Chapitre 5 : L’annonce
Six mois plus tard :
Les trois hommes se voyaient une fois tous les deux mois et s’appelaient toutes les semaines. Une nouvelle fraternité était née. Sam se sentait à l’égard, d’ailleurs elle l’était. Ce n'était pas fautes que Daniel avait essayé de recoller les morceaux des deux côtés. Mais aucun ne voulait revenir sur ses positions : sûr que l’autre n’accepterait pas d’excuses et ne tenait pas à renoer les liens. Cela devenait désespérant car les deux souffraient en silence de cette situation. Bien sûr en public, rien ne transpirait : lui un Général redevenu O’Neill, elle une Colonel fière, déterminée et parfaitement indépendante. Leur vie s’écoulait doucement, les séparant un peu plus chaque jour. Lui continuait ses nombreuses conquêtes pour oublier durant quelques heures dans le lit d’une autre. Tandis que elle, approfondissait ses relations avec Mike et cela devenait plus sérieux entre eux.
Puis un soir alors que l’équipe était au restaurant, entre la poire et le fromage :
S : Je vais me marier !
Daniel faillit s’étouffer et Teal’c leva un sourcil plein d’étonnement.
D : Quoi ? Mais quand ? Avec qui ?
S : Merci de votre enthousiasme, Daniel ! Moi qui pensais que vous étiez un ami…….
D : Non, ….bien sûr que je suis votre ami., mais là n’est pas là question !
S : Donc, pour vous répondre : Avec Mike et dans un mois. J’aimerai que vous soyez mes témoins. On fera une cérémonie simple : juste les amis proches et la famille de Mike, puisque pour moi elle ne se résume plus qu’à mon frère.
D : Mais Sam, cela fait peu de temps que vous vous fréquentez. Il faut peut être encore réfléchir, attendre de mieux vous connaitre.......... Rappelez- vous de Pete……..
Sam sûre d’elle : Pete c’est du passé! Mike m’aime, moi aussi. Vous voyez, c'est simple pour une fois. Il veut une famille, une maison, un chien......Daniel, beaucoup de choses ont changé pour moi depuis ces derniers mois, je m'adapte !
D : C’est vrai le Général est parti………
Sam furieuse : Ne mêlez pas O’Neill à cela ! Ce n'est pas son affaire. Je pourrais m’envoyer le Pape que cela le laisserait de marbre !
D : Sam, s’il vous plait…………Il ne faut pas ………..
Sam le coupant : Il ne faut pas quoi ? L’attendre encore ? Prier pour que le "Grand Jack" daigne bien s'interresser à moi ? Tout cela suffit, j’ai décidé de prendre mon destin en mains. Souhaitez moi simplement d’être heureuse, j’en ai besoin !
Ses amis l’observèrent et la prirent dans leurs bras. La soirée s’acheva d’une manière plus sereine.
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Le surlendemain bureau du Docteur Jackson :
Dring, dring,dring……
Dring, dring,dring……D : Daniel Jackson, j’écoute ?
J : Eh Daniel, salut c’est moi ! Comment allez-vous ?
D : Salut, Jack. Bien et vous ?
J : Super : réunions, paperasse, manque d’activité……Bref, un régal !
Daniel ne pu s’empêcher de sourire : il ne changera décidemment jamais.
J : Alors, quelles sont les nouvelles ? De nouveaux ennemis ? De beaux cailloux à analyser ?
D : La routine, je suis en ce moment en train de traduire un vase de IIème siècle……..
J : Stop Daniel, c’était pour être poli !
D : Excusez moi Jack, j’avais dèjà oublié.
Les deux rirent.
J : Alors, vous ne m’avez pas répondu ?
Daniel hésitant : Comment allait-il lui annoncer ? Devait-il le faire ?
J : O’Neill appelle " petit scarabée " !
D : Oui, je suis là. Ici tout va bien…..Après une grande apnée de respiration : Sam va se marier dans un mois avec Mike.
Cette fois-ci, c’était l’autre bout du téléphone qui restait muet. Le cerveau du Général était en train d’analyser l’information : elle va se marier, elle va se marier…..mais pas avec moi !
D : Jack? ...... Jack ? ..........Vous avez compris ?
Jack revenant à lui : Oui !
D : Vous devez lui parler.
J : Non, je n’ai plus rien à lui dire !
D : Vous êtes son ami ! Au moins pour la féliciter !
J : Non, elle se fout de mes félicitations et de moi !
D : Ce n’est pas vrai et vous le savez, vous êtes même invité à la cérémonie ! Vous viendrez ?
J : Non, je suis trop occupé.
Daniel élevant la voix : Mais, c’est pas vrai ! Ne la laissez pas partir ! Bougez-vous, nom de Dieu ! Vous allez la perdre une fois pour toute !
J : J’ai dis non ! C’est sa vie, elle a choisi, je n’ai plus rien à sauver. Bon, je préfère vous laisser.
Il raccrocha et fixa le plafond gris de son bureau. Celui-ci était aussi gaie que son cœur. C’était fini, il l’avait perdu ! Quel con !
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La cérémonie se passa dans la plus stricte intimité. Personne ne s’opposa à cette union, même si Daniel avait faillit l’arrêter. Teal’c lui avait alors saisit fermement le bras en lui disant " Non, c’est son choix ! Vous ne pouvez pas allez contre, Daniel Jackson ! "
Le voyage de noce se passa en Egypte, sous les bons conseils de l’archéologue et dura 15 jours. Celui-ci fut romantique : Mike était un bon mari et un amant attentionné. Le couple paressait s’aimer et être heureux.
Les jours passèrent, l’habitude pris place. Leur union connue des hauts et des bas : ils étaient comme tout le monde. Sam était très prise par son travail, mais elle partait moins en missions. Maintenant, qu’elle était mariée et elle allait fonder une famille !
Le train-train de la vie se déroulait doucement, quant un matin…………..
Pressée d’aller chercher ses vêtements au pressing, elle bouscula un homme plus grand qu’elle. Les deux tombèrent au sol.
X : Madame, vous ne vous êtes pas fait mal, j’espère ! Je suis désolé, je ne vous ai pas vu !
Il lui tendit la main pour l’aider à se relever, quand son interlocuteur fut poussé sans ménagement par un homme grisonnant. Une autre main vint alors à sa hauteur.
J : Carter, ça va ?
Sam resta figée : c’était lui, tel un preux chevalier venant sauver sa princesse. Mais que faisait-il là ? Depuis quand était-il à Colorado Springs ? Pourquoi Daniel ne lui avait rien dit ?...............
Jack inquiet : Carter ?
Celle-ci reprenant ses esprits : Général ! Mais qu’est ce que vous faites là ?
J : Comme d’habitude , je viens vous sauver !
Il retendit la main, la jeune femme la saisie. Elle se releva, leurs mains restèrent jointes et leurs regards s’accrochèrent. Le premier homme inquiet lui aussi, les interrompa
X : Je suis désolé Monsieur pour votre femme, je n’ai pas fait exprès ! J’espère que vous allez bien et le bébé aussi.
Jack posa alors les yeux sur le ventre arrondi de " son colonel ".
S : Oui, ne vous inquiétez pas Monsieur, tout va bien. Merci comme même de vous inquiéter.
Celui-ci les salua après s’être une dernière fois confondu en excuses.
J : Combien de temps ?
S : 5 mois, il a l’œil !
J : Petite fille ou……
S : C’est bien trop tôt pour le savoir.
J : Et vous, qu’est ce que vous préférez ?
S : Pour moi : aucune importance, mais Mike il préfére un garçon.
J : Oh ! Je vois. Vous avez fini par avoir tout ce que vous désiriez ! Un mari, un enfant, c’est bien.
S : Oui, j’ai fini par y arriver même si……………
Leurs regards se noyèrent l’un dans l’autre : les mots ne servaient à rien, ils s’étaient compris.
Jack voulant rompre le silence pesant : Bon, on va pas rester dans la rue. Venez, je vous offre un café.Il lui tendit la main.
Ils traversèrent et passèrent la porte du O’Brien Bar. Attablés, ils se contemplaient mais la conversation eu du mal à démarrer. Cependant quand elle samorça, ils rattrapèrent des siècles de silence. Quatre heures plus tard, Sam s’écria : Merde !
J : Quoi ?
S : J’ai oublié le pressing !
J : Ah, ce n’est que ça Carter, il n’y a pas mort d’hommes !
S : Oui je sais , mais……Je devais récupérer le costume de Mike …….……….
J : C’est pas grave, vous lui expliquerez en rentrant. C’est pas tous les jours que deux vieux amis se retrouvent par hasard, non ?
Sam lui sourie. Lui avait le cœur proche de l’explosion.
S : Il n’est pas là, il revient dans trois jours. Mais, il n’y avait qu’aujourd’hui où je pouvais……
J : Ca sert à rien de vous traumatiser maintenant, c’est trop tard. Bon, moi j’ai une petite faim, ça vous dit ?
Ils dînèrent, parlèrent, rirent, se touchèrent parfois………….Ils étaient bien !
Le général la raccompagna chez elle. Elle lui proposa un dernier verre, il accepta. Mais sur le perron sa consciense se rappela à lui : Non, tu ne dois pas, elle est enceinte de "l'autre", et puis tu peux faire mal au foetus....... Jack arrêtes, tu ne dois pas.......
Carter vit son trouble. Naturellement pour le rassurer et le conforter sur la situation, elle lui pris la main.
A peine entrés dans le salon, tout alla très vite. Des mains qui se touchent, des lèvres qui se rapprochent, des caresses pressées…………..Des habits qui sont retirés à la hâte, un désir pur incontrôlable dû à des années de frustration pris la place de la raison, de la morale. Sans que ni l’un, ni l’autre ne se posent aucune question, ils transgressèrent 'l'interdit". La nuit fut longue, sensuelle, douce……..Jamais ils ne s’étaient donnés comme cela à quiconque. Ils ne sortirent plus du lit durant les deux jours suivants. Puis, la réalité les rattrapa : ils devaient se quitter.
J : Tu regrettes ?
S : Non, je t’aime. Je t’ai toujours aimé ! Cela devait arriver.
J : Et maintenant ? Qu'allons nous faire ? Qu'allons nous devenir ? Comment gérer ?
S : Maintenant, nous allons continuer à vivre chacun de notre côté. Je vais avoir un bébé et il a besoin de son père. Je dois assumer mon choix………………...
J : Moi aussi, mais avec tellement de regrets. Oh, si tu savais.......... je t’aime. Si j’avais été plus courageux, si nous n'avions pas perdus autant de temps……..
En lui posant l’index sur la bouche : Chut ! Pas maintenant, c’est trop tard ! Je t’aimerai toute ma vie, Jack……Mais c’est comme cela, nous l’avons toujours su !
Ils s’embrassèrent comme deux âmes en peine, sachant que cela serait la dernière fois.Il claqua la porte, elle pleura.
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Cinq mois, plus tard naquit un beau bébé de 3.900 Kg, 52 centimètres. Ses parents le prénommèrent Jonathan, sa mère avait beaucoup insisté. Personne ne su jamais ce qui s’était passé. Sam continua son rôle d’épouse parfaite, resta fidèle à son mari et le temps s’écoula. L’enfant grandit………………
Epilogue : (Merci pour les courageux qui ont tenu jusque là)
Cinq mois après son accouchement, le colonel devint professeur en astrophysique à la NASA. Elle s’éloigna du SGC et de ses amis, même s’ils se voyaient plusieurs fois dans l’année. Jack ne vint jamais à ces rencontres. Les seules relations qu’ils entretenaient, se limitaient à quelques mails, des entretiens téléphoniques strictement professionnels et trois lettres par an : une pour la bonne année et deux les anniversaires. Aucun ne reparla de " cet interlude ". Un gouffre se creusa entre eux.
Le Général O’Neill pris sa retraite quatre ans plus tard et il tourna définitivement la "page SGC". Il ne se remariera jamais.
Un matin d’hiver de 2015, Samantha reçu le courrier d’un notaire. Elle était conviée à la lecture du testament de feu Jonathan O’Neill . Celui-ci lui légua son chalet et une lettre. Elle la rangea ne trouvant pas le courage de la lire.
Quinze ans plus tard, le jour de sa mort une vielle femme pris une enveloppe jaunit par le temps dans le tiroir d’une commode. Assise sur une chaise longue devant un lac du Minnesota, elle l’ouvrie et commença à lire :
Minnesota : 10 /04/2015
Ma chère Sam,
Cela fait tellement d’années que nous avons été invités à cette fête……. Celle-ci a été le début de la fin pour nous deux. Je suis désolé de tout ce que j’ai pu te dire et faire. J’étais si jaloux…... Je me faisais un tel plaisir de te revoir après des mois de séparation et une combat inhumain contre moi même pour ne pas courir te rejoindre. Quand je t’ai vu rire et danser au bras d’un autre, je ne suis plus arrivé à me contrôler et j’ai voulu me venger. Oui, j’ai couché avec la psychiatre, car je ne pouvais pas le faire avec toi et cela me rongeais à petit feu.
Puis, je n’ai pas osé revenir vers toi, alors que mon cœur saignait et que j’avais mal à en crever. Un jour n’y tenant plus, j'ai pris l'avion et je t’ai retrouvé par hasard dans cette rue…….J’étais venu faire mon mea culpa, te dire de divorcer, de vivre avec moi. Mais, je n’avais pas prévu que tu attendrais un bébé : tous mes projets sont alors tombés à l’eau. Cependant, tu ne m’avais pas entièrement oublié et les deux jours suivants, me l’on fait comprendre................
J’ai gardé dans ma mémoire chacunes de tes caresses, chacuns de tes baisers comme un doux souvenir qui me tenait compagnie, quand je me sentais si seul ! Jamais ne n’ai retrouvé ces sensations avec une autre femme, jamais je n’ai pu en aimer une autre.
Aujourd’hui, je sais que je vais mourir, mais je ne suis pas triste. En effet, je sais que je vais pouvoir partager avec toi le seul endroit où je me sens bien et dans lequel j'ai laissé une partie de moi même : mon chalet. Il est à toi, je te le confie comme je t'ai confié mon coeur. Aimes le comme tu m'as aimè, grâce à lui nous ne serons pas complétement séparés............
Je t’aime pour l’éternité, ton amant et ami fidèle
Jack.
Samantha se mit à pleurer. Puis, elle sentit ses forces l’abandonner. Elle rendit un dernier soupir après avoir murmuré : " Moi aussi, je t’aime pour l’éternité ".
Les obséques furent belles et émouvantes. Tous les amis encore vivants y étaient présents. Au moment de quitter le cimetière, un vieil homme ( ancien archèologue) se tourna vers son ami que le temps n'avait pas atteind.
D : Teal'c, vous pensez qu'ils ont fini par se l'avouer ?
T : Oui, Daniel Jackson.
D : Comment pouvez- vous en être si sûr ?
T : Le Général me l'a avoué, il y a bien longtemps. C'était le jour du mariage du Docteur Carter.
Daniel étonné : Vous l'avez appellé ?
T : Non, je l'ai vu.
D : Mais.........Il est venu à la cérémonie ?
T : Oui, il était caché. Je l'ai trouvé prostrè dans un coin près de l'église. C'est la seule fois où j'ai vu "ce grand guerrier " pleurer. Il m'a alors tout raconté. Nous n'en avons jamais reparlé, depuis.
D : Sacré Jack, toujours aussi secret......il ne m'a jamais rien dit. Sam non plus d'ailleurs, moi qui pensais.........
T : Il ne faut pas lui en vouloir. Ces deux là été faits pour s'aimer et la vie les a séparé. Mais, je crois que s' il existe un paradis, comme vous l'appellez, ils doivent s'y être rejoint et y être heureux, maintenant. Plus de réglement, plus de Mike, plus de peur................
Les deux hommes regardérent attendris les tombes voisines de leurs deux amis.
D : Je crois que vous avez raison. Laissons les en paix, ils l'ont bien mérité !
Le Jaffa aida son ami à rejoindre la voiture.
Voilà c’est fini, j’espère que vous avez aimé ! Salutations à tous. Merci pour les retours.