Citations du moment :
Regarde, ça sert pas qu'a pisser ce truc là, à 20 ans c'était dur comme de l'acier, j'arrivais pas a le plier, à 30 ans, dur comme du fer, j'arrivais pas a le plier, à 40 ans, dur comme du bois j'arrivais pas a le plier, maintenant j'ai 60 ans et j'arrive a le plier et benh ça prouve, plus on vieillis et plus on a de forçe dans les mains. -Coluche
Imagine

Troubles : Chapitre 5

La porte s’était refermée, avec un claquement sec.  Jack s’effondra, il avait glissé le long du mur en proie à une douleur qu’il n’aurait même pas pu soupçonner qu’elle existât.
Les mots étaient partis. Il ne fallait plus y penser, se blinder, demain serait difficile et puis après il ne la reverrait pas. Quand ils rentreraient ce serait sûrement terminé pour lui. Alors il avait choisi de lui faire mal d’un coup comme on incise une blessure qui s’infecte pour mieux la soigner ; Elle aurait mal sur le moment, mais elle l’oublierait vite, du moins c’est ce qu’il pensait, ce qu’il espérait. .

 

Salle d’embarquement
Il était venu leur dire au revoir, leur souhaiter bonne chance. Le vortex est ouvert ils étaient prêts  tous les trois au pied de la rampe d’embarquement. Ils ne soupçonnaient rien des émotions qui agitaient Jack à cet instant. Daniel et Teal’c parlaient,  ils plaisantaient, c’était un départ comme un autre, sauf que pour Jack c’était  la dernière fois qu’il les voyait  s’en aller.
Ils montèrent  la rampe, ils ne se retournèrent pas, elle non plus, elle avait le visage fermé des mauvais jours. Sans doute était-elle en colère après lui ?  Elle devait souffrir pensa t-il. Son cœur se serra, il résista à la tentation violente de lui dire un mot, de faire un petit geste, qui aurait tout remis en cause. 
C’était la routine, une mission comme une autre, leur boulot qui pouvait parfois tourner au cauchemar.
Le vortex se referma. Voilà c’était fini pour Jack. Demain il ne serait plus là, il irait à l’infirmerie ou ailleurs,  un nouveau général arriverait et prendrait la direction de la base. La roue tourne. Jack O’Neill se serait plus indispensable à personne. Il resta un instant dans la salle d’embarquement, au pied de la rampe où plus jamais il ne la reverrait apparaître, avec un grand sourire sur le visage éclairant d’un coup sa journée d’un rayon de soleil. Tout cela était fini, bien fini.
Il se secoua, inutile de rester là plus longtemps à se torturer par des choses qui n’arriveraient plus jamais. Il quitta le vingt-huitième niveau, remonta dans la salle de contrôle, puis il enfila les longs couloirs jusqu’à l’ascenseur. Il n’attendit pas longtemps. Une fois les portes refermées il appuya sur le bouton 21, l’infirmerie.

Il était venu leur dire au revoir, leur souhaiter bonne chance. Le vortex est ouvert ils étaient prêts  tous les trois au pied de la rampe d’embarquement. Ils ne soupçonnaient rien des émotions qui agitaient Jack à cet instant. Daniel et Teal’c parlaient,  ils plaisantaient, c’était un départ comme un autre, sauf que pour Jack c’était  la dernière fois qu’il les voyait  s’en aller. Ils montèrent  la rampe, ils ne se retournèrent pas, elle non plus, elle avait le visage fermé des mauvais jours. Sans doute était-elle en colère après lui ?  Elle devait souffrir pensa t-il. Son cœur se serra, il résista à la tentation violente de lui dire un mot, de faire un petit geste, qui aurait tout remis en cause.  C’était la routine, une mission comme une autre, leur boulot qui pouvait parfois tourner au cauchemar. Le vortex se referma. Voilà c’était fini pour Jack. Demain il ne serait plus là, il irait à l’infirmerie ou ailleurs,  un nouveau général arriverait et prendrait la direction de la base. La roue tourne. Jack O’Neill se serait plus indispensable à personne. Il resta un instant dans la salle d’embarquement, au pied de la rampe où plus jamais il ne la reverrait apparaître, avec un grand sourire sur le visage éclairant d’un coup sa journée d’un rayon de soleil. Tout cela était fini, bien fini. Il se secoua, inutile de rester là plus longtemps à se torturer par des choses qui n’arriveraient plus jamais. Il quitta le vingt-huitième niveau, remonta dans la salle de contrôle, puis il enfila les longs couloirs jusqu’à l’ascenseur. Il n’attendit pas longtemps. Une fois les portes refermées il appuya sur le bouton 21, l’infirmerie.


Infirmerie.  
            -Général O’Neill ? dit Sandra Lassiter en le voyant arriver, un problème ?
            -Vous avez un moment docteur ?
            -Bien sûr.
             Ça risque d’être long.
            -Que puis-je faire pour vous ?
Ils s’assirent dans le petit bureau du docteur Lassiter. Elle attendait patiemment que le chef de la base se décide à parler.
            -Je voudrais savoir si vous avez gardé des échantillons de sang de SG1  durant leur empoisonnement et après leur guérison ?
Elle lui jeta un regard surpris :
            -Pourquoi me demandez vous cela mon général ? Vous voulez faire des expériences ?
            -Pas moi, vous !  Répondez à ma question, vous les avez oui ou non ?
            -Nous gardons tous les échantillons pendant trois mois. Cela ne devrait pas poser de problème. Mais qu’est ce que vous voulez ?
            -Je voudrais que vous fabriquiez l’antidote qui les a guéris.
Elle ouvrit de grands yeux  et secoua la tête
            -C’est impossible.
            -Pourquoi ?
            -Parce que je n’ai jamais trouvé aucune trace de poison dans leur organisme. Alors trouver un antidote d’un poison qu’on ne voit pas….
             - Je vois dit-il sèchement en s’éloignant.
            -Mon général ! Je peux savoir ce qui ne va pas ?
O’Neill  s’arrêta, soupira, il resta silencieux un moment, puis sur l’insistance de Sandra il  décida de  lui faire confiance. Il lui raconta ce qu’il savait,  ce qu’Itzamna lui avait appris.
            -Laissez moi vous examiner mon général  cela fait trop longtemps que vous souffrez de votre dos et de votre genou.
Une heure plus tard elle revint avec les examens.
            -Vous souffrez davantage ?
            -Oui
            -Pourtant je ne vois aucune aggravation, l’IRM est identique à celui que je vous ai fait le mois dernier. Pas de lésions supplémentaires. Et vous souffrez plus ?
            -Oui, beaucoup plus.
            -Je ne me l’explique pas.  Mais Itzamna a peut être voulu vous mener en bateau et si ce qu’il avait dit était faux ?
            -Non, je ne crois pas. Et puis même si mon cas est différent de celui de SG1, je sais que je suis atteint, en fait inconsciemment  je le sais depuis longtemps. Pourquoi aurais-je ces douleurs d’un coup comme ça, sur de vieilles blessures ? Ce n’est pas normal !
            -Vous n’avez jamais eu de fièvre !
            -Non c’est vrai, mais je me suis évanoui une fois ! Et puis j’ai peut être reçu moins de poison ? ou un poison différent ?
            -Ça m’étonnerait ! L’intoxication  a dû se faire dans la nuit, l’envoyé du Goa’uld n’aurait pas pris le risque de se compliquer la tâche  en administrant des poisons différents. Vous n’avez aucune idée de la manière dont il vous a été inoculé ?
            -Non, puisque je l’ignorais jusqu’à la mort du Goa’uld.
            -Et SG1 ? Vous leur en avez parlé depuis ?
            -Non !
            -Vous auriez dû mon général.
            -Pourquoi ? Ils s’imaginaient avoir été contaminés pendant leur captivité dans les mines de naquadah.
            -Parce qu’on pensait qu’il n’y avait qu’eux à ce moment là. Et pourtant vous aviez déjà mal  dans le dos. On aurait dû y penser.
            -Ça ne sert à rien d’avoir des regret docteur, vous devriez plutôt vous concentrer sur l’avenir.
Sandra se sentit vexée
            -Sauf votre respect mon général, mon équipe et moi-même y avons consacré beaucoup de temps et nous n’avons rien trouvé.
            -Tant pis dit Jack en sortant de la pièce si vite qu’elle n’eut pas eu le temps de réagir.
Elle resta un moment songeuse, puis prenant son téléphone elle  rameuta tout le personnel de biologie disponible. Elle fit appel à des scientifiques qui ne venaient à la base qu’occasionnellement, et qui avaient un haut degré d’accréditation. Les professeurs  Helen Cherrer spécialiste des  plantes et des poisons,  Timothy Harlow un généticien de renom, et Paul Clark un biologiste de talent.
Ils promirent tous les trois d’arriver dès  qu’ils auraient un vol.
Ces trois scientifiques faisaient partie  du projet porte des étoiles même si leur travaux réguliers se faisaient dans d’autres villes que Colorado Springs. Un appel de la base était pour eux une priorité absolue.

 

Planète P8H567
Le vortex venait de se refermer.
            -Allez en route dit Sam sèchement. Nous avons plusieurs kilomètres à faire pour aller jusqu’au village et la nuit va bientôt tomber.
En effet le soleil venait juste de se coucher et cette planète ne possédait pas de lune, la nuit serait donc très sombre.
De lourds nuages se profilaient à l’horizon, une tempête s’annonçait. Daniel leva les yeux vers le ciel.
            -On pourrait bivouaquer près de la porte, dit Daniel. On est pas si pressé que ça, et puis cette tempête sera sans doute violente.
            -Si on est pressé, on a plein de choses à faire dit Sam, rencontrer la population, le traité, le naquadah, les plantes.
            -Sam dit Daniel avec douceur, on a quinze jours !
            -J’aimerais qu’on ne reste pas si longtemps.
            -Pour quelle raison ? demanda Teal’c. Daniel Jackson a raison, rien de nous presse.
            -Je vous ai donné un ordre dit-elle avec une dureté dans la voix qui ne lui était pas habituelle.
Elle se mit en route sans attendre  les deux hommes. Ils se regardèrent en silence, il valait mieux la suivre pensèrent –ils.
Elle marchait devant, seule, tout en ruminant ses pensées, et se rappelant la soirée  de la veille.
La petite fête  avait été très réussie, la bière et les pizzas délicieuses, l’ambiance légère et décontractée. Mais à bien réfléchir elle se souvint que l’attitude de Jack lui avait paru différente. Il avait moins participé que d’habitude. Au début de la soirée il avait plaisanté et dit des bêtises comme il savait si bien le faire, puis au fur et à mesure que les heures passaient ils s’était renfoncé dans son fauteuil, n’avait plus rien dit, et buvant bière sur bière. Il n’avait pas touché à la pizza. Sur le moment ce détail lui avait échappé. Oui, il était différent ce soir là. Elle se maudissait maintenant de n’avoir rien vu.
Et puis l’attitude de Jack au moment du départ. Plus elle y pensait plus elle trouvait cela surréaliste, lui dire d’emblée qu’il ne l’aimait pas, alors que jamais au grand jamais ils n’avaient abordé ce sujet,  même après le test zatarc, et ce n’était pas du tout son genre de parler de lui, surtout de cette façon. Elle aurait dû le sentir, mais elle avait un peu abusé de la bière elle aussi et s’était bloquée sur cette phrase qui l’avait fait souffrir comme elle ne l’aurait jamais pensé.
Elle avait passé le reste de la nuit à pleurer et à se lamenter sur son sort.  Elle était furieuse après elle  et dire qu’elle s’était carrément offerte à lui ! Il avait dû bien rigoler !   Cela faisait deux fois de suite qu’ elle manquait de la plus élémentaire clairvoyance. Il est vrai Qu’O’Neill était un expert dans le brouillage des pistes.  
Avec l’arrivée de la nuit le ciel creva au dessus de leur tête et des trombes d’eau s’abattirent sur eux.
            -Il y a des rochers plus loin cria Sam, on va essayer de s’abriter.
La nuit était complètement tombée maintenant et les éléments se déchaînaient rendant leur marche difficile et dangereuse. Les lampes dessinaient des zébrures de pluie dans leur faisceau et elles n’arrivaient pas à éclairer à plus de trois mètres.
Daniel tomba lourdement dans une mare d’eau et jura. Teal’c le prit par le bras et le porta presque jusqu’à une anfractuosité de rocher qui leur offrait un abri relatif contre les éléments déchaînés.
Ils disposaient de quelques mètres carrés au sec. Ils se rencognèrent au fond de la cavité qui à leur grande surprise menait à une petite grotte. Celle-ci était vide, il n’y avait pas de traces récentes d’activité humaine ou animale.
            -On se sera bien ici dit Sam en posant son sac.
Ils allumèrent un feu et se regroupèrent autour pour se réchauffer et se sécher.Teal’c sortit de son paquetage du thé et mit de l’eau à chauffer.  Il avait fallu juste mettre la gamelle dehors et elle s’était remplie en quelques minutes.
La boisson réconfortante les réchauffa et quand Daniel eut cessé de trembler  de froid il décida qu’il était temps de parler à Sam.
            -Et si vous nous disiez ce qui se passe Sam ?     
            -J’ai un mauvais pressentiment en ce qui concerne le général dit-elle en hésitant.
            -C’est vrai que depuis que nous sommes guéris, il a l’air changé. Vous l’avez remarqué vous aussi Teal’c ?
            -Tout à fait. Il est plus sombre et cherche à nous éviter.
            -Et puis cette mission de quinze jours ! ça n’a pas de sens, ajouta Sam. Franchement je suis très inquiète.
            -On ne peut pas y faire grand-chose, nous sommes coincés sur cette planète à deux kilomètres de la porte, en pleine nuit, on ne peut même pas appeler la base dit Teal’c. 
            -Pour ce soir il faut nous reposer dit Daniel. Demain on va au village rencontrer la population. Nous retournerons à la porte pour le briefing de 14 heures. On pourra parler à Jack…
            -Vous avez raison Daniel, coupa Sam. Il faut essayer de dormir maintenant.
            -J’ai pas trop envie de dormir, il n’est que 16 heures sur la Terre.
            -Je sais, mais la journée sera longue demain. Je vous rappelle que les journées ici font trente de nos heures terrestres. Cela va nous paraître interminable.
Ils s’allongèrent et au bout de quelques minutes Daniel et Teal’c dormaient, tandis que Sam se tournait et se retournait sans pouvoir trouver le sommeil. Elle revivait en boucle la fin de la soirée et n’arrivait pas à lui trouver d’autre sens que les mots qu’il lui avait jeté. « je ne vous aime pas ».
Non, pensa Sam, s’il avait dit cela, c’était dans un but bien précis.  Et puis cette longue mission ! S’il avait voulu les éloigner il n’aurait pas agi autrement. Mais oui ! c’est cela pensa t-elle, il a voulu nous éloigner !
Son cœur se serra à cette pensée. Tout avait changé depuis qu’il dirigeait la base. Il était devenu beaucoup plus sérieux, plus distant. Et pourtant il les avait emmenés chez Itzamna pour les guérir. Il s’était offert en échange de leur guérison. Il avait tout fait pour les sauver. Et maintenant il les éloignait.
Sam décida de lancer la mission sur la planète avec Daniel et Teal’c et de rentrer sur terre pour parler au général. Un très mauvais pressentiment l’agitait, comme l’annonce d’un danger imminent.
Forte de sa décision, elle finit par s’endormir.
Quand ils se réveillèrent le lendemain au lever du jour, la pluie avait cessé, et le paysage paraissait comme lavé de toutes ses impuretés. Un soleil généreux brillait dans le ciel sans nuage.
            -En route dit Sam après qu’ils eurent mangé rapidement et levé le camp.
Le village était tout près maintenant. Ils dépassèrent les premières maisons et atteignirent rapidement la place centrale. Les bâtiments étaient regroupés autour d’un espace rond, pavé,  et très propre. Les maisons étaient faites de bois clair et de toits de tuiles.
Il était encore tôt et il y avait peu de monde dans les rues.  Quelqu’un d’obligeant leur indiqua la maison du chef du village. Une maison identique aux autres qui ne se distinguait du lot que par sa taille un peu plus grande.
On les fit entrer dans une grande pièce à tout faire où la famille du chef prenait leur repas du matin. Une scène familière aux visiteurs, qui auraient pu se croire dans un chalet montagnard de la région de Colorado Springs.
            -Entre mes amis,  entrez… dit Thim un homme corpulent d’une soixantaine d’ années. Installez vous, vous partagerez bien notre repas !
Les négociations commençaient très bien. Le peuple de Thim était très ouvert et accueillant. Ils acceptèrent de négocier un traité, en échange des plantes trouvées sur la planète ils souhaitaient  avoir de l’aide au niveau des cultures, car des tempêtes s’abattaient souvent sur les récoltes, et ils n’avaient aucun moyen de les éviter. On parla de canon à grêle et  d’instruments agricoles. Thim était extrêmement curieux de tout, ne paraissait pas pressé, et posaient beaucoup de questions.  
Sam en elle-même comprenait pourquoi le général avait parlé de quinze jours, c’est vrai qu’à ce rythme cela risquait de durer fort longtemps.
Sam prit Daniel et Teal’c en aparté.
            -Je dois absolument rentrer sur terre dit-elle.
Daniel ouvrit de grands yeux.
            -Jack va être furieux.
            -Oui je sais, mais tant pis dit la jeune femme. Il faut que je suive mon instinct.
            -Vous croyez que si Jack avait un problème grave, il ne nous en aurait pas parlé ? dit Daniel.
            -Malheureusement, j’en suis tout à fait  sûre dit Sam.
            -Je pense que non, dit Teal’c, il nous fait totalement confiance.
            -Naturellement, au sujet des missions, mais pas en ce qui concerne ses problèmes personnels.
            -Là vous marquez un point Sam, dit Daniel. je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi secret que Jack.
            -Je crois dit Sam que je vais finalement suivre votre idée, dit-elle à Daniel.  
            -Quoi ? Les rapports ?
            -Oui, c’est pour cela que je veux rentrer.
            -Mais Jack ne vous laissera pas faire !
            -C’est mon problème Daniel, ce ne sera pas simple, mais j’y arriverai.
            -Je vous souhaite bien du plaisir de vouloir affronter un Jack en colère. Il va vous envoyer paître.
            -Sûrement. Je croise les doigts, dit–elle avec une petite mimique. Il est l’heure du rendez vous, je vais y aller seule. Je ferai mon possible pour passer la porte. Vous pendant ce temps là continuez les négociations.
            -Ça va être long. Ils ne sont pas pressés. Ce soir ils veulent faire la fête en notre honneur ! Et d’après les rumeurs, leurs fêtes ne sont pas tristes et la boisson coule à flots.
            -Ouh là ! Faites attention Daniel ! dit Sam en riant.
            -Comptez sur moi.
            -Bon j’y vais, je ne veux pas rater le rendez vous de 14 heures.
Sam courut à petites foulées le long du chemin, elle fit rapidement les deux kilomètres. Le temps était agréable et sec, cela faisait du bien après le déluge de la veille.
Elle enclencha les chevrons et attendit. La porte  s’ouvrit et elle se plaça devant le MALP pour être vue de la base.
            -Général, tout va bien ici…
            -Colonel Carter, ici le colonel Reynolds, le général O’Neill est absent cette après midi, je le remplace momentanément. Comment se passent les négociations ?  
Le cerveau de Sam tournait à trois mille tours minutes il fallait profiter de cette opportunité pour rentrer.
            -Ecoutez colonel, tout se passe très bien ici , mais j’ai oublié un document important pour les négociations  un dossier rouge qui est sur mon bureau  dans mon labo. Est-ce que vous pouvez me l’envoyer ?
            -Naturellement. Je vous  l’envoie dans quelques minutes fermez la porte de votre côté.
            -Entendu Colonel. Je coupe la liaison, la porte se refermera automatiquement.
Quelques minutes plus tard le vortex s’ouvrit.
            -Je suis désolé colonel, il n’y a pas de dossier rouge dans votre labo.
            -Vous êtes sûr Colonel ? C’est très ennuyeux  il me le faut absolument  pour poursuivre les négociations.
            -Vous allez devoir venir le chercher vous-même colonel !
            Ça ne m’arrange pas du tout dit Sam un peu hypocritement, mais comme on dit couramment quand on pas de tête…
            -En effet dit Reynolds en riant. Vous pouvez ouvrir de votre côté.

Le vortex venait de se refermer.             -Allez en route dit Sam sèchement. Nous avons plusieurs kilomètres à faire pour aller jusqu’au village et la nuit va bientôt tomber.En effet le soleil venait juste de se coucher et cette planète ne possédait pas de lune, la nuit serait donc très sombre. De lourds nuages se profilaient à l’horizon, une tempête s’annonçait. Daniel leva les yeux vers le ciel.            -On pourrait bivouaquer près de la porte, dit Daniel. On est pas si pressé que ça, et puis cette tempête sera sans doute violente.             -Si on est pressé, on a plein de choses à faire dit Sam, rencontrer la population, le traité, le naquadah, les plantes.            -Sam dit Daniel avec douceur, on a quinze jours !             -J’aimerais qu’on ne reste pas si longtemps.             -Pour quelle raison ? demanda Teal’c. Daniel Jackson a raison, rien de nous presse.             -Je vous ai donné un ordre dit-elle avec une dureté dans la voix qui ne lui était pas habituelle. Elle se mit en route sans attendre  les deux hommes. Ils se regardèrent en silence, il valait mieux la suivre pensèrent –ils. Elle marchait devant, seule, tout en ruminant ses pensées, et se rappelant la soirée  de la veille. La petite fête  avait été très réussie, la bière et les pizzas délicieuses, l’ambiance légère et décontractée. Mais à bien réfléchir elle se souvint que l’attitude de Jack lui avait paru différente. Il avait moins participé que d’habitude. Au début de la soirée il avait plaisanté et dit des bêtises comme il savait si bien le faire, puis au fur et à mesure que les heures passaient ils s’était renfoncé dans son fauteuil, n’avait plus rien dit, et buvant bière sur bière. Il n’avait pas touché à la pizza. Sur le moment ce détail lui avait échappé. Oui, il était différent ce soir là. Elle se maudissait maintenant de n’avoir rien vu. Et puis l’attitude de Jack au moment du départ. Plus elle y pensait plus elle trouvait cela surréaliste, lui dire d’emblée qu’il ne l’aimait pas, alors que jamais au grand jamais ils n’avaient abordé ce sujet,  même après le test zatarc, et ce n’était pas du tout son genre de parler de lui, surtout de cette façon. Elle aurait dû le sentir, mais elle avait un peu abusé de la bière elle aussi et s’était bloquée sur cette phrase qui l’avait fait souffrir comme elle ne l’aurait jamais pensé. Elle avait passé le reste de la nuit à pleurer et à se lamenter sur son sort.  Elle était furieuse après elle  et dire qu’elle s’était carrément offerte à lui ! Il avait dû bien rigoler !   Cela faisait deux fois de suite qu’ elle manquait de la plus élémentaire clairvoyance. Il est vrai Qu’O’Neill était un expert dans le brouillage des pistes.  Avec l’arrivée de la nuit le ciel creva au dessus de leur tête et des trombes d’eau s’abattirent sur eux.             -Il y a des rochers plus loin cria Sam, on va essayer de s’abriter.La nuit était complètement tombée maintenant et les éléments se déchaînaient rendant leur marche difficile et dangereuse. Les lampes dessinaient des zébrures de pluie dans leur faisceau et elles n’arrivaient pas à éclairer à plus de trois mètres.Daniel tomba lourdement dans une mare d’eau et jura. Teal’c le prit par le bras et le porta presque jusqu’à une anfractuosité de rocher qui leur offrait un abri relatif contre les éléments déchaînés.Ils disposaient de quelques mètres carrés au sec. Ils se rencognèrent au fond de la cavité qui à leur grande surprise menait à une petite grotte. Celle-ci était vide, il n’y avait pas de traces récentes d’activité humaine ou animale.             -On se sera bien ici dit Sam en posant son sac. Ils allumèrent un feu et se regroupèrent autour pour se réchauffer et se sécher.Teal’c sortit de son paquetage du thé et mit de l’eau à chauffer.  Il avait fallu juste mettre la gamelle dehors et elle s’était remplie en quelques minutes.La boisson réconfortante les réchauffa et quand Daniel eut cessé de trembler  de froid il décida qu’il était temps de parler à Sam.             -Et si vous nous disiez ce qui se passe Sam ?                 -J’ai un mauvais pressentiment en ce qui concerne le général dit-elle en hésitant.             -C’est vrai que depuis que nous sommes guéris, il a l’air changé. Vous l’avez remarqué vous aussi Teal’c ?             -Tout à fait. Il est plus sombre et cherche à nous éviter.             -Et puis cette mission de quinze jours ! ça n’a pas de sens, ajouta Sam. Franchement je suis très inquiète.            -On ne peut pas y faire grand-chose, nous sommes coincés sur cette planète à deux kilomètres de la porte, en pleine nuit, on ne peut même pas appeler la base dit Teal’c.              -Pour ce soir il faut nous reposer dit Daniel. Demain on va au village rencontrer la population. Nous retournerons à la porte pour le briefing de 14 heures. On pourra parler à Jack…            -Vous avez raison Daniel, coupa Sam. Il faut essayer de dormir maintenant.             -J’ai pas trop envie de dormir, il n’est que 16 heures sur la Terre.             -Je sais, mais la journée sera longue demain. Je vous rappelle que les journées ici font trente de nos heures terrestres. Cela va nous paraître interminable. Ils s’allongèrent et au bout de quelques minutes Daniel et Teal’c dormaient, tandis que Sam se tournait et se retournait sans pouvoir trouver le sommeil. Elle revivait en boucle la fin de la soirée et n’arrivait pas à lui trouver d’autre sens que les mots qu’il lui avait jeté. « je ne vous aime pas ». Non, pensa Sam, s’il avait dit cela, c’était dans un but bien précis.  Et puis cette longue mission ! S’il avait voulu les éloigner il n’aurait pas agi autrement. Mais oui ! c’est cela pensa t-elle, il a voulu nous éloigner ! Son cœur se serra à cette pensée. Tout avait changé depuis qu’il dirigeait la base. Il était devenu beaucoup plus sérieux, plus distant. Et pourtant il les avait emmenés chez Itzamna pour les guérir. Il s’était offert en échange de leur guérison. Il avait tout fait pour les sauver. Et maintenant il les éloignait. Sam décida de lancer la mission sur la planète avec Daniel et Teal’c et de rentrer sur terre pour parler au général. Un très mauvais pressentiment l’agitait, comme l’annonce d’un danger imminent.Forte de sa décision, elle finit par s’endormir.Quand ils se réveillèrent le lendemain au lever du jour, la pluie avait cessé, et le paysage paraissait comme lavé de toutes ses impuretés. Un soleil généreux brillait dans le ciel sans nuage.             -En route dit Sam après qu’ils eurent mangé rapidement et levé le camp. Le village était tout près maintenant. Ils dépassèrent les premières maisons et atteignirent rapidement la place centrale. Les bâtiments étaient regroupés autour d’un espace rond, pavé,  et très propre. Les maisons étaient faites de bois clair et de toits de tuiles. Il était encore tôt et il y avait peu de monde dans les rues.  Quelqu’un d’obligeant leur indiqua la maison du chef du village. Une maison identique aux autres qui ne se distinguait du lot que par sa taille un peu plus grande. On les fit entrer dans une grande pièce à tout faire où la famille du chef prenait leur repas du matin. Une scène familière aux visiteurs, qui auraient pu se croire dans un chalet montagnard de la région de Colorado Springs.             -Entre mes amis,  entrez… dit Thim un homme corpulent d’une soixantaine d’ années. Installez vous, vous partagerez bien notre repas !Les négociations commençaient très bien. Le peuple de Thim était très ouvert et accueillant. Ils acceptèrent de négocier un traité, en échange des plantes trouvées sur la planète ils souhaitaient  avoir de l’aide au niveau des cultures, car des tempêtes s’abattaient souvent sur les récoltes, et ils n’avaient aucun moyen de les éviter. On parla de canon à grêle et  d’instruments agricoles. Thim était extrêmement curieux de tout, ne paraissait pas pressé, et posaient beaucoup de questions.  Sam en elle-même comprenait pourquoi le général avait parlé de quinze jours, c’est vrai qu’à ce rythme cela risquait de durer fort longtemps. Sam prit Daniel et Teal’c en aparté.             -Je dois absolument rentrer sur terre dit-elle.Daniel ouvrit de grands yeux.             -Jack va être furieux.            -Oui je sais, mais tant pis dit la jeune femme. Il faut que je suive mon instinct.             -Vous croyez que si Jack avait un problème grave, il ne nous en aurait pas parlé ? dit Daniel.            -Malheureusement, j’en suis tout à fait  sûre dit Sam.             -Je pense que non, dit Teal’c, il nous fait totalement confiance.            -Naturellement, au sujet des missions, mais pas en ce qui concerne ses problèmes personnels.             -Là vous marquez un point Sam, dit Daniel. je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi secret que Jack.             -Je crois dit Sam que je vais finalement suivre votre idée, dit-elle à Daniel.              -Quoi ? Les rapports ?             -Oui, c’est pour cela que je veux rentrer.             -Mais Jack ne vous laissera pas faire !             -C’est mon problème Daniel, ce ne sera pas simple, mais j’y arriverai.             -Je vous souhaite bien du plaisir de vouloir affronter un Jack en colère. Il va vous envoyer paître.            -Sûrement. Je croise les doigts, dit–elle avec une petite mimique. Il est l’heure du rendez vous, je vais y aller seule. Je ferai mon possible pour passer la porte. Vous pendant ce temps là continuez les négociations.             -Ça va être long. Ils ne sont pas pressés. Ce soir ils veulent faire la fête en notre honneur ! Et d’après les rumeurs, leurs fêtes ne sont pas tristes et la boisson coule à flots.            -Ouh là ! Faites attention Daniel ! dit Sam en riant.             -Comptez sur moi.             -Bon j’y vais, je ne veux pas rater le rendez vous de 14 heures. Sam courut à petites foulées le long du chemin, elle fit rapidement les deux kilomètres. Le temps était agréable et sec, cela faisait du bien après le déluge de la veille. Elle enclencha les chevrons et attendit. La porte  s’ouvrit et elle se plaça devant le MALP pour être vue de la base.            -Général, tout va bien ici…            -Colonel Carter, ici le colonel Reynolds, le général O’Neill est absent cette après midi, je le remplace momentanément. Comment se passent les négociations ?  Le cerveau de Sam tournait à trois mille tours minutes il fallait profiter de cette opportunité pour rentrer.            -Ecoutez colonel, tout se passe très bien ici , mais j’ai oublié un document important pour les négociations  un dossier rouge qui est sur mon bureau  dans mon labo. Est-ce que vous pouvez me l’envoyer ?             -Naturellement. Je vous  l’envoie dans quelques minutes fermez la porte de votre côté.             -Entendu Colonel. Je coupe la liaison, la porte se refermera automatiquement. Quelques minutes plus tard le vortex s’ouvrit.            -Je suis désolé colonel, il n’y a pas de dossier rouge dans votre labo.             -Vous êtes sûr Colonel ? C’est très ennuyeux  il me le faut absolument  pour poursuivre les négociations.             -Vous allez devoir venir le chercher vous-même colonel !             Ça ne m’arrange pas du tout dit Sam un peu hypocritement, mais comme on dit couramment quand on pas de tête…            -En effet dit Reynolds en riant. Vous pouvez ouvrir de votre côté.


Base de Cheyenne Mountain.
Quelques minutes plus tard Sam était à la base.
            -Je ne fais que l’aller et retour dit-elle à Reynolds.
Elle fila sans demander son reste et remonta à son labo le plus vite qu’elle put.
Elle ouvrit son portable et demanda le dossier des rapports de mission. Son code secret ne pouvait ouvrir que les dossiers de SG1 mais en aucun cas ceux du général. Elle travailla quelque minutes et força assez facilement le passage.
Elle fit une recherche à partir des dates. S’il avait rédigé un rapport sur la mission de sauvetage de SG1, ce devait être dans les dossiers les plus récents.  Il y avait très peu de choses, un document sur la mission de PK8 722 où le général les avait accompagnés..  Elle trouva également le rapport d’une autre mission. Et puis elle trouva un dossier qui l’intrigua, une ancienne mission du  050903, elle lut le texte rapidement et tomba sur la petite note rajoutée du 4 mai :
« Oui c’était une planète magnifique avec un peuple sympathique et accueillant. Et pourtant  c’est cette nuit là qu’un émissaire d’Itzamna nous a empoisonné pendant notre sommeil, tous les quatre. »
Sous ses pieds s’ouvrait un gouffre, elle eut l’impression d’y tomber sans pouvoir s’arrêter. L’angoisse serra son cœur d’une étreinte mortelle quand elle réalisa qu’il n’y avait pas d’antidote pour Jack. Et que c’était pour cette raison qu’ils les avait éloignés.  Il avait joué cette cruelle comédie du désamour, elle en était sûre maintenant. Il avait voulu qu’elle l’oublie avant même qu’il ne meure.
 Quel mauvais calcul ! pensa t-elle. Cela devait être terrible pour lui. Incapable de bouger elle resta là longtemps les yeux fixés sur son écran, le cerveau paralysé par la peur. Puis elle se reprit et sa colère gonfla  en elle alimentée par une douleur sans nom. Ils allaient le perdre, ELLE  allait le perdre. Mais pourquoi n’avait-il rien dit ?  Il était peut peut-être déjà trop tard ?
Le téléphone sonna.
            -Carter dit-elle
            -Colonel, avez-vous trouvé votre dossier ? dit la voix de Reynolds.
            -Mon dossier ?  d’un seul coup elle ne voyait pas du tout de quoi il voulait parler. Ah oui, en fait non… Mais il y a un changement de programme, je ne retourne pas tout de suite sur la planète.
            -Des problèmes colonel ?  Avez-vous besoin d’aide ?
            -Non, ça ira merci, mais savez vous où est le général O’Neill , il faut que je le voie de toute urgence.
            -Je ne sais pas où il est mais voyez avec le sergent Harriman.
Elle raccrocha. Elle fit un tirage du rapport, et le mit dans sa poche, et referma son portable. Elle quitta son labo et redescendit au niveau 27.
Harriman lui dit que le général n’était pas à la base ;  mais chez lui pour l’après midi. Elle l’appela sur son portable et elle l’eut tout de suite.
            -Carter vous êtes rentrée ? Un problème ?
            -Il faut que je vous voie tout de suite monsieur,
            -ça ne peut pas attendre mon retour à la base ?
            -C’est très important monsieur.
            -J’arrive dit-il sèchement.
Une heure plus tard O’Neill arriva. Sam l’attendait à la porte de son bureau. Il la fit entrer.
Sam avait décidé de ne pas revenir sur la soirée, son ressentiment pour Jack avait disparu, elle comprenait maintenant son attitude.
            -Que se passe t-il ? demanda t-il sèchement.  Pourquoi êtes-vous revenue ?
Il ouvrait de grands yeux surpris et levait les sourcils, mais il ne souriait pas. Son visage avait gardé un air sévère, qu’il n’arborait pas habituellement lorsqu’ils étaient tous les deux. Sam prit une grande inspiration et sortit la feuille de sa poche et elle la lui tendit.
Jack resta impassible, elle ne pouvait rien lire sur son visage, sauf peut être une colère froide dans  son regard  devenu de glace.
Sa voix était basse et lente quand il prit la parole. Sam ne se fit pas d’illusions, il était dans une rage folle, malgré elle, elle courba l’échine.
            -Vous ne devriez pas être sur P8H567  en ce moment  en train de négocier un traité ?
            -Oui mon général dit-elle d’une voix qu’elle voulait ferme.  Daniel et Teal’c s’en occupent, mais il fallait que je rentre.
 Elle se savait dans son tort, mais c’était pour la bonne cause. Du moins c’est ce qu’elle pensait, mais visiblement de son côté à lui, ce n’était pas les mêmes priorités.
            -C’est le colonel Reynolds qui vous a laissée entrer ? C’est étonnant de sa part.
            -Je vous en prie monsieur, n’accablez pas le colonel Reynolds, tout est de ma faute, j’assume l’entière responsabilité de mes actes.
            -Vraiment ! dit-il avec ironie.
            -Je suis revenue  parce qu’il y avait urgence.
            -Je vous écoute dit-il sans la lâcher du regard. Vous avez intérêt à être convaincante, sinon c’est la cour martiale. 
            -Depuis notre guérison vous nous évitez, commença t-elle, en pesant ses mots et sans le regarder , et   nous ne comprenions pas pourquoi. Nous voulions savoir ce qui s’était passé avec Itzamna et votre silence nous a beaucoup perturbé. On a eu l’impression que vous vouliez nous éloigner.  Je l’ai compris en arrivant sur la planète.  Le traité peut être négocié en quelques jours, le peuple de Thim est tout à fait disposé à notre égard, et je suis sûre que vous le saviez.   C’est alors que je suis rentrée car je voulais voir si vous aviez écrit un rapport sur la mission, je n’en ai pas trouvé mais   je suis tombée sur cette note.
Long silence gêné. Puis il reprit la parole.
            -Vous quittez une planète sans raison professionnelle valable, dit-il d’une voix glaciale, lente et presque rauque,  vous racontez des bobards au colonel Reynolds, vous ne me l’avez pas dit , mais je peux le deviner, vous piratez mes dossiers en craquant mon code !   Et cerise sur le gâteau : vous en faites un  tirage papier ce qui est formellement interdit  dans  le cas d’un dossier confidentiel ! C’est tout ? Je n’oublie rien ? dit-il sarcastique.
            -Je mérite la cour martiale mon général, je le reconnais dit Sam en faisant  profil bas.  Son cœur battait à tout rompre  dans sa poitrine mais il fallait absolument qu’il l’écoute.
Elle poursuivit :
-Si je suis rentrée monsieur c’est ….
Il la coupa brusquement comme s’il ne l’avait pas entendue.
            -Vous avez regardé combien de dossiers ? Vous rendez-vous compte de la portée de vos actes ?  Malheureusement je suis obligé d’en référer à mes supérieurs, je ne peux pas vous couvrir.  Il y a des dossiers hautement confidentiels dans cette base, des choses que vous ne devriez en aucun cas connaître. Oui vous méritez la cour martiale colonel Carter, et je ne vois pas comment vous pourriez y échapper.
            -Je ne cherche pas à fuir mes responsabilités monsieur. Mais je vous fais le serment que je n’ai ouvert aucun autre dossier.
Devant son regard si franc, il faiblit.

 
 
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