Alors qu'ils continuaient leur progression a travers le dédale de couloir, Elizabeth et Rodney entendirent des bruits de pas se rapprochant dangereusement de leur position. Ils décidèrent d'un commun accord de courir et de se cacher, ils trouvèrent refuge dans une sorte de petit placard et s'y accroupirent, la respiration haletante, n'entendant plus de bruit, Rodney tenta :
Rodney s'énerva tellement qu'il en devint tout rouge et fit peur à Elizabeth qui s'écarta un peu de lui. Elle leva de grands yeux rempli d'incompréhension vers son ami, pourquoi était-il en colère contre elle ? Qu'avait-elle dit de mal ? Rodney se trouva honteux de faire peur ainsi à son amie et s'excusa, elle ne pouvait pas savoir et puis elle n'était pas méchante.
Rodney la sonda du regard comme pour jauger sa fiabilité et ajouta :
Rodney avait les larmes aux yeux, un peu plus, et il pleurait, c'était trop douloureux pour lui d'en parler ou même d'y penser, sa vie était trop douloureuse ! Mais cela dit, ca lui faisait un bien fou d'en parler à quelqu'un, de se confier, lui qui n'était pourtant pas très bavard d'habitude, pas du tout social, il avait très peu d'amis. Il ne comprenait pas pourquoi, à elle, il lui disait tant de choses, peut-être parce qu'il se connaissait à peine, elle ne pourrait pas le juger ainsi, ou du moins ca ne pourrait pas lui faire si mal.
Le visage de Rodney s'assombrit un peu plus, malgré toutes ces tentatives et celles de sa sœur, ses parents n'avaient pas changé d'avis sur lui. Il resterait à jamais le fils qui ne sait rien faire. Et un enfant qui ne se sent pas aimer pire détester et ignorer a mal et Rodney avait très mal. Il pleurait à présent, pourvu qu'il reste là, le plus longtemps possible, il ne voulait pas rentrer chez lui !
Elizabeth voyant la détresse de son ami se rapprocha de lui et dit le plus sincèrement du monde :
Il la regarda, surpris, les yeux pleins d'espoirs, disait-elle vrai ? Avait-il trouvé quelqu'un de confiance à qui parler ? Un ami ? Un vrai ?
Comme pour chasser tout ses doutes, elle le prit dans ses bras pour le consoler de son gros chagrin, comme l'aurai fait un véritable ami…
Une violente lumière vint interrompre ce moment d'émotions, la porte du placard dans lequel il s'était réfugié venait de s'ouvrir. Fini la rigolade, ils étaient découvert, trois militaires armés les regardait en souriant, c'était sûr, ca allait barder…
Elizabeth et Rodney arrivèrent en salle de commande sans toucher le sol. En effet, Rodney était porté en "sac à patates" par le plus musclés des trois militaires et Elizabeth était porté par un gentil jeune homme, un peu moins musclés mais néanmoins charmant, qui s'était porté volontaire pour cette "mission". Les deux enfants ayant refuser de se laisser embarquer comme ca, la tâche ne fut pas aisé pour eux. Ils furent, tout les deux, déposés sur la terre ferme une fois arrivé devant le Colonel Sheppard qui bouillait intérieurement de colère. Il était près à leur passé le savon du siècle mais déjà Elizabeth était ailleurs, son regard c'était posé sur la porte des étoiles et ne semblait pas vouloir s'en détacher, elle était littéralement subjuguée, malgré qu'elle n'avait aucune idée de se que cela pouvait être, elle trouvait cela si beau…
Rodney regarda alors dans la même direction que son amie et demanda :
Rodney ne posa pas plus de questions, pas très intéresser par un objet qui ne servait qu'a faire jolie. John se surpris à penser qu'elle était vraiment belle quand elle avait ce regard, émerveillé, découvrant quelque chose pour la première fois, le regard d'une enfant, fascinée par tout…Il reprit ses esprits et entama un long et ennuyeux sermon sur les risques et les dangers de se promener seul dans la cité. Elizabeth sortit à regret à sa contemplation par un appel du militaire, elle détestait se faire gronder, surtout quand c'était par quelqu'un qu'elle connaissait à peine ! Ce John ne lui apparaissait pas très sympathique, elle se dit qu'il fallait qu'elle prépare sa petite vengeance.
Tout un tas de blabla sans importance pour elle. Mais apercevant Elizabeth ayant encore une fois décrocher, il rajouta à son attention :
Jeune fille ! Elle détestait encore plus qu'on l'appelle comme ca ! Néanmoins, elle hocha la tête en signe d'approbation pensant tout le contraire.
Carson en profita pour faire remarquer que les dossiers s'empilaient sur le bureau de la dirigeante et qu'il faudrait y remédier.
Le petite fille comprenant qu'il voulait se débarrasser d'elle, sauta sur l'occasion pour accomplir sa vengeance.
Tout le monde se tourna alors vers elle, plus que surpris.
Rodney la dévisagea, que lui arrivait il ? Voulait elle l'abandonner ?
Elizabeth lui fit un petit clin d'œil que lui seul vit et il comprit bien vite le manège de son amie. Elle fit mine de pleurer et Rodney alla frapper l'épaule de John avec son poing.
Il se regardèrent tous, complètement perdus et dépassés par la situation, jamais il n'avait vu leur dirigeante dans cet état. John ne réfléchit pas et se dirigea instinctivement vers elle, il releva son menton de façon a ce qu'elle le regarde dans les yeux et lui dit d'une voix douce :
Elizabeth sembla se calmer au fur et à mesure.
Elle hocha la tête positivement et s'essuya les yeux de sa main.
L'Athosienne et le Runner s'exécutèrent et rejoignirent le bureau d'Elizabeth ou le travail les attendaient, tout d'un coup, ils regrettèrent de s'être proposés, une montage de dossiers n'attendaient plus qu'eux, à leur plus grand désespoir.
L'estomac de Rodney gargouilla et ils décidèrent qu'il était bien tant d'aller se restaurer. Après un déjeuner au mess pour le moins agité, s'étant partager entre bataille de purée de pois cassé, lancement de fourchettes sur le "monsieur pas beau" et course de compote, ils sortirent du mess, John avec de la tarte aux pommes dans les cheveux et Carson la veste taché de gelée de toutes les couleurs. La situation devenait ingérable pour les deux hommes, c'est à peine s'ils avaient eu le temps de manger avec toutes leurs bêtises, il fallait les séparer. Carson fut désigner pour s'occuper de Rodney, ne restant plus que lui pendant que John avait la charge d'Elizabeth…
Après un rapide shampooing, John sortit de la salle de bain de ses quartiers en s'essuyant les cheveux avec sa serviette quand il découvrit, Elizabeth, assise en tailleur sur son lit, le regardant dans les yeux.
Le militaire se trouvait à cour de proposition, il avait toujours su s'entendre et amuser les enfants mais avec elle c'était différent. Malgré tout, il la connaissait bien, son regard cachait quelque chose, elle avait une idée derrière la tête.
Mais alors qu'il avançait vers elle, ses pieds se prirent dans le tapis qu'Elizabeth venait d'installer devant la porte de la salle de bain et il se ramassa lamentablement par terre. Elizabeth partit alors d'un grand éclat de rire pendant que John essayait tant bien que mal de se relever.
John se rua sur elle et commença ce qu'il appelait "la torture par les chatouillis". Elizabeth se tordit un peu plus de rire face aux "attaques" du militaire, elle essayait de lui échapper mais il était bien plus fort qu'elle. John ne l'avait jamais vu aussi rayonnante, ce simple fait le rempli de bonheur, la voir dans cet état était tellement rare, il rit lui aussi de bon cœur.
Le colonel continua sa petite torture pendant qu'Elizabeth se tournait dans tout les sens et riait à gorge déployée. Il furent interrompu par un raclement de gorge de Carson, John s'arrêta alors et se retourna vers le médecin.
Elizabeth fit de grands yeux tristes et croisa les bras :
John grimaça, cette idée ne lui plaisait pas du tout.
Il ne restait plus qu'a savoir comment exposé la situation au Colonel Cadwell…