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La Menace : Chapitre 3

 
 
            Salle des machines :
 

-         Jonas ? Où en êtes-vous ? C’est quoi ce truc ? S’étonna Romanov.

 
La grande pièce qui se nommait, à juste titre, salle des machines avait pour centre un large cylindre dont l’intérieur brillait d’une lumière jaune-orangée.
 

-         Un "bébé soleil". Expliqua Jonas en sortant d’on ne sait où.

-         Un quoi ?!

-         C’est la meilleure définition que j’ai trouvé. Mais j’en parlerais au Capitaine O’Neill pour le nom. C’est la source d’énergie du vaisseau.

-         Une sorte de réacteur nucléaire ?

-         Autant comparer une pile d’un volt cinq à un réacteur nucléaire, justement. Pour être franc, je n’ai aucune idée de la façon dont les ingénieurs ont fait ce truc. Tout ce que je peux vous dire c’est que ça dépasse de loin tous ce que nous connaissons. C’est au moins du niveau des Asgards, si ce n’est des Anciens. Et ça doit avoir une durée de vie d’au moins quelque million d’années.

-         Ce qui explique pourquoi le vaisseau est encore opérationnel.

-         Venez voir, j’ai quelque chose à vous montrer.

 

Ils se dirigèrent vers un mur et Jonas ôta une plaque de fer et désigna un lot de circuits complexes.

 

-         Vous voyez ça.

-         Et ?

-         Pur produit Asgard.

-         Vous êtes sûr ?

-         Certain. Et-ce n’est pas tous. Par ici.

 

Ils grimpèrent au niveau de la passerelle qui surplombait et faisait le tour de la pièce. L’alien montra de nouveaux composant à son chef d’équipe.

 

-         Je peux me tromper, mais ça c’est Tollan.

-         Tollan ?! Mais c’est…

-         Impossible ? C’est aussi ce que je me suis dit.

-         Les Asgards auraient pu…

-         Nous offrir leur technologie ? J’y ai pensé aussi.

-         Mais les Tollans….

-         Sont tous morts et de toute façon ne nous auraient rien donné de leur vivant.

-         Qu’est-ce que ça veut dire ? S’inquiéta la Russe.

-         Et bien, il faudrait une inspection en profondeur de ce vaisseau, mais je suis prêt à parier, que ce vaisseau "Terrien" ne doit pas avoir beaucoup de pièces d’origine de votre monde.

 

Silence.

 

-         Bon. Admettons. Mais pour le moment ce n’est pas notre premier souci. Tant qu’il peut nous renvoyer chez nous, je me contenterais de savoir qu’il vole. D’ailleurs, rassurez-moi, il vole ?

-         Ho oui ! Il vole. Et sans doute plus vite que nous ne pouvons l’imaginer.

-         Ça me va. Rendez-vous sur la passerelle de commandement. Le Capitaine O’Neill va avoir besoin de vous pour faire voler cet oiseau.

-         J’y vais. Au fait, vous savez qu’il y a des interphones dans ce vaisseau ?

-         Je sais.

-         Oh… Euh… Vous auriez pu vous en servir pour me prévenir de rejoindre le Capitaine.

-         Je sais. Mais un commandant doit connaître les moindres recoins de son navire, Jonas.

-         Je comprends. Major…

-         Oui ?

-         Est-ce que…ça va ?

-         Ça ira, Jonas, ça ira. Merci.

 
 

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            Infirmerie du vaisseau :
 

-         C’est vraiment très intéressant.

-         Si vous le dites, Sergent.

 

Natalia fit son entrée.

 

-         Que se passe t-il, Aris ?

-         Major ! Aris semblait soulagé de voir sa coéquipière. Je vous informe que j’ai visité les couloirs et salles de ce vaisseau en long, en large et en travers sans trouver personne. Ni cadavre de membres de l’équipage. Il semble que le système d’entretien soit particulièrement efficace et je l’en remercie, car je me voyais mal, en plus, m’attribuer le rôle de fossoyeur. Suivant vos ordres, les autochtones sont consignés dans des quartiers du navire. Vu leur état émotionnel, je ne vous promets pas que lesdits quartiers restent dans l’état où ils les ont trouvés.

-         Ce qui est normal quand on sait qu’ils viennent de rentrer dans un lieu qui transforme la nuit en jour. Tant qu’ils n’en sortent pas.

-         J’en doute. Vu leur connaissance en électronique, je ne pense pas qu’ils puissent forcer leur serrure. Quant à plier des murs en trinium…

-         Parfait.

-         Ah ! J’allais oublier.

 

Aris Boch sortit de derrière son dos une arme : un pistolet.

 

-         D’où ça sort ?

-         De l’armurie.

 

Natalia éjecta le chargeur de l’arme et regarda ses munitions.

 

-         Comme vous pouvez constater, pas d’arme à énergie, bien qu’il y ait des zat’. Il y avait aussi des fusils d’assaut de type qui me sont inconnus. Mais je ne suis pas un expert en armement terrien. Un problème ? Demanda t-il en voyant la Russe plisser le front.

-         Ce sont des balles en Trinium avec une pointe de naquadah.

-         Et ce n’est pas bien ?

-         Si, si. Disons que c’est assez étrange quand on sait que "normalement" ce genre de munitions ne devrait être accessible qu’à la fin de cette année.

-         Logique puisque ce vaisseau vient du futur.

-         Logique, oui… Et pour ce qui est de cette infirmerie, quelque chose d’intéressant ?

-         Sergent ! Appela Aris.

-         Oui, monsieur Boch ? Major.

-         Sergent.

-         Allez-y, Sergent. Expliquez au Major ce que vous m’avez dit.

-         Et bien, je ne suis pas médecin, mais j’ai quelques bases.

-         Et ?

-         Vous voyez cette appareil ?

-         L’espèce de scanner ?

-         Ce n’est pas un scanner. Enfin si, mais pas seulement ça.

-         Au fait sergent, au fait.

-         Je crois, je pense, il me semble que c’est un… "régénérateur".

-         Un quoi ?

-         Un régé…

-         Oui, j’ai compris, mais que voulez-vous dire par-là ?

-         Cet appareil a les mêmes principes qu’un sarcophage Goa’uld.

 

Aris et Natalia échangèrent un regard inquiet.

 

-         Enfin, je ne dis pas que ça ressuscite quelqu’un. Il faudrait essayer, et personnellement, je ne suis pas volontaire pour me suicider juste par curiosité.

-         Vous dites que cet engin a les mêmes avantage qu’un sarcophage. En a-t-il les inconvénients ?

-         Aucune idée. Je ne suis pas ingénieur.

-         Pff… Bon que personne ne touche à cette machine, ni à aucune autre se trouvant ici d’ailleurs. Vous m’avez compris Sergent, c’est un ordre !

-         Compris, Major. Pas de problème.

-         Bien. Aris, venez avec moi, nous sommes attendu sur la passerelle.

 
 

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La passerelle, quelques heures après.
 

-         Commandant sur la passerelle. Annonça le Lieutenant à l’entrée de Natalia.

-         Où en somme-nous ? Demanda t-elle.

-         Avec l’aide de Jonas, le Lieutenant et moi-même avons fait quelques découvertes intéressantes dans les banques de données du vaisseau. Expliqua Rachel.

-         Du genre ?

-         Et bien, la plupart des informations, genre journal de bord sont verrouillées. Sans doute un protocole en cas de "naufrage".

-         Etrange, j’aurais pensé que ce genre d’informations serait, au contraire, accessible facilement. Au cas où si quelqu’un trouverait ce vaisseau, comme c’est le cas.

-         Sauf en cas de guerre. Précisa Aris.

-         En guerre ? Les Terriens du futur sont en guerre ? S’étonna Natalia. Contre qui ?

-         Aucune idée. Bien que certains détails me laissent à penser qu’ils sont en guerre… O’Neill hésita.

-         Oui ?

-         Contre tout le monde.

-         Pardon ?

-         I.S.S. Excalibur. C’est I.S.S., c’est pour Imperial StarShip. Vaisseau Spatial de l’Empire.

-         L’Empire ? Quel Empire ?

-         L’Empire Terrien, bien sûr ! Expliqua Rachel.

-         Nous sommes devenus des conquérants ? Nous, les Terriens ?! C’est une blague ?!

-         Il semble pourtant que si. Avoua Jonas, bien embêté.

-         Bozeh Moï… Mais comment…Comment en sommes-nous arrivés là ?

 

Natalia était désemparée.

 

-         Euh… Du calme. Fit Jonas. J’ai une théorie qui pourrait, peut-être, l’expliquer.

-         Elle ne tient à rien votre théorie, monsieur Quinn.

-         Faut avouer… Avoua Jonas.

-         Laissez le dire Lieutenant.

-         Merci, Major. Voilà… Tout à l’heure en salle des machines, je vous ai montré des composants d’origine Tollan…

-         Oui. Et… ?

-         Et bien, ne sont-ils pas tous morts et leur planète un champ de ruine ?

-         Si et alors ?

-         Comment des Terriens du futur peuvent s’être procurés la technologie d’un peuple mort depuis des lustres ?!

-         Un des leurs a survécu, il y avait des "restes" technologiques sur leur planète ou bien sur une autre planète. Proposa Aris.

-         Pour un survivant, c’est possible. Avoua Quinn, mais j’ai vu leur planète, il n’y a plus rien, un vrai désert. Les Goa’ulds n’ont pas lésiné sur le bombardement. Quant à trouver leur technologie sur un autre monde, je vous rappelle que l’on parle des Tollan, le peuple le plus autarcique qui existe.

-         Jonas, je commence à avoir mal au crâne. Allez au fait, voulez-vous ?

-         Bien sûr. Ce que je veux dire, c’est qu’il se peut, je dis bien « peut » que ce vaisseau, non seulement, vienne du futur, mais en plus d’une dimension parallèle.

 

Silence.

 

-         Je vous l’avais dit que c’était dingue. Annonça le Lieutenant.

-         C’est une théorie. Précisa Jonas.

-         Qui tient principalement que de la technologie Tollan fait partie de ce navire ?

-         Euh… oui…

-         C’était juste pour vérifier que j’avais tout compris. Juste une question.

-         Major ?

-         Est-ce que cela change quelque chose de savoir d’où vient cet appareil ?

-         Euh non.

-         Ah ! Merci, vous me rassurez. Alors en route, nous rentrons. Aris, vous maîtrisez le poste tactique ?

-         Bien. Jonas, la console scientifique. Lieutenant, allez en salle des machines, au cas où. Capitaine O’Neill…

 

Natalia s’assit sur le fauteuil de commandement. Le Lieutenant quitta la salle.

 

-         …prenez la barre. Voyons voir si vos talents de pilote sont à la hauteur de ce challenge.

-         Je relève le défi, Major.

 

Rachel s’assit au poste de pilotage.

 

-         Capitaine, décollage. Exécution !

-         A vos ordres.

-         Boucliers levés. Annonça Aris.

-         C’est parti.

 

Le vaisseau se mit à trembler.

 

-         Les boucliers et l’intégrité de la coque tiennent bon. Précisa Jonas. Les générateurs sont o.k. Tout va bien.

-         Accrochez vos ceintures, éteignez vos cigarettes, relevez les tablettes se trouvant devant vous, nous décollons. Plaisanta Ray.

 

Il y eut un bruit énorme venant de l’extérieur, signifiant que la pierre cédait sous la poussée des machines.

 

-         Jonas, vous pouvez mettre ces écrans en marche ?

-         Il suffit de demander.

 

Et les trois écrans donnèrent une vue sur l’extérieur. SG-1 pouvait voir le vaisseau s’élever à travers la tempête.

                       

-         Nous sortons de l’atmosphère. Expliqua Jonas.

-         Cet appareil est une vrai petite merveille ! S’exclama Rachel O’Neill. Il pourrait se piloter les yeux fermés.

-         Avec le pilotage automatique, ce n’est pas dur… Se moqua Aris.

-         Capitaine, calculez une route vers la Terre.

-         A vos ord…

-         Major ! Appela Jonas. Trois écho-radars se dirigent vers nous à toute vitesse.

-         Je les ai. Confirma Aris. D’après nos détecteurs à longue portée, ils sont lourdement armés.

-         Aris, rassurez-moi, ce sont les nôtres ?

-         J’ai bien peur que non.

-         Oh flûte… Elle ferma les yeux quelques secondes, en espérant qu’en les réouvrant, ils auraient disparu.

-         Que faisons-nous ? Demanda le Kelownan.

-         Capitaine, en hyperespace, sortez de nous de là. Vite !

-         Très bien.

 

Le vaisseau s’engouffra dans le vortex bleu.

 

-         Ils nous suivent. Annonça Aris Boch.

-         Que quelqu’un me rassure, nous allons plus vite qu’eux ?

-         J’ai peur que non, Major. Expliqua Jonas Quinn. A cette allure, ils nous rejoindront dans… douze heures. Ils ne sont que légèrement plus rapides que nous. Précisa t-il.

-         Arrivée dans le système solaire ?

-         A cette allure ? Dix sept heures et quelques minutes.

-         Que fait-on, Major ?

-         Aris, quel est notre armement ?

-         Et bien, nous avons des disrupteurs phasiques et des missiles à énergie ionique.

-         Phasers et torpilles… Murmura Natalia. On s’y croirait presque…

-         Major ?

-         Jonas, je veux parler à l’équipage.

-         Allez-y.

-         Hum… Ici le Major Romanov, il est de mon devoir de vous informer que nous sommes poursuivis par trois appareils hostiles, sans doute des Bannis. Etant dans l’incapacité de les distancer malgré les performances de notre vaisseau, j’ai décidé que nous allions les affronter… J’ai conscience des risques mais nous n’avons pas le choix. J’espère que l’effet de surprise plus la technologie d’avant-garde de l’Excalibur nous donnera un avantage… tenez-vous bien car nous risquons d’être secoués.

 

Elle fit un geste à Jonas qui coupa la communication.

 

-         Aris, levez les boucliers et préparez notre armement. Capitaine, sortez de l’hyperespace et faites demi-tour pour faire face à l’adversaire. Nous passons en tactique de guerre.

 
 

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SG-C, bureau du Général Hammond :
 

On frappa à la porte.

 

-         Entrez. Lança George Hammond.

 

Un officier rentra dans le bureau.

 

-         Mon Général, nous venons d’apprendre que le vaisseau Chimera n’a pas envoyé son rapport journalier. Je me suis dit que cela vous intéresserait de le savoir vu que SG-1 est à bord.

-         Est-ce que cela peut être dû à une panne du réseau de communication ?

-         Si c’est le cas cela vient de leur coté, monsieur.

-         Je vois. Merci, lieutenant.

 

L’homme sortit.

 

-         Dans quel pétrin se sont-ils fourrés cette fois ci …?

 
 

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Dans l’espace, l’Excalibur :
 

-         Accrochez-vous ! Annonça Rachel.

 

En guise de demi-tour, c’est un looping qu’avait effectué le Capitaine O’Neill.

 

-         Ooooh… Gémit Jonas sentant son cœur et son estomac se retourner.

-         Aris, les missiles sur le navire du centre, tir de couverture avec les disrupteurs sur les deux de côté ! Ordonna Romanov. Feu !

 

Aris s’exécuta.

Les deux appareils Bannis, des cotés, tentèrent une manœuvre dans le but de s’éloigner de celui du centre, mais l’effet de surprise était pour les Tauri. Les "torpilles" firent toutes mouche, provoquant de sérieux dégâts à la cible.

 

-         Touché ! Fit Rachel pour elle-même.

-         Aris, quelle est leur situation ? Questionna le Major.

-         Cible principale sérieusement endommagée mais encore opérationnelle. Dégât mineur sur les deux autres.

-         Les deux des flancs font feu ! Annonça Jonas.

 

L’Excalibur trembla sous l’impacte des tirs.

 

-         Dommages superficiels, les boucliers tiennent.

-         Inversez les cibles, Aris, cette fois ci. Torpilles sur les deux de côté et finissez celui endommagé avec les phasers. Commanda Natalia.

 

Aris s’exécuta. Trois rayons de lumière mirent à mort l’appareil ennemi déjà bien mal en point. Le navire Bannis de gauche reçut ces deux missiles sur le flan lui provoquant de sérieux dommages. Celui de droite devait avoir un meilleur pilote ou était plus chanceux car un des missiles le rata et l’autre ne lui provoqua que des dommages superficiels.

Les Bannis répliquèrent. Un des tir passa les boucliers de l’Excalibur.

 

-         Il s’adapte à nos boucliers Annonça Aris.

-         Je vais tenter de modifier leurs fréquences pour leur rendre leur efficacité. Expliqua Quinn.

-         Faites vite !

-         Je fais ce que je peux, Major !

-         Capitaine, placez nous entre les deux navires, avec un peu de chance un de leurs tirs perdus touchera l’autre.

-         A vos ordres !

-         Aris, cible unique, le vaisseau endommagé. Feu de toutes les armes !

 

Les trois vaisseaux déchaînèrent un véritable spectacle de lumière dans le vide spatiale. Un engin Bannis explosa.

Un autre tir des alien fit mouche sur l’Excalibur.

 

-         Jonas ! ?

-         Je fais ce que je peux, ils se sont réadaptés à mes modifications.

-         Nous avons un problème, le système de tir des "torpilles" est hors service. Avoua Aris.

-         Génial, manquait plus que ça !

-         Major, regardez, il bat en retraite.

 

En effet le vaisseau commença à s’éloigner et très vite disparut dans le vortex d’hyperespace.

 

-         Nous le suivons ? Questionna O’Neill.

-         Non. Qu’ils aillent au diable. Ça suffit pour aujourd’hui. Capitaine, mettez le plus de distance entre nous et ici, avant qu’ils n’aient l’idée de revenir avec des renforts. Cap sur la terre.

-         Avec joie, Major.

 

Et l’Excalibur prit la route de la terre.

 
 

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            Plus tard SG-C, bureau du Général Hammond :
 

-         Alors, docteur Gardner, qu’avez vous décidé ?

 

Sarah lui tendit les papiers qu’il lui avait donnés quelque temps auparavant.

 

-         Lu et approuvé. Annonça t-elle.

 

Hammond lui serra la main.

 

-         Bienvenue au SG-C, docteur Gardner.

-         Merci.

 

Quelqu’un frappa à la porte du bureau. Avant que le général ne puisse dire quoi que ce soit, elle s’ouvrit. Un "homme en noir" fit son entrée. Très vite, il s’écarta du passage pour laisser entrer une femme. Habillée d’un tailleur gris, assez chic, son teint laissait deviner des origines hindoues.

 

-         Général Hammond ? Excusez cette entrée, mais je suis la secrétaire adjointe au Nations Unies. Je me nomme Devi Bannerjee, je suis votre remplaçante.

 

Stupéfaite, le docteur Sarah Gardner dévisagea le Général George Hammond. Celui-ci se contenta de soupirer.

 
 

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            Colorado Springs :
 

            Le soleil se couchait sur la ville.

Devant le patio de la maison, Natalia Romanov inspira fortement, puis expira. Elle sentit la présence du reste de son équipe à quelque mettre derrière elle. Ils avaient tenu à l’accompagner dans cette épreuve.

Prenants son courage à deux mains, elle appuya sur la sonnette. Il n’y eut que quelques secondes avant que la porte ne s’ouvre, mais cela lui sembla une éternité.

 

-         Natalia ? S’étonna Patricia Whitman à la vue de la Russe. Que se passe… ?

 

Elle remarqua les trois autres membres de SG-1. Trois ? Mais où était le cinquième, son mari ? Son visage se décomposant.

 

-         Non… Le mot s’étrangla dans sa gorge.

-         Je suis désolée. Murmura Natalia en baissant la tête.

 
 

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SG-C, deux heures après :
 

-         Major. Salua un soldat qui avait reconnu, le chef de SG-1, malgré sa tenue civile.

 

Celle-ci ne prit même pas la peine de regarder ou répondre à l’homme. Elle accéléra le pas et rentra dans ses quartiers. Elle ferma la porte à clef et s’adossa à la porte.

Cette fois, elle était seule, vraiment seule. Alors, le militaire laissa place à la femme. Elle se laissa glisser jusqu’au sol, replia ses jambes, cacha sa tête entre ses genoux et se mit à pleurer. Elle pleura une bonne partie de la nuit avant de tomber un sommeil sans rêve.

 
 

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L’espace, bien loin de la terre :
 

Le vaisseau Bannis endommagé fut rejoint par un autre de taille bien plus considérable. Les deux appareils se collèrent l’un à l’autre sur le côté.

Ce que des humains auraient appelé une écoutille s’ouvrit permettant un passage entre les deux navires.

Deux "hommes" en armure noire rentrèrent en premier et se placèrent des deux côtés du passage. Un troisième, bien moins armuré, mais tout aussi impressionnant, portant une sorte de cape, fit son apparition. Un autre de ses semblables l’accueillit en s’inclinant :

 

-         << Soyez le bienvenu Warlord >> .

-         << Où est-il ? >> Demanda froidement le Banni.

-         << Par ici. >>

 

Il indiqua une direction. Les deux Bannis ainsi que les deux gardes se mirent en route.

 

-         << Seigneur Asmodée, je ne saisis pas pour quelle raison le Très-Haut a ordonné que…>>

-         << Tu n’as pas à le savoir ! Caïn a ordonné, nous obéissons !  >>

-         << Certes, veuillez me pardonner de mon impudence. Nous y sommes. >>

 

Ils arrivèrent devant une porte à double battant qui s’ouvrit. Asmodée fit signe à ses hommes de rester là. Ceux-ci se placèrent de chaque côté de l’entrée.

 

-         << C’est lui ? >>

-         << Oui, Warlord. >>

-         << Préparez le pour le transfert. A mon arrivée à notre forteresse, c’est le Grand-Inquisiteur qui se chargera de lui, personnellement. >>.

-         << Oui, Warlord. >>

 

Le subordonné se retira.

            Asmodée fit une grimace en contemplant l’humain qui flottait dans un liquide réparateur qui soignait ses brûlures et blessures. Malgré ses paroles, il se demandait, lui aussi, ce que Caïn pouvait vouloir à cet humain. Il n’avait qu’à le tuer comme tout le reste de son engeance, une bonne fois pour toute.

S’il avait été conscient, Derek Whitman se serait sans doute posé la même question…

 
 

Fin de l’épisode.

 
 
Conçu par Océan spécialement pour Imagine.
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