5 jours plus tard
Il resta sur le pas de la porte à l’observer. Il pensait avoir réussit et pourtant elle était à nouveau dans ce bureau. Il sourit. Mais c’était l’Elizabeth qu’il connaissait et qu’il appréciait. Il croisa les bras et continua de la fixer. Il était certain qu’elle allait s’en rendre compte comme à chaque fois qu’il posait les yeux sur elle.
Elle était concentrée sur son écran et avait posé la main sur sa nuque. Il était presque sûr que cela faisait des heures qu’elle se trouvait ici, à travailler sur on ne sait quoi. Il croisa les bras. Cet à instant, elle leva les yeux et vit John dans l’encadrement de la porte. Il lui sourit.
John : Pourquoi cela ne m’étonne pas ?!
Elizabeth lui sourit et baissa un instant les yeux vers son écran. John entra un peu plus dans le bureau et vint se placer devant Elizabeth.
Elizabeth : J’ai réussit à traduire une partie de l’inscription. Le grand homme est ….. son cœur… et je n’arrive pas à traduire la suite. Cela fait plusieurs jours que je bloque là-dessus. J’aimerai beaucoup savoir pourquoi cette boule a été fabriqué… connaître son secret et…
John : Et bien pour le moment, moi, la seule chose que je souhaite c’est de vous voir ailleurs que dans votre bureau.
Elizabeth le regarda et lui sourit.
John : Et si vous laissiez cette traduction pour aujourd’hui et que vous vous joigniez à nous pour aller rejoindre Teyla et son peuple, sur le continent. Nous sommes invités à leur… « Irlatin »… enfin je crois.
Elizabeth : C’est gentil d’avoir pensé à moi… je me suis excusée auprès de Teyla mais je ne me joindrais pas à vous pour la soirée.
John : Abandonnez donc votre travail !
Elizabeth : John je ne peux pas…
John : J’étais sûre que vous diriez cela !
Elizabeth : John je suis sérieuse !
Il la fixa un moment. Il forçait un peu trop les choses.
John : Très bien… mais vous ne savez pas ce que vous manquez !
Elle lui sourit.
Elizabeth : Je l’imagine très bien.
John regarda une dernière fois Elizabeth. Ce n’était que parti remise. Il fit quelques pas vers la sortie mais se ravisa. Il fit demi-tour et se dirigea d’un pas décidé vers Elizabeth qui avait replongé le nez sur son ordinateur. Lorsqu’il arriva près d’elle, elle le regarda, étonnée. Elle ne réagit pas lorsqu’il passa un de ses bras sous ses genoux et un autre dans son dos Elle comprit à peine ce qu’il était entrain de faire. Il la souleva dans ses bras et se dirigea vers la sortie.
Elizabeth : JOHN !! Que faites-vous ?!
John : Je vous kidnappe ! Vu que c’est la seule manière que j’ai de vous fait sortir de ce bureau !
Elizabeth : Reposez-moi !
John : Hors de question !
Il ne la regarda même pas et continua son chemin. Ils passèrent dans la salle de contrôle. Elizabeth avait instinctivement passé un des ses bras derrière la tête de John et s’accrochait à sa nuque et l’autre était posée sur le torse de son kidnappeur.
Elle ne savait pas si elle devait se mettre en colère ou éclater de rire. La situation était… particulière. En fait, elle n’avait aucune envie de se mettre en colère. Mais se promener dans tout Atlantis dans les bras de John, n’allait pas simplifier les choses. Et les rumeurs allaient aller bon train.
Elizabeth : John, reposez-moi !
John : Non.
En passant dans la salle, il s’arrêta rapidement vers Samuel. Elizabeth fixa John étonné. Qu’allait-il faire ? Elle s’attendait au pire. Comment pourrait-elle être prise au sérieux après tout cela ?
John : Sergent Samuel, le Dr Weir s’absente pour la soirée !
Sans attendre la réponse du sergent, John repris son chemin avec les yeux d’Elizabeth fixée sur lui. C’était définitif. Sa réputation allait en prendre un coup. Mais elle s’en fichait. Elle sourit légèrement.
Samuel regarda John s’éloigner avec Elizabeth dans les bras. Il sourit. Ces deux là ne cesseraient jamais de l’étonner. Ils les respectaient énormément. Ils étaient de formidables leaders mais ils avaient aussi une simplicité qui les faisait être aimer et respecter par toutes les personnes de ce programme.
Il sourit de plus belle en pensant aux rumeurs et aux paris qui avaient été lancé. Après ce qui venait de se passer, il allait avoir du changement. Il reprit son travail.
John n’avait toujours pas lâché Elizabeth malgré les protestations de la jeune femme. Après une dernière tentative, Elizabeth commença à éclater de rire. La situation l’amusait mais il avait aussi la nervosité et la fatigue de ces derniers jours qui s’évacuaient.
John s’arrêta et la regarda. Leurs regards se croisèrent. Un sourire naquit sur les lèvres du kidnappeur.
John : Content de voir que la situation vous amuse !
Il était heureux de voir cet amusement dans le regard d’Elizabeth. Il aimait ce regard. Elle se calma petit à petit. John continuait de la fixer.
Elizabeth : Désolé… Ai-je le droit de descendre maintenant ?
John parut réfléchir.
John : Vous ne tenterez pas de vous échapper ?
Elle lui sourit.
Elizabeth : Promis.
Il la fixa un moment pour savoir si elle disait la vérité.
Elizabeth : Vous doutez de moi ?
John : Je sais à quel point l’appel du travail peut être fort chez vous.
Elle sourit encore plus à la remarque de John.
John : Mais je vous préviens… si vous tentez de vous enfuir, je me verrais dans l’obligation d’utiliser la manière forte.
Il dit cela en la laissant doucement glisser à terre. Elizabeth ne remarqua pas qu’elle laissait sa main sur la nuque de John et sur son torse. Elle était bien trop captivée par le regard de John. Celui-ci avait laissé ses mains reposées sur la taille de la jeune femme.
Elizabeth : Et qu’envisagez-vous de me faire ?
Elle le regarda avec un air amusé. Il plissa les yeux et sourit légèrement.
John : Ne jouer pas à ce petit jeu avec ma moi Elizabeth, vous perdriez !
Elizabeth : Vous avez l’air bien sûr de vous ?!
Un certain jeu de séduction s’était installé et aucun des deux ne semblaient vouloir céder le premier. Leurs regards étaient accrochés et le reste du monde venait de disparaître.
IL était le seul à pouvoir la faire se détendre de cette manière. Elle devait avouer qu’elle se sentait bien en sa compagnie et elle adorait ce petit jeu qu’ils avaient instauré depuis un moment. Ils étaient devenus plus proches depuis quelques temps et cela lui faisait énormément de bien. Elle avait besoin de cet homme dans sa vie. C’était évident, elle le savait. Mais jusqu’où était-elle prête à aller ?
Le souvenir de leur baiser à bord du jumper était toujours présent dans leur esprit… et une envie que cela se reproduise fit son apparition. Ils ne s’étaient toujours pas séparés et la distance entre eux se réduisait dangereusement.
Elle n’avait aucune envie de s’échapper et surtout pas des bras de John. Et lorsqu’elle sentit son souffle sur son visage, elle ferma les yeux pour apprécier ce qui allait se passer. Elle n’avait pas besoin d’ouvrir les yeux pour savoir que le visage de John n’était plus qu’à quelques centimètres du sien.
Il se sentait bien avec elle. Elle avait une présence qui le rendait heureux. Il caressa légèrement son visage du revers de sa main. Il connaissait ce visage par cœur. Il était gravé dans sa mémoire. Il connaissait chaque contour, chaque trait… Il savait lorsqu’elle rougissait ou lorsqu’elle était en colère.
Il n’avait qu’une envie à cet instant, retrouver la douceur de ses lèvres. Il la vit fermer les yeux et attendre ce qu’il lui promettait du regard. Il savait très bien que cela allait avoir des conséquences mais il s’en fichait. Tout ce qui comptait pour le moment, c’était Elizabeth et lui.
Rodney : Surtout prenez votre temps ! Je vous signale que nous sommes déjà en retard !
Le scientifique venait de les rejoindre dans le couloir menant au hangar à Jumper. Elizabeth sursauta légèrement et s’écarta quelques peu de John. Celui-ci ferma les yeux pour prendre conscience de la situation. C’était ça, où il s’en prenait directement à McKay. Puis il se tourna vers le nouveau venu.
John : Il ne fallait pas nous attendre !
Rodney : Ecoutez Colonel, c’est vous-même qui avez insisté pour que je vienne, alors maintenant, si vous préférez, je peux retourner à mon laboratoire et vous laissez faire la fête tout seul ?
Elizabeth se tourna vers lui. Non. Elle n’avait pas envie qu’il passe la soirée tout seul. Mais si elle devait avouer que Rodney avait son caractère, il ne méritait pas de se retrouver seul. Et puis, ils aimaient tous leur Rodney.
Elizabeth : Non Rodney… nous serions heureux de vous avoir parmi nous ce soir !
John sourit. Elle avait dit « nous », c’est qu’elle avait décidé de venir. Et de toute manière, il ne lui laissait pas le choix. Rodney les regarda et sembla hésiter un instant.
Rodney : Mouais… J’espère qu’ils auront de quoi manger !
Elizabeth sourit à la remarque de son ami.
Elizabeth : J’en suis certaine !
Rodney le regarda une dernière fois puis se rendit dans le hangar. Un silence fit son apparition. John se tourna vers Elizabeth et elle évita son regard puis suivit Rodney. John était en colère contre Rodney. Toujours à arriver quand il ne le faut pas. Maintenant ce qui avait failli se passer, était entre eux et avait l’air de gêner Elizabeth. Cela n’allait pas arranger ses affaires. Mais il comptait bien en parler avec elle.
Il rejoignit Elizabeth et Rodney. Ils s’étaient tout les deux installés dans le Jumper. Lorsqu’il monta à bord, John lança un regard à Elizabeth. Cette fois-ci, elle ne l’évita pas mais son regard avait changé et il en était désolé. La petite fille et la femme qu’il avait vu quelques minutes plutôt venait de disparaître à nouveau.
Il s’assit aux commandes du Jumper.
John : Bonsoir. Le commandant et son équipage vous souhaite la bienvenue à bord de Jumper Air Lines. Nous vous demandons de bien vouloir attacher vos ceintures et garder vos tablettes relevées. Je vous souhaite un bon vol !
Rodney fit sa tête des mauvais jours. Combien de fois l’avait-il fait celle-là ? Une bonne dizaine de fois. Elizabeth sourit et regarda John puis Rodney.
Rodney : Je commence à regretter d’être venu !
***
La soirée battait de son plein et Elizabeth devait avouer qu’elle appréciait d’être venue. Carson lui avait apporté un verre de cet alcool que faisaient les Athosiens puis était reparti danser avec une scientifique. Elle avait chaud et se sentait légèrement « ivre ». Cet alcool était très fort.
Elle regarda ses amis, collègues, athosiens s’amuser, rire et danser. La fête était réussit. Tout le monde était heureux. Son regard s’arrêta sur John qui se trouvait parmi les musiciens. Il tenait un instrument. Cela ressemblait à une de leur guitare. Il paraissait « gratter » une ou deux petites choses dessus. Elle ne savait pas qu’il jouait de la guitare. Elle ne connaissait que très peu de choses sur John Sheppard, l’homme. Et pourtant, elle l’appréciait déjà beaucoup.
Elle fut tirée de ses rêveries par Shorine, une athosienne qui vint s’asseoir près d’elle. Lorsqu’elle se tourna vers elle, elle vit que la jeune femme avait son bébé dans les bras. Il ne devait pas avoir plus de 5 mois. Elle sourit en voyant le petit visage tout rond dans la couverture.
Shorine : Docteur Weir, je tenais à vous présenter mon fils, Lagan.
La jeune femme souleva légèrement la tête de son bébé pour qu’Elizabeth puisse mieux le voir.
Elizabeth : Il est magnifique ! Toutes mes félicitations !
Shorine : Lagan… dans notre langue signifie « Espoir »… il est le premier né sur cette planète et sur Atlantis…
Elizabeth sourit. Cela paraissait incroyable. Ils étaient encore en guerre contre les Wraiths et pourtant la vie avait vu le jour parmi eux. Shorine tendit l’enfant à Elizabeth. Celle-ci leva les yeux étonnés vers la maman.
Shorine : Vous me feriez un grand honneur si vous acceptiez de le prendre dans vos bras.
Elizabeth : Je ne suis pas très douée…
Teyla : Chez nous, lorsqu’un chef de clan prend un enfant dans ses bras, cela lui assure protection et force…C’est un grand honneur que vous lui feriez.
Elizabeth regarda de nouveau Shorine. Elle semblait presque l’implorer.
Shorine : Il ne suffit que d’une chose pour tenir un enfant…
Elle lui mit le bébé dans les bras. Elizabeth attendait la solution miracle. Elle ne savait pas comment tenir l’enfant. Elle plaça son bras sous le petit être et avec son coude souleva la tête de l’enfant. Elle le serra contre elle pour ne pas le faire tomber. Elle leva les yeux vers la maman pour qu’elle lui donne des conseils.
Shorine : De l’Amour.
Shorine lui sourit. Elizabeth reporta son attention sur l’enfant dans ses bras. Il avait les yeux ouverts et la contemplait. Il était magnifique et semblait très éveillé.
Teyla : Vous vous en sortez très bien !
John : Je dirais même qu’on dirait que vous avez fait ça toute votre vie !
Elle reconnue cette voix et leva les yeux vers lui. Il venait de les rejoindre et la regardait avec l’enfant dans les bras. Son regard la troubla. Elle n’arriva pas à comprendre ce qu’elle voyait dans ce regard.
Elizabeth : J’ose à peine bouger de peur de le faire tomber !
Elle baissa de nouveau les yeux vers l’enfant et pour on ne sait qu’elle raison lui sourit. L’enfant la regarda puis lui fit un immense sourire.
John assistait à la scène et il la trouvait magnifique. C’était encore une autre Elizabeth qu’il voyait à cet instant. Il voyait la mère avec son enfant. Elle était magnifique. Et en une fraction de seconde, l’idée que cela pourrait être leur enfant, lui traversa l’esprit.
Il ne détacha pas son regard lorsqu’Elizabeth leva les yeux vers lui. Elle fut plus gênée que lui qu’il la regarde de cette manière. Et ce qu’elle lu dans son regard la troubla encore plus. Il avait un regard qu’elle ne lui connaissait pas encore. Elle n’arrivait pas à le définir. Elle se contenta de baisser son regard à nouveau sur l’enfant.
Il la regardait d’une manière… était-ce à cause de l’enfant ? A cet instant, son côté maternelle prit le dessus et l’idée d’avoir un enfant fit son apparition… et cela allait même plus loin car à cette idée d’enfant était associé John Sheppard. Elle essaya de chasser cette idée de son esprit mais le bébé qu’elle tenait dans ses bras ne facilitait pas les choses.
Shorine : Est-ce que vous accepteriez d’être sa shrilira ?
Elizabeth regarda la jeune femme ne comprenant pas vraiment ce qu’elle venait de lui demander. Teyla vint à son aide.
Teyla : Une Shrilira pour mon peuple… est la protectrice de l’enfant. Elle aide à son éducation…
John : C’est ce que l’on appelle une Marraine sur Terre.
Elle…Marraine de cet enfant. Elle regarda Shorine. Elle avait l’air très sérieuse.
Elizabeth : Je suis très touchée que vous ayez pensé à moi… mais je crois que Teyla sera une meilleure shrilira.
Teyla : Je ne suis pas d’accord avec vous. Vous ferez une très bonne shrilira. Vous lui apporterez des connaissances différentes des nôtres. Si nous voulons vivre ensemble, il faut que nous apprenions les uns des autres.
Shorine : Je veux que mon enfant grandisse dans un monde nouveau et je veux lui donner toutes les chances.
Elle avait l’air si sincère. Mais Elizabeth savait qu’elle engagement cela représentait. Elle ne savait pas si elle était réellement prête. Mais Shorine avait raison. Elle lui sourit timidement.
Elizabeth : J’espère être à la hauteur de la tâche.
Shorine : Vous acceptez ?
Elizabeth hocha doucement la tête et lui sourit. Elle comprit qu’elle avait pris la bonne décision. Son attention fut attirée par le bébé qui commençait doucement à s’agiter. Elle le regarda lorsqu’il commença à pleurer. Elle fut prise d’une légère panique. Qu’avait-elle fait ? Elle leva des yeux inquiets vers Shorine. La jeune femme la rassura par un regard et prit l’enfant.
Shorine : Il commence à avoir faim et le fait savoir.
Elle se leva en serrant l’enfant contre elle.
Shorine : Excusez-moi !
Elle s’éloigna pour aller allaiter son bébé. Teyla sourit en voyant Elizabeth regarder s’éloigner la jeune maman. Elizabeth pouvait être une grande dirigeante quand elle le voulait, mais quelques fois, ses doutes surprenaient Teyla.
Elizabeth leva les yeux vers elle. Teyla lui sourit pour essayer de la rassurer.
Teyla : Vous apprendrez vite !
Elizabeth : Je l’espère.
Teyla s’approcha d’elle.
Teyla : Vous n’êtes pas seule, nous sommes tous là pour vous aider et puis… il y a le Shrilin… ou comme vous l’appeler le parrain.
Teyla sourit de plus belle.
Teyla : Le Colonel et vous ferez de très bon parrain et marraine.
Elizabeth porta son attention sur John qui se tenait toujours debout face à elle. Il affichait un léger sourire ravi par l’effet produit par la nouvelle. Teyla regarda ses deux amis une dernière fois avant de les laisser en tête à tête.
Elizabeth : Vous étiez au courant ?
John : Moi ? Non !
Elizabeth : Je suis sûre que oui ! C’est pour cela que vous avez tant insisté pour que je vienne.
John s’approcha lentement d’elle.
John : Si je vous ai emmené ici, c’est pour que vous abandonniez un peu votre travail, pour vous détendre et vous amuser ! C’est tout ! D’ailleurs…
Il se pencha vers elle et lui prit la main en la tirant vers lui.
John : M’accorderiez-vous cette danse ?
Elizabeth fut surprise et ne put résister. Elle se leva et se retrouva à quelques centimètres de John. Cette proximité devenait une habitude en ce moment.
John la tira doucement sur la piste. Elizabeth était réticente.
Elizabeth : Ce n’est pas une bonne idée !
John : Depuis quand n’ai-je pas de bonnes idées ?!
Elle le regarda et ne put s’empêcher de sourire. Il avait une moue si… lui. Elle se laissa faire.
Elizabeth : Je vous aurais prévenu !
John : J’adore prendre des risques.
Ils se retrouvèrent tout les deux sur la piste de danse. D’autres couples s’étaient formés pour danser. La musique était beaucoup plus calme et douce que les précédentes.
John prit la main d’Elizabeth et la déposa sur son épaule, puis il prit son autre main dans la sienne.
John : Vous voyez ce n’est pas si compliquée.
Elle le regarda, légèrement outrée.
Elizabeth : Je n’ai pas dit que je ne savais comment on faisait… simplement que je n’étais pas doué.
John : Il suffit d’avoir le bon cavalier…
Il commença légèrement à bouger en gardant Elizabeth près de lui. Il avait glissé sa main dans son dos et c’était légèrement rapproché d’elle. C’est là qu’elle avait su qu’il venait à nouveau de gagner cette partie. Mais elle n’abandonnerait pas aussi facilement.
Ils ne pouvaient détacher leur regard de l’autre. Et une nouvelle fois, le monde, la musique et le lieu disparut pour les laisser seul au monde. Il n’y avait que cet endroit pour tout lui faire oublier. Sans qu’elle s’en rende vraiment compte, elle avait glissé sa main sur la nuque de John. Et comme deux aimants, leurs corps se rapprochaient pour finir par s'épouser merveilleusement, comme si ils avaient été faits l’un pour l’autre.
Ils bougeaient lentement en rythme avec la musique, comme bercé par celle-ci. Leurs visages étaient côte à côte. Ils étaient attentifs au moindre mouvement de l’autre. John avait posé sa main tenant celle d’Elizabeth sur son torse pour être encore plus proche.
Elle était bien dans ses bras. Elle ferma les yeux pour apprécier encore plus le moment présent. Elle colla sa tête sur la joue de John. Elle ne se reconnaissait plus… mais pour une fois, elle avait envie de se laisser aller. Elle sentit l’étreinte de John se resserrer.
Ce parfum… il le connaissait. Il pourrait le reconnaitre entre mille. Il lui ressemblait tellement. Doux, léger et pourtant si enivrant. Il ne put s’empêcher de passer légèrement son visage dans les cheveux de la jeune femme pour respirer son parfum.
La musique se termina mais aucun des deux ne fit un mouvement pour se séparer. Tout le monde avait les yeux fixés sur eux et affichaient un léger sourire. Tout le monde s’attendait à cela. Et même si certains prétendaient le contraire, les voir tout les deux ensemble faisait du bien à la cité. Ils avaient besoin de voir que la vie ne s’était pas arrêtée lorsqu’ils avaient quitté la Terre.
Au bout de quelques minutes, John et Elizabeth remarquèrent que la musique n’était plus la même. Ils se détachèrent légèrement et virent tous les regards braqués sur eux. Elizabeth eut un mouvement de recul tandis que John se contenta de la regarder.
Cet homme avait un regard qui la troublait énormément. Elle brisa le dernier contact qui leur restait en enlevant sa main de celle de John.
Elizabeth : Merci… pour… cette danse !
Ils se fixèrent un long moment avant qu’elle ne se retourne et s’éloigne.