Alors que Carson essayait tant bien que mal de finir ses rapports, Rodney ne pouvait s'empêcher de l'embêter. D'abord, en touchant à tout puis en posant pleins des tas de questions et lorsqu'il prenait la peine de lui répondre, Rodney poursuivait avec un "Pourquoi" pour le moins horripilant. Lorsqu'il en eu marre, c'est en tapant ses pieds contre le bureau qu'il fit du bruit puis en sifflotant puis en tapant des mains. Après de nombreux débordements de colère de la part de Carson, il se contenta de longs soupirs plaintif toutes les trois secondes et demi, si bien que le médecin abandonna tout simplement la rédaction de son rapport :
Le petit garçon le dévisagea, Carson tenta de lui expliquer ce que pouvait signifier le mot "ego", il ne fallait pas qu'il oublie qu'il s'adressait à un enfant de six ans, même si c'était Rodney !
Rodney fronça les sourire, que pouvait-il bien essayer de lui expliquer ?
Rodney prit sur lui, apparemment dans ce camp de redressement, tout le monde voulait connaître sa vie d'avant et puis il avait assez pleurer pour ce jour-là !
Cet aveux toucha Carson beaucoup plus qu'il ne l'aurait voulu, cela expliquait énormément de choses sur sa personnalité une fois adulte, sur le faite qu'il ne parle jamais de sa vie privée, de sa famille… Tout simplement, parce que sa famille ne l'appréciait pas à sa juste valeur.
Ca avait marché une fois, il ne fallait pas non plus espérer faire des miracles.
Le jeune garçon suivit son "moniteur de stage attitré" jusqu'à ses quartiers où ils s'endormirent tout les deux assez rapidement, Rodney dans le lit, Carson sur une chaise, à son chevet…
John retourna finalement se coucher des questions pleins la tête. A son entrée dans le lit, Elizabeth sentit immédiatement sa présence et vint se blottir dans ses bras. John, lui, ne trouvait toujours pas le sommeil et le fait de voir Elizabeth allongée contre lui ne l'aidait en rien. Pourquoi tout était toujours si compliqué ? La question de Teyla tournait en boucle dans sa tête. Pourquoi cela lui posait-il tant de problèmes ? Parce que c'était son amie ? Ou parce que justement ce qu'il ressentait pour elle était bien plus fort que cela ? Il s'endormit sur cette pensée, un sourire aux lèvres…
Alors que le soleil se levait doucement et que toute la cité d'Atlantis reprenait vie peu à peu, dans un des quartiers de l'aile ouest, un homme fracassa d'un grand coup de poing son pauvre réveil, cassant par la même occasion la vitre de sa table de nuit et son flacon de parfum. Il n'y avait pas de doute, John Sheppard était très doué le matin au réveil ! Elizabeth remua un peu, grogna quelque chose d'incompréhensible, puis se rendormit. John ouvrit, peu à peu, les yeux, se disant qu'il faudrait bien qu'il se lève de toute façon, mais lorsqu'il essaya de réveiller Elizabeth, elle protesta par un grognement et enfonça un peu plus sa tête dans le cou du militaire. John, décida alors d'attendre qu'elle se réveille d'elle-même et la regarda dormir, sans penser à rien, juste en savourant ce moment qui n'arriverait peut-être plus jamais…
Au bout d'une heure, la petite remua les pieds et leva ses petits yeux ensommeillés vers lui.
Elizabeth attrapa la couverture et la remonta jusqu'à son nez, faisant semblant de s'être rendormit.
A l'entante du mot "Noël", Elizabeth leva immédiatement la tête, les yeux pleins de malice, un grand sourire dessiné sur les lèvres.
Elle prit son petit air sérieux et le regarda gravement :
En un bond, Elizabeth était lavée, habillée, préparée, n'attendant plus que John. Le colonel abusa de l'après-rasage en remplacement du parfum et une fois tout le monde prêt, "l'opération Noël" allait enfin pouvoir commencer…
Les préparatifs durèrent plusieurs jours, Elizabeth était heureuse, elle tenait à son Noël et allait l'avoir ! Cela ne l'empêchait pourtant pas de tout dévasté dès qu'elle et Rodney était réunit. Le jeune garçon détestant cordialement Noël, Elizabeth l'initiait aux joies de faire "tourner les adultes en bourrique". Puisqu'Elizabeth ne dirigeait plus la cité, que Teyla ne voyait aucune objection à ce que l'on fête Noël et que John omit de lui parler du fait qu'Elizabeth-adulte était contre, une grande fête fut organiser dans le mess. Le Major Lorne ramena un immense sapin de sa dernière mission ce qui lui valu un gros câlin de la part de son ex-futur dirigeante.
Entre décorations, cadeaux, fêtes et jeux, John ne vit pas le temps passé. Il avait retrouvé la bonne humeur et la joie liée à cette fête, voir Elizabeth aussi radieuse était un vrai bonheur, que pouvait-il demander de plus ?
Enfin une année où le Père-Noël lui apportait ce qu'il voulait…