions de vie. Expliqua Maybourn fièrement.

-         Quoi ?!! S’étonnèrent presque toutes les personnes présentes.

 

Rachel réagit au quart de tour :

 

-         Répétez-moi ça ?! Vous voulez dire qu’il est vivant ?

-         En effet.

 

Rachel attrapa Maybourn au col.

 

-         De quel droit gardez-vous un être vivant et pensant de la sorte ?!

-         Jeune fille, voulez-vous bien me lâcher !

-         Rachel ! Ordonna Natalia. Lâche-le.

 

A contre cœur, elle obtempéra. Le Colonel ré-arrangea son nœud de cravate.

 

-         Colonel Maybourn, je crois que l’on vient de vous poser une question. Répondez.

-         Allons Colonel O’Neill. Ce que peut nous apprendre cette créature vaut bien ce petit sacrifice. Et puis de toute façon elle n’est même pas humaine.

-         Pas humaine ! S’exclama Rachel.

 

Si les yeux de Rachel, Sam, Natalia et Jack avaient été des armes, Maybourn aurait été transpercé par des dizaines de balles.

 

-         Maybourn, vous allez me faire le plaisir de libérer ce pauvre gars.

-         "Pauvre gars" ? Allons Colonel, vous plaisantez. De toute façon, je n’ai aucun ordre à recevoir de vous. Dans cette base c’est moi qui commande.

 

Les deux hommes s’affrontèrent du regard.

Leur joute fut interrompue par l’arrivé d’un sous-officier. Celui-ci était essoufflé et semblait très nerveux :

 
-         Colonel Maybourn ! Colonel Maybourn !

-         Du calme Sergent, que se passe-t-il ?

-         Ça y est monsieur, c’est la guerre !

-         Quoi ?!

-         Ils l’on fait. Les Soviétiques ont envahi la France, la Belgique et la Suisse. Nous leur avons ordonné de se retirer mais ils ne l’ont pas fait. Alors… Alors, nous avons… ils ont… les missiles, monsieur…

-         Ho, mon Dieu…

-         Monsieur, cette base est une des cibles. Le Pentagone nous laisse une durée de vie d’environ… Il regarda sa montre… Moins de vingt minutes.

-         Qu’attendez-vous pour sonnez l’alarme ?! Que tout le personnel de la base rejoigne les abris !

Maybourn quitta la salle sans se soucier de ses invités.

 

-         Venez, suivez-moi. Rejoignons les bunkers. Invita le Lieutenant Tobias.

-         Attendez. Ça ne sert à rien. Répliqua Natalia.

-         Quoi ? Ecoutez nous n’avons pas vraiment le temps !

-         Justement. D’ici quelques minutes cette planète ne sera plus qu’un immense désert radioactif. Nous enterrer ne fera que retarder l’inévitable fin.

-         Alors que proposez-vous ?

-         Quittons cette planète. Proposa Rachel.

-         Exactement, utilisons la Porte des Etoiles pour nous sauver.

-         C’est de la folie ! S’exclama Tobias. Nous ignorons où nous allons atterrir !

-         Nous, nous le savons. Rétorqua Rachel.

-         Colonel, Samantha, faites-nous confiance.

-         C’est de la folie, vous êtes dingues ! Je préfère tenter de survivre avec les miens que de mourir Dieu sait où !

 

Et Claire Tobias quitta la pièce, au pas de course.

            Sam et Jack se consultèrent du regard.

 

-         Vous êtes vraiment sûres de vous ? Demanda Sam.

-         Je ne vous mentirai pas, il se peut qu’il y ait des variantes entre nos deux dimensions, ce qui peut donner des différences entre nos points d’arrivée. Mais ne vaut-il pas mieux mourir en essayant de survivre que d’attendre les bras croisés que la mort vienne à nous ?

-         Vous savez Romanov, une phrase comme celle-là, j’aurais pu la dire.

-         Vous l’avez dite.

-         Alors ne perdons pas de temps.

-         Attendez ! Ordonna Rachel.

 

Elle se précipita vers son "père" et lui prit son arme.

 

-         Que… ?

 

La jeune femme fit feu sur la vitre de "l’aquarium" où se trouvaient les deux Asgards. Sous l’impact des balles, elle se brisa, répandant son contenu sur le sol. Rachel et Natalia se penchèrent sur le corps de l’Asgard, sois-disant, toujours en vie.

 

-         Est-ce que vous m’entendez ?

 

Pour toute réponse le petit être gris se contenta de cligner de yeux.

 

-         Il est vivant ! Ecoutez, je ne sais pas si vous m’entendez, mais nous allons tenter de vous ramener chez vous. Nous allons rendre visite aux Nox...

 

L’Asgard cligna des yeux.

 

-         …par la Porte des Etoiles.

-         Vous lui expliquerez plus tard. Dépêchons-nous. Ordonna O’Neill.

 

Rachel souleva le petit corps.

 

-         Prenez l’autre aussi.

-         Mais il est mort. S’étonna Sam.

-         Elle a raison Sam. Expliqua Jack. Personnellement, j’apprécierais que l’on me ramène le corps d’un des membres de ma famille disparu.

 

Le Colonel prit dans ses bras l’autre Asgard.

 

-         Allons-y.

 

Les quatre militaires remontèrent de quelques niveaux et traversèrent une partie de la base sans croiser aucune forme de gêne. Les seules personnes qu’ils rencontrèrent furent quelques hommes ou femmes si pressés qu’il ne s’intéressèrent même pas à eux.

Ils arrivèrent devant l’anneau de Naquada. Le Capitaine Romanov entra les coordonnées de la planète des Nox, puis elle prit l’Asgard des bras de Jack :

 

-         Vu que vous n’avez pas l’habitude, il vaut mieux que vous ayez les bras libres.

-         Et c’est parti. Lança Rachel. Nous nous retrouvons de l’autre côté… enfin, j’espère.

 

Son "paquet" et elle traversèrent le vortex.

 

-         Vous venez ? Demanda Natalia.

 

Jack et Sam regardèrent une dernière fois en arrière. Ils firent leur adieu au monde qui les avait vus naître et grandir. Un monde qui, il y a juste quelques heures était le centre de leur univers.

 

-         Prête ?

-         Avec toi, j’irai jusqu’en enfer.

-         C’est déjà fait… Murmura Natalia.

 

Ils se prirent la main, inspirèrent et franchirent le vortex, laissant derrière eux un monde sur le point de mourir. Natalia leur emboîta le pas.

 
 

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            Planète des Nox :
 

Rachel était sortie du vortex depuis quelques secondes et elle attendait le reste de ses compagnons :

 

-         Mais qu’est-ce qu’ils font, bon sang ?

 

Sam et Jack firent leur apparition, la main dans la main. Natalia les suivait.

 

-         Holala… Je crois que je vais vomir… Gémit Sam.

-         Je… je suis gelé… Murmura Jack.

-         Ça va passer. Avec l’habitude on ne ressent plus rien. Ça devient même agréable. Expliqua Natalia.

 

Jack et Sam regardèrent le spectacle qui se présentait à eux.

 

-         Alors c’est ici la planète des E.T. ?

-         C’est très beau.

 

Alors que le quatuor contemplait le panorama, une sorte de cri animal suivi d’un battement d’ailes passa au-dessus d’eux. Par réflexe, ils se retournèrent et levèrent la tête, mais personne ne vit rien.

 

-         Ne cherchez pas. Il est invisible.

-         Qu’est-ce que c’était au juste ?

-         Un volatile local.

-         Mais comment se fait-il que nous ne voyons rien ? Il a la capacité de se camoufler ? Demanda Sam, avide de renseignements sur ce nouveau monde.

-         Non, en fait se sont les habitants de la planète qui le rendent invisible. Expliqua Rachel.

-         Comme beaucoup d’autres choses autour de nous. Continua Natalia.

-         Du genre.

-         Une ville volante.

-         Quoi ?

-         Nous vous expliquerons en cours de route. Nous ferions bien de nous mettre en marche, je m’inquiète pour l’état de nos petits amis gris.

 
 
 
Conçu par Océan spécialement pour Imagine.
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