-Ils peuvent partir, ils sont suffisamment forts dit O’Neill sans attendre que le dieu lui adresse la parole.
-C’est d’accord dit Itzamna.
Jack qui pensait devoir batailler très fort en resta coi. Cela fit sourire le dieu.
-Je tiens ma promesse, ils peuvent partir, mais toi tu restes.
-Oui, je sais dit O’Neill. Ils peuvent partir maintenant ?
-Oui, je t’accorde même une dernière faveur, tu peux les accompagner. Mais attention pas de traîtrise ! Je ne veux pas te tuer !
Si O’Neill avait au fond de lui espéré qu’en faisant un coup d’éclat il se ferait tuer, il en était pour ses frais. Le dieu préférait le voir transformé en Goa’uld plutôt qu’en homme mort. Et puis de toute façon c’était une idée stupide, il y avait le sarcophage.
-Je vous accompagne, car tout de suite après leur départ nous partirons pour Tegucigalpa, dit Itzamna.
Entourés de jaffas ils se dirigèrent tous vers la porte des étoiles. Sam, Daniel et Tea’lc marchaient devant. O’Neill suivait , puis le Goa’uld, et sa garde rapprochée.
Daniel sur un signe d’O’Neill fit les coordonnées d’une planète alliée. Le vortex s’ouvrit. Il leur fit signe de partir.
Sans méfiance Daniel et Teal’c passèrent mais Sam se doutait de quelque chose :
-Vous venez monsieur ? dit-elle.
Il fit oui de la tête, et parla d’une voix qui se voulait aussi calme que possible -Allez-y Carter, j’arrive.
Mais Sam connaissait bien son général et son faux air tranquille ne la détrompa pas. Elle lui jeta un regard désespéré, il lui fit un geste impérieux, leur regard s’accrochèrent. Elle avait compris mais ne pouvait rien dire. Avec un sanglot elle lui fit un dernier signe de la main et passa le vortex à reculons pour le voir jusqu’à l’ultime seconde. Au moment où elle disparaissait il eut le courage de lui sourire une dernière fois, en lui faisant signe que tout allait bien, qu’elle ne devait pas s’inquiéter.
Arrivée de l’autre côté elle hurla :
-Il s’est sacrifié pour nous, Daniel ! Teal’c ! il a donné sa vie pour nous, il est resté là-bas ! C’était ça le marché qu’il a passé ! je n’ai rien compris du tout, j’aurai dû le savoir.
Elle sanglotait sans pouvoir s’arrêter. Ses forces la trahirent et ils la reçurent dans leurs bras.
-Vous savez Sam vous n’auriez rien pu faire dit Daniel en l’allongeant sur l’herbe près de la porte. Il nous a fait taire.
-Quand même je m’en veux.
-Vous étiez encore très faible colonel, je crois que vous n’avez aucun reproche à vous faire.
Base de Cheyenne Mountain avril 2005
Le général Hammond les accueillit au pied de la rampe d’embarquement. Avant de partir Jack lui avait demandé de garder la base en son absence. Il avait accepté bien volontiers et maintenant il les attendait.
-Où est le général O’Neill ? demanda t-il d’une voix blanche en les voyant revenir seuls.
Ils ne répondirent pas, le vieux général comprit à leurs visages fermés que Jack était sinon mort, du moins perdu pour eux.
-Allez à l’infirmerie dit-il d’une voix sourde. Le docteur Lassiter va vous examiner.
-Je vois que vous allez beaucoup mieux dit Sandra.
La santé de Sam, Daniel et Teal’c était bien meilleure, apparemment ils étaient totalement guéris.
-Il vous faut encore un peu de repos, dit-elle. Une semaine devrait suffire. Ils ne parlaient pas, ils ne le pouvaient pas. Le chagrin les étreignait, et ils redoutaient le briefing qu’ils auraient bientôt avec le général Hammond.
Planète Yucatan Avril 2005
Le premier jaffa d’ Itzamna composa un code sur le cadran de la porte. O’Neill était resté en retrait entouré d’un groupe d’une dizaine d’hommes.
Le dieu fit signe à O’Neill de passer le vortex. Il obtempéra la mort dans l’âme. Il disait pour toujours adieu à sa vie d’antan. Il n’y aurait pas de recours possible pour lui, puisque personne ne saurait sur quelle planète il avait été fait prisonnier.
Le paysage était radicalement différent sur Tikal, une autre possession d’Itzamna. Quand il franchit la porte Jack eut l’impression de pénétrer dans les bouches de l’enfer tellement la chaleur était irradiante et suffocante. Il se retrouva immédiatement en nage après seulement quelques pas. Le palais était très proche à quelques centaines de mètres dans un désert de sable brûlant. Encore plus chaud qu’Abydos pensa Jack.
Itzamna marchait devant en tête du cortège de ses jaffas. Il ne semblait pas incommodé par la chaleur,
C’est alors que deux chasseurs de la mort passèrent à ce moment dans le ciel avec un bruit d’enfer. Ils furent suivi de plusieurs autres,
-Tous à couvert hurla le prima.
Ils n’eurent pas le temps d’aller bien loin, un déluge de feu s’abattit sur le petit groupe. Ce fut tout de suite la confusion, des jaffas essayèrent de tirer sur les chasseurs mais ceux-ci plus rapides s’éloignaient déjà à grande vitesse. On entendit dans le lointain des bruits d’explosion, des cris, des hurlements, puis une lueur jaillit, le palais du dieu était la proie des bombes et des flammes.
Une attaque en règle pensa O’Neil, qui s’était mis à couvert . Mais de qui ? il n’avait nulle envie de le savoir.
L’attaque avait été si brutale et si imprévisible que le dieu n’avait pas eu le temps de se protéger avec son bouclier personnel. Sa blessure était très grave, il avait perdu beaucoup de sang, son symbiote ne le guérirait pas. Mais Jack pensa qu’il ne fallait prendre aucun risque. Il s’empara du zat d’un jaffa mort et il leva son arme. Il fut stoppé dans son élan par la voix du dieu.
-O’Neill dit-il d’une voix faible. Ecoute moi !
Jack ne voulait pas s’attarder, les jaffas du nouveau maître de ces lieux n’allaient pas tarder à arriver. Il fallait partir et vite
-Tu ne veux pas savoir ce qui s’est passé ? dit Itzamna arrêtant de justesse par ces mots le bras armé.
-Non, cela ne m’intéresse pas.
-Tu devrais pourtant, cela devrait te plaire.
Il sentait que le Goa’uld cherchait à gagner du temps, mais malgré lui il resta, une partie de lui voulait savoir ,la curiosité fut la plus forte, et puis cela pourrait intéresser Carter pensa t-il.
-Je t’écoute dit-il mais en restant à une distance respectable du Goa’uld à terre.
Celui-ci était très faible et n’avait plus la force de se servir de son arme de poing. Jack la lui enleva pour plus de sûreté et la mit dans sa poche.
Son cœur battait à grands coups, il ne voulait pas rater l’occasion de partir, des jaffas pouvaient arriver d’une seconde à l’autre. Bien que sa raison lui dise de s’en aller immédiatement, il resta figé, l’œil rivé sur le visage de l’homme à terre. Il avait le sentiment d’être au bord du gouffre et que le Goa’uld avait encore bien des surprises pour lui.
Aucune émotion ne passait sur le visage de Jack mais il était attentif à chacun des mots sortant de la bouche du mourant. Jamais il n’aurait imaginé une telle duplicité et une telle cruauté chez Itzamna. Les mots sortaient de plus en plus difficilement, son récit était hachuré , entrecoupé de silences, mais Jack entendait distinctement chacune de ses paroles qui se frayait un passage brûlant jusqu’à lui.
Il pâlit, ne pouvant en supporter davantage, il se dirigea vers la porte des étoiles, il entendait le Goa’uld ricaner et celui –ci avant de mourir lui décocha sa dernière flèche empoisonnée :
-Tu peux partir Jack O’Neill, je t’ai déjà vaincu.
Jack reprit sa course vers le shapaï, il fit le code de la première planète lui venant à l’esprit et se jeta dans le vortex in extremis au moment même où les premiers tirs fusèrent dans sa direction.
Base de Cheyenne Moutain Avril 2005
Durant le briefing Hammond était resté silencieux. Malheureusement SG1 était restée longtemps inconsciente et ne savait rien des tractations passées entre le Goa’uld et Jack.
-Vous pensez que le général O’Neill est resté sur Yucatan ?
-Non dit Sam je pense qu’ils ont dû aller sur une autre planète inconnue de nous.
-Le docteur Lassiter dit que vous êtes guéris reprit Hammond, et….
-Ouverture non programmée de la porte entendirent-ils tandis que les alarmes se déclenchèrent.
Dans la salle de contrôle c’était l’agitation contrôlée en cas d’ouverture de la porte. Il n’y avait pas de code de reconnaissance.
-Fermez l’iris dit Hammond.
Des fluctuations se voyaient maintenant sur le monitor.
-A t-on un signal ? demanda Hammond.
-Des ondes radios mon général dit Siler, mais de très faibles intensité.
-De quelle planète viennent –elles ?
-De P9V698.
-Ce n’est pas une planète où nous avons signé un traité l’an dernier ? dit Sam.
-Oui, répondit Daniel, la planète des Ikéniens.
Le vortex se referma à ce moment là.
-Faites le code de cette planète, colonel, nous allons envoyer le MALP.
De l’autre côté Jack attendait tranquillement que l’on veuille bien prendre contact avec lui.
Le terre plain était herbeux, et il se dissimula derrière des buissons dès qu’il entendit la porte se rouvrir.
Le MALP jaillit de la lumière bleu. C’était eux, pas de doute. Il s’avança et se pencha vers la camera :
-Pas trop tôt ! général Hammond, dit Jack en souriant.
Soulagement général à la base. Il n’avait qu’une demie journée de retard sur SG1.
Il pouvait enfin rentrer chez lui.
Hammond ne voulut pas rester au débriefing.
-Toutes ces émotions Jack, ce n’est plus de mon âge dit-il en souriant.
-Vous savez je me demande si je ne vais pas vous redonner votre fauteuil finalement dit Jack d’un air sérieux.
-Vous plaisantez j’espère ?
-A peine mon général. Je suis fatigué de tous ces Goa’ulds. Et puis la paperasserie…
Hammond le regarda attentivement :
-Vous dites ça parce que vous venez de vivre une épreuve douloureuse. Mais tout va bien se passer maintenant. Vous savez qu’en haut lieu vous êtes très apprécié.
-Vraiment ? dit-il étonné.
-Ça vous surprend ? et pourtant dit Hammond, je ne connais pas plus compétent que vous pour ce poste.
-Je vous raccompagne mon général ? dit O’Neill sans relever la remarque du vieux général.
-Volontiers.
Et les deux hommes se dirigèrent vers les ascenseurs tout en bavardant.
Au débriefing qui eut lieu une heure plus tard Jack ne fut pas très bavard. Il s’était contenté de poser en silence l’arme de poing d’Itzamna sur la table.
Sam la prit dans ses mains :
-D’ou vient cette arme mon général ? dit-elle.
-Je l’ai prise sur Itzamna.
-Vous l’avez tué ? demanda Teal’c
-Non pas moi. Nous avons essuyé une attaque, et le Goa’uld est mort.
Il n’ajouta rien de plus. Ses amis semblaient attendre des explications qui ne vinrent pas.
-Et votre santé à tous les trois ? ça va ? ajouta t-il pour détourner la conversation.
-Nous sommes parfaitement guéris dit Daniel en croisant le regard de Jack. Ce qu’il y vit le dissuada de continuer. Il n’était pas masochiste. Mais Sam, elle eut le courage d’approfondir.
-Mon général, on peut savoir ce que vous avez promis à Itzamna en échange de notre guérison ?
O’Neill ne répondit pas tout de suite. Son visage s’était assombri et chacun était suspendu à ses lèvres. Mais sa réponse fut laconique.
-Je devais rester avec lui.
-Pour faire quoi ?
-Daniel ! cela n’a aucune importance, je n’ai pas envie d’en parler.
-On pourrait peut être vous dire simplement merci, O’Neill dit Teal’c.
-Je vous en prie dit-il d’un ton agacé.
Il détestait les effusions, et savait bien que chacun d’entre eux aurait fait la même chose. Alors pourquoi en faire tout un plat ? Maintenant il fallait tourner la page, dans la mesure du possible.
Il leur donna quelques jours de repos supplémentaires, pour se remettre tout à fait en forme.
-Autre chose à ajouter sur cette mission ? dit-il en conclusion.
Comme personne ne répondait il annonça la fin du débriefing.
Base de Cheyenne Mountain mai 2005
Trois semaines plus tard , Daniel se dirigeait lentement vers le labo de Sam.
-Je vous dérange ? dit-il en tapant dans la porte restée ouverte.
-Non pas du tout Daniel. Je faisais quelques expériences que j’avais laissées de côté.
Daniel tournait en rond dans la pièce, touchant un objet puis un autre.
-Que se passe t-il ? dit Sam en levant les yeux de son travail.
-C’est au sujet du briefing, du retour de Jack je ne comprends vraiment pas.
-Qu’est ce que vous ne comprenez pas ?
-Il ne nous a rien dit sur ce qui s’était passé entre Itzamna et lui.
-Il n’était pas obligé de le faire vous savez.
-Oui, je sais, mais moi ça me ronge, dit-il.
-Moi aussi, je tourne sans arrêt tout ça dans ma tête, répondit-elle avec tristesse. Il s’est sacrifié pour nous, et je m’en veux de ne pas m’en être rendue compte tout de suite.
-Vous ne pouviez rien faire. Nous étions tous les trois mourants et la plupart du temps inconscients.
-Je culpabilise quand même ! j’étais si heureuse de revenir à la vie, mais je ne me rendais pas compte à quel prix.
- C’est pour ça que je veux savoir, on continue de vivre notre petite vie, comme si de rien n’ était, poursuivit Daniel cela m’est insupportable. Je suppose qu’Itzamna a dû lui faire promettre quelque chose d’important qui flatte sa vanité et sa cruauté pour qu’il accepte de faire un tel échange. Et d’ailleurs je ne comprends pas pourquoi il nous a guéris, il aurait pu nous laisser mourir et garder Jack par la force. Ce n’est pas logique.
-En effet c’est étrange, mais nous ne saurons jamais les termes de ce marché.
-Jack n’est pas obligé de nous le dire ?
-Non, si cela avait été moi à sa place, j’aurais été obligée d’en référer à lui. Mais comme il dirige la base… il a le droit de garder cela secret.
-Il n’est pas obligé de faire un rapport ?
-Si, mais un rapport confidentiel, que lui seul pourra ouvrir, et le président. Dans l’absolu, il peut ne rien nous dire. Et en tant que militaire je suis obligée d’accepter cela.
-Et bien voyez-vous, moi je ne suis pas militaire dit Daniel en s’échauffant.
-Ça ne change rien du tout dit Sam, vous êtes comme moi sous ses ordres, militaire ou pas.
-Oui mais il ne peut pas m’envoyer en cour martiale.
-Vous comptez l’affronter ? dit-elle effarée.
-Oui, certainement. Je ne sais pas comment je vais m’y prendre, mais je le ferai.
-Je vous le déconseille fortement Daniel, dit Sam d’un ton ferme.
-Son rapport, vous croyez qu’il l'a déjà écrit ?
- Je ne sais pas ! mais pourquoi me demandez-vous cela ?
-Répondez moi !
-Je n’en sais rien, mais je vous vois venir, c’est non tout de suite !
-Et pourtant ce serait un jeu d’enfant pour vous !
-Qu’est ce qui vous arrive Daniel ? Ce qu’est quand même pas pour satisfaire une curiosité morbide ? Dites-moi que c’est pas vrai !
-Bien sûr que non, mais je maintiens que tout irait pour le mieux s’il nous en parlait. Cela maintient une ambiance détestable. On ne se parle plus, l’ambiance n’est plus la même. Les briefing sont d’un sinistre !
-Oui, je trouve aussi que l’ambiance est délétère, mais je ne suis pas sûre que les réponses nous apportent quelque chose de plus.
- C’est comme s’il avait des choses à cacher ! dit Daniel.
-Qu’est ce que vous dites ? Qu’ils aurait accepté de livrer des informations sur la terre. C’est impensable ! C’est monstrueux ce que vous dites là Daniel.
-Ne vous emballez pas, Sam, je n’ai jamais dit ça.
-Vous l’avez dit pourtant.
-Non ! Non ! vous ne m’avez pas compris ! Je ne peux pas exprimer cela par des mots. Mais je ressens un étrange malaise comme si quelque chose allait se passer. Un évènement contre lequel on ne pourrait rien.
-Vous pensez à quoi ? dit Sam le cœur serré. Il pourrait arriver quelque chose au SGC ?
-Je ne sais pas, c’est du domaine de l’intuition et du ressenti.
-Vous me faites peur, là Daniel. Itzamna est mort ! Dites moi qu’il est mort !
-Je n’en sais rien ! peut être pas ? Jack a parlé d’une attaque sur la planète, mais il n’en a pas dit plus, est ce que les jaffas d’Itzamna ont tous été tué ? les survivants ont peut être pu le mettre dans un sarcophage. Il pourrait chercher à se venger, attaquer la Terre par exemple.
-Tout est possible dit Sam, en baissant la tête. Il faudrait peut être envisager ce cas et en parler au général.
-Merci Sam dit Daniel rayonnant. Vous m’appuyez ?
-Oui, j’irai même avec vous, mais faites cela avec du doigté !
-Oh ! vous me connaissez !
-Oui, justement. N’allez pas rendre le général mal à l’aise par des questions trop indiscrètes.
-Non, je vais en parler à Teal’c, il est de bon conseil, et nous irons tous les trois.
-Entendu Daniel.
Daniel sortit du labo, mais Sam n’avait plus l’esprit au travail. Elle décida d’aller au mess, elle devrait trouver encore quelque chose à grignoter en cette heure tardive.
Le lendemain Daniel accompagné de Sam et de Teal’c frappèrent à la porte du bureau de Jack. Il était au téléphone et leur fit signe d’entrer et d’attendre.
Sam profita de ce que Jack était absorbé par sa conversation téléphonique pour le regarder. Elle savait profiter des quelques moments qu’elle pouvait glaner de temps à autre, mais elle n’en abusait pas, car elle détestait se faire surprendre en plein de délit de matage. Elle avait droit alors au regard moqueur et au sourire ironique, ce qui la troublait profondément.
Le général absorbé ne la remarquait pas. Elle le trouva comme d’ habitude, agacé par son interlocuteur qui devait lui chercher des pouilles. Il raccrocha sèchement par ses mots :
-Ah ces bureaucrates !
Le visage grave et sérieux des membres de SG1 le surprit.
-Qu’est ce qui vous amène ? dit-il en souriant.
Daniel se jeta à l’eau.
-On aimerait savoir ce qui s’est passé entre vous et Itzamna.
Jack leva les sourcils :
-Pourquoi me parlez-vous de ça maintenant ? Je vous ai tout dit à mon retour.
-Vous n’avez pas dit grand-chose en fait. Nous trouvons étonnant le marché qu’il y a eu entre vous et Itzmana.
-Expliquez vous Daniel dit Jack tout sourire disparu de son visage.
-En fait… heu… le marché ne parait pas équitable à première vue.
Daniel s’empêtrait sous le regard dur de Jack. Sam eut un sourire intérieur elle l’aurait parié que Daniel ne serait pas à l’aise, O’Neill pouvait être terriblement intimidant.
-Qu’est ce que vous entendez par non équitable ? Vos vies contre la mienne ?
-Excusez moi d’insister mais, oui ! Une personne contre trois ce n’est pas logique.
-Même si cette personne est le chef ? dit Jack ironique.
Daniel ne releva pas le sarcasme et continua :
-Et pourquoi Itzamna nous a soigné ? ce n’est pas un comportement de Goa’uld, ça !
-En effet dit Jack cela m’a surpris, sur le moment.
-Sur le moment ? insista Daniel y aurait-il autre chose qui ce serait passé plus tard ?
.Daniel s’arrêta.
-Allez au fond de votre pensée, grinça Jack passablement énervé par les insinuations de Daniel.
-On se demande si vous ne nous cachez pas quelque chose.
Jack se leva et vint se planter face à Daniel, et plongeant son regard au fond des yeux du jeune archéologue il ajouta :
-Daniel, je crois qu’il faut que l’on remette les pendules à l’heure. En tant que chef de cette base je fais tout un tas de choses qui ne vous concernent pas. Cela en fait partie. Est-ce clair ?
-Très clair dit Daniel un peu vexé de se faire rembarrer de la sorte. Mais on se demandait si le goa’uld n’a pas voulu vous faire croire à sa mort.
Jack ouvrit de grands yeux :
-Il était mourant !
-Oui, mais ses jaffas ont pu le mettre dans un sarcophage.
-Non, ses jaffas étaient morts.
-Vous ne l’avez pas achevé ?
-Pas eu le temps de lui donner trois coups de zat. Il fallait que je me sauve avant l’arrivée des vainqueurs. C’était moins une !
-Il ne vous a rien dit avant de mourir ? C’est étonnant !
-Et en quoi cela serait-il étonnant ?
-Les Goa’ulds aiment bien se vanter. Il aurait pu vous parler du poison qu’il a utilisé.
-Il l’a fait, mais il m’a dit si peu de choses…
-Qu’est ce que c’était comme poison ? demanda Sam.
-Il m’a vaguement parlé d’un poison inconnu sur terre. Mais je n’ai pas compris grand-chose à ses explications.
-Il vous a dit pourquoi nous avions des symptômes aussi différents ?
-Oui, en fait c’est un poison qui agit sur les points faibles des organismes. Vous Daniel c’était sur les voies respiratoires , Carter c’était votre épaule qui avait été gravement blessée, vous Teal’c votre ancienne poche ventrale.
-Il ne vous a rien dit de plus sur ce poison ?
-Non… rien et puis savez les explications scientifiques, je me suis enfui avant qu’il ait fini de parler.
-C’est dommage ! dit Sam, on aurait pu en apprendre un peu plus.
-Quelle importance maintenant ! conclut Jack. Bon si vous voulez bien me laisser j’ai du travail dit-il en montrant avec une petite grimace la pile de dossiers devant lui.
-Le Goa’uld lui a dit autre chose dit Teal’c en sortant.
-J’en suis sûr également dit Daniel.
-Moi aussi dit Sam. Sans doute des vantardises et des insultes qu’il n’a pas envie de rapporter.
-Vous êtes toujours contre l’idée de chercher ce rapport ?
-Oui, je suis contre, il me faudra d’autres arguments pour me faire changer d’avis, Daniel.
-Bien je n’insiste pas, dit le jeune archéologue en quittant ses amis.
O’Neill était resté seul à son bureau. La démarche de SG1 l’avait beaucoup dérangé. Mais il l’avait bien mérité, s’il avait été un peu plus bavard avec eux, ses amis ne seraient pas posé autant de questions. Heureusement qu’ils n’avaient pas posé les bonnes questions, il aurait été bien embarrassé.
Il alla se coucher vers 23 heures. Une bonne partie de la pile de dossiers avait été vue, les reste pouvait attendre le lendemain.
Quand il traversa la salle de contrôle il n’y avait plus que l’équipe de nuit responsable des consoles. Il les salua et alla se coucher.
Il prit une longue douche chaude avant de se mettre au lit. Mais deux heures plus tard il ne dormait toujours pas. La conversation qu’il venait d’avoir avec Daniel l’avait plus perturbé qu’il ne l’avait montré. Il s’en voulait. Par son comportement distant il leur avait mis la puce à l’oreille. Il avait pensé à tort qu’en les évitant ce serait beaucoup mieux, mais c’était sans compter sur la perspicacité de SG1. Tout ce qui le touchait les atteignait aussi, il aurait dû y penser.
Il se promit d’avoir un comportement plus ouvert dès le lendemain. Et s’ils refaisaient une petite soirée, « bières pizzas » ? Rien de tel pour remonter le moral des troupes !
Un peu rasséréné, il finit par s’endormir aux alentours de trois heures du matin.
Le lendemain était un dimanche, la base était en service minimum, il y avait trois équipes sur le terrain qui ne rentreraient que le lendemain.
O’Neill n’était pas parti il voulait consulter certains anciens rapports de mission. Il s’assit devant son ordinateur et rechercha les rapports du 5 septembre 2003 sur la planète P7F206.
Rapport du colonel Jack O’Neill du 05-09-03
Le contact avec la population locale avait été excellent. C’était un peuple pacifique de plusieurs milliers de personnes.
Une civilisation agricole, mais assez avancée, d’un niveau technologique du début du 20ème siècle de la Terre avait dit Daniel.
Leur chef un homme d’une cinquantaine d’années nous a reçu et n’a pas paru surpris de notre visite. Pourtant leur shapaï était très peu utilisé. Seuls quelques voyageurs audacieux comme nous, leur rendaient visite.
Je m‘étonnai du peu de défense de leur planète, pas de militaires ni de gardes. Paroun nous expliqua que les Goa’ulds ne venaient plus depuis longtemps. Il n’en avait jamais vus. .
Quand Daniel leur a demandé qui étaient leur dieu. Il nous a parlé d’Al Puch.
Le dieu de la mort des Mayas, avait expliqué Daniel, un dieu très malfaisant et très cruel.
Le chef a expliqué que les mines de naquadah étaient épuisées depuis si longtemps que personne ne pouvait se rappeler les avoir vues un jour en activité.
Daniel situa à une centaine d’années environ la dernière visite d’Al Puch.
Depuis aucun Goa’uld n’était venu visiter cette planète.
Parun nous accompagna jusqu’au village où nous avons été reçus comme des rois. Un parenthèse si agréable et tellement rare que nous avons profité de la situation pour nous détendre, et prendre un repos bien mérité.
Daniel naturellement était resté en extase devant les ruines du temple à la gloire d’Al Puch. Il avait pris beaucoup de photos et de films.
Les habitants le laissaient faire, les enfants tournaient autour de lui en lui posant plein de questions. C’était un peuple vraiment sympathique.
Ils nous firent tout visiter, depuis le grand hangar où les récoltes étaient entassées pour l’hiver, jusqu’à la plus petite machine agricole. Ils étaient fiers de leur travail et de nous le montrer, et je les comprenais parfaitement.
Le soir on nous a offert un festin digne des dieux. De grandes tables avaient été dressées dehors, des plats étaient arrivés et disposés avec art. un déluge de viandes, de légumes et de fruits. La planète jouissait d’un climat tempéré, suffisamment arrosé et ensoleillé pour obtenir de belles récoltes.
Un petit vin léger et euphorisant accompagnait toute cette nourriture. Nous nous sommes laissés faire de bon cœur. Les plaisanteries fusaient, l’ambiance était très gaie on entendait que le bruit des couverts et des verres qui s’entrechoquaient, les rires, les jeux et les cris des enfants.
Nous nous sommes couchés un peu ivres, surtout Daniel qui n’arrêtait pas de glousser. Le lendemain le réveil fut un peu difficile, mais ce n’était pas grave.
Nous sommes partis en promettant de revenir bientôt pour signer un traité d’amitié avec cette planète.
Une mission agréable, parfaitement réussie, comme on aimerait qu’elles se passent tout le temps.
Avant de refermer l’ordinateur O’Neill rajouta quelque chose.
Note ajoutée le 4 mai 2005 par le général O’Neill
Oui c’était une planète magnifique avec un peuple sympathique et accueillant. Et pourtant c’est cette nuit là qu’un émissaire d’Itzamna nous a empoisonnés pendant notre sommeil, tous les quatre.
Salle de briefing.
-SG1 vous partez sur P8H567 dit O’Neill, c’est une planète qui d’après le rapport de SG16 pourrait être intéressante au point de vue médical. Ils ont des plantes très rares parait-il. Carter vous avez fait une étude sur ce sujet je crois ?
Sam était un peu distraite, elle n’avait pas entendu la phrase du général. Elle trouvait que quelque chose ne tournait pas rond dans cette base, mais elle n’arrivait pas à savoir ce que c’était. Elle pensait que le général O’Neill avait de gros soucis et cela l’inquiétait beaucoup.
-Carter ?
-Mon général dit-elle en se troublant. Elle ne peut empêcher le rouge de lui monter au visage.
-Je vous ai posé une question Carter dit-il en la regardant attentivement. Des problèmes ?
-Oui… heu… non mon général.
-Je vous demandais ce que vous aviez étudié sur ces plantes ? dit-il d’une voix douce.
-Oui monsieur, dit-elle en se plongeant dans ses notes. Le docteur Lassiter m’a donné son rapport, elle est prise en salle d’opération ce matin et ne pouvait pas venir au briefing.
Sam parlait d’une voix plus assurée son professionnalisme reprenant le dessus.
-Sur cette planète, les échantillons de plantes rapportées par SG16 ont été soumises à divers tests et études en laboratoire. Elles sembleraient avoir d’intéressantes propriétés anti inflammatoire et dépurative.
-Heu… une question Jack, dit Daniel en levant un doigt, depuis quand l’armée s’intéresse t-elle à la médecine ?
Jack hocha la tête en souriant.
-Depuis que le président me l’a demandé.
-Etonnant !
-Il y a de plus en plus de gens dans les hautes sphères au courant du projet, répondit Jack. Je me demande d’ailleurs combien de temps cela pourra rester secret. Toujours est-il que le président m’a demandé de diversifier un peu nos activités. Des membres de la société civile s’étonnent que l’on ne recherche que des armes sur les planètes que l’on visite.
-Quel genre de personnes ? demanda Daniel.
-Le délégué à la santé par exemple qui a des accointances dans l’industrie pharmaceutique.
-Tout le gouvernement est au courant du projet ?
-Non, bien sûr que non, dit Jack en se renfonçant dans son fauteuil, mais le président doit tenir compte de tous les éléments et satisfaire un peu tout le monde.
-En fait c’est une histoire de gros sous. Tout le monde s’en fout des dangers encourus, des Goa’ulds, des menaces qui pèsent sur la Terre , pourvu que chacun en tire un bénéfice dit Daniel amèrement.
-C’est exactement ça dit Jack. Il n’y a que nous pour nous préoccuper des risques et les combattre, c’est notre boulot Daniel !
-Je vois dit le jeune homme, songeur.
-Revenons à nos plantes Carter, dit Jack qu’ont-elle de plus que les plantes que nous avons sur Terre ? .
-Il semblerait que leur principe actif soit davantage concentré, répondit la jeune femme. Par exemple une infusion de cette plante que nous avons appelé P876, aurait la même efficacité qu’une dizaine de tisane de l’althaea officinalis appelé plus communément guimauve utilisée pour les inflammations de la gorge.
Sam continua ses explications, mais O’Neill avait déjà lâché prise. De toute façon la mission aurait lieu : ordre du président. Les avantages retirés valaient bien l’effort d’une entente avec la population de P8H567.
Il se laissait bercer par la voix de Sam, et il essayait de leur dissimuler combien son dos le faisait souffrir. Ce n’était pas facile mais il parvint à leur donner le change.
-Qu’en pensez-vous Jack ? entendit-il un instant plus tard.
-C’est bon dit-il. Prenez le temps qu’il faudra, vous me ferez un rapport tous les jours.
-Nous partons combien de temps ?
- Une à deux semaines suffiront je pense. Vous pouvez tout régler dans ce laps de temps. Ce que le peuple de P8H567 souhaite, la quantité de plantes qu’il faut rapporter.
-C’est beaucoup de temps ! dit Sam, inquiète sans trop savoir pourquoi. Le malaise qu’elle avait ressenti tout à l’heure revenait. O’Neill leur cachait vraiment quelque chose.
-Je voudrais aussi que vous étudiez le sous sol, s’il y avait du naquadah ce serait fantastique non ? dit-il avec un grand sourire.
-Oui, ce serait bien dit Daniel.
-A vos ordres mon général dit Sam.
-Vous partirez donc demain à 14 heures. En attendant si on se faisait une petite soirée ? ajouta t-il, chez moi à 20 heures, ça vous va ?
Larges sourires sur les visages des trois amis.
-Ce serait super Jack, ça fait vraiment longtemps dit Daniel.
-C’est vrai répondit O’Neill, mais depuis que je suis en fonction ici dans ce bureau, je suis assez occupé !
-J’apporte la bière dit Teal’c !
-Moi les pizzas dit Sam.
-Et moi, le jus d’orange peut être ? dit Daniel.
Tous éclatèrent de rire.
-A ce soir dit Jack, et soyez à l’heure.
Ils sortirent gaiement de la salle de briefing, en plaisantant tout comme autrefois pensa Jack. Allez encore une soirée à tenir pour donner le change, demain ils partiront !
Ensuite : Alea jacta est !
Maison de Jack
Les pizzas chauffaient dans le four, chacun se servit à boire, ils étaient heureux de se retrouver comme autrefois quand Jack n’était pas encore le chef du SGC. Il était 21 heures Daniel et Sam parlaient de leur dernière mission, de temps en temps Teal’c ajoutait son grain de sel. Jack était dans son fauteuil, une bière à la main, il commençait à se détendre.
Elle le regardait, Il adorait quand elle le regardait comme ça, elle le faisait exister, elle le rendait important, il avait envie de blaguer, il avait envie de briller…Il se détourna d’elle, il ne voulait pas la gêner, , leurs regards s’étaient accrochés un instant, il aimait aussi se noyer dans le bleu de ses yeux.
Il buvait, il le fallait pour anesthésier la douleur. Personne ne devait se rendre compte, Il ne voulaient pas qu’ils s’inquiètent. Les bières défilaient et il n’avait rien mangé depuis ce midi, sa tête s’embrumait et c’était bien agréable, être là à les écouter sans rien comprendre de ce qu’ils disaient. Peu importe, les mots le berçaient, il oubliait un peu. Il tentait d’oublier qu’un jour un Goa’uld inconnu s’ était pris d’une haine farouche contre eux et les avait empoisonnés à leur insu. Il s’efforçait d’effacer de sa mémoire ce visage de faux jeton, la haine brûlant au fond de ses yeux, quand il lui avait fait remarqué que le flacon de remède était vide. Et lui comme un imbécile il n’avait rien vu du tout !
Il voulait aussi reléguer au fond de sa bière qu’il n’y avait pas d’antidote et qu’ il allait mourir dans d’atroces souffrances. La tentation d’en finir lui-même était présente, il essaya de ne pas trop y penser.
La voix de Sam , à la fois grave et chaude était une douce musique. Il continua de boire, il n’était pas ivre, mais il n’avait plus envie de parler, simplement écouter, la regarder.
Elle sentit son regard sur elle, il s’efforça de rester neutre, il ne voulait pas…
Il ne devait pas...
La soirée s’avançait, il était tard, Daniel qui avait quand même pris une bière ou deux était fin saoul ! Teal’c allait le ramener chez lui,
Voilà ils étaient partis tous les deux.
Il resta seul avec elle. Il n’avait pas bougé, Il était incapable de se lever, trop de boissons et de douleur..
Elle rangea.
-Laissez ça Carter, je le ferai demain.
-Vous êtes sûr mon général, j’en ai pour une minute.
Il lui fit signe qu’elle pouvait nettoyer si ça lui plaisait après tout, pourquoi pas ?
Il l’entendit s’affairer dans la cuisine, elle jeta les canettes et les cartons. Elle revint vers lui.
-Vous allez bien mon général ?
Non ! il ne fallait pas qu’elle lui posât ce genre de question.
-Oui Carter, je vais bien.
Il avait l’impression que sa parole était embarrassée, mais elle ne s’en aperçut pas.
Il se leva, marcha à peu près droit, et il s’approcha d’elle. Elle lui sourit et le regarda au fond des yeux. Il pouvait lire dans ses pensées, elle voulait qu’il l’embrasse, il le savait, il le sentit. Leurs visages étaient maintenant très près l’un de l’autre, elle aussi avait bu, elle ne devait pas avoir les idées très claires.
Ne pas en profiter…
Il se pencha légèrement, il pouvait la toucher, ses mains pendaient le long de son corps, il les mit derrière son dos.
Il aurait pu l’embrasser, la prendre là, sur le sol, par terre devant la cheminée, Il savait qu’elle le voulait aussi rien qu’à son regard, rien qu’au frémissement de tout son être, mais cela aurait été une belle connerie ! Il n’était plus très lucide, il le savait mais la tentation était terrible, il n’y avait plus de règlement pour lui car il lui restait si peu de temps. Mais elle, elle ne le savait pas, s’il l’embrassait elle allait bien se douter de quelque chose, il ne l’avait jamais fait , alors pourquoi ce soir ?
A regret il s’ éloigna, il lui tendit son manteau. Elle était déçue. Son visage s’assombrit, son cœur se serra, cela faisait mal de lui faire du mal. Mais c’était mieux comme ça.
-Pourquoi dit-elle douloureusement ?
Elle ne termina pas sa phrase. Elle s’offrait à lui, il en rêvait depuis huit ans, et, il refusait, il était obligé.
Maudit Itzamna ! la colère l’emportait, elle prit ça pour elle, il ne la détrompa pas ! C’était mieux ainsi. Il valait mieux qu’elle l’oublie, de toute façon, il était perdu pour elle, il était perdu pour eux deux. Alors des mots durs s’échappèrent de sa bouche.
-Colonel ! il ne faut pas !
-Mais pourquoi ? redit-elle avec désespoir
-Mais tout simplement parce que je …ne vous aime pas.
Voilà ça c’était dit , ses yeux à elle étaient pleins de larmes. Son cœur à lui se déchira, et il ne pouvait plus rien pour elle.
-Je ne vous crois pas… ce n’est pas possible ! Le test…
-Ah oui parlons en du zatarc, une belle connerie et c’est vieux de quatre ans ! Pensez donc, nous avons connu chacun d’autres personnes, vécu d’autres amours. On a rien en commun, absolument rien, franchement ! mais regardez vous ! Ne gâchez pas votre vie en courant après des mirages !
Il lui jeta ces derniers mots avec rage, il avait conscience qu’il la détruisait, mais il se sentait obligé de le faire.
Elle ouvrit des yeux immenses et suffoqua de colère et de rage. Jamais elle ne s’était sentie aussi humiliée. Elle lui jeta un regard désespéré, et s’éloigna les yeux pleins de larmes, et le cœur en charpie.