Elle était en train de se tortiller devant son miroir en essayant de voir comment elle pouvait enlever son bustier. Il y avait bien un nœud de fait mais il était noué de façon bizarre : elle ne parvenait pas à défaire se maudit nœud. Elizabeth s’acharna devant le miroir une bonne dizaine de minutes avant de se résigner.
Je ne vais tout de même pas aller travailler comme ça, se dit-elle.
Il lui fallait de l’aide. Il n’y avait pas beaucoup de monde dans les couloirs à quatre heures du matin. A qui allait-elle demander de l’aide ?
De toute façon, on verra bien, pensa-t-elle.
Elle passa sa tête hors de sa chambre et entendit des pas résonner dans le couloir. Elle se cacha immédiatement. Elle attendit de voir qui marchait.
- Et merde…murmura-t-elle. Je ne vais tout de même pas demander à John…
Elle le regarda s’éloigner.
Tant pis, se dit-elle. Je ne peux pas aller dans mon bureau dans cette tenue et de tout façon je n’ai vraiment pas le choix…
Elle sortit de ses quartiers et se mis à courir pour rattraper John. Quand elle arriva proche de lui, elle le vit se retourner vers elle et l’interroger des yeux.
- J’ai besoin de votre aide…Euh…J’ai un petit problème technique…
Il fronça les sourcils, il était étonné de la voir encore dans cette tenue.
- Ma robe…Euh…Enfin le bustier de ma robe refuse…Non…Le nœud du bustier de ma robe refuse de se dénouer, réussit-elle enfin à dire.
- Et vous voulez que…répondit-il lentement.
- Oui, enfin, ça m’aiderait et comme ça je n’aurai pas à courir dans les couloirs à la recherche de quelqu’un qui puisse…
- …résoudre votre petit problème technique, continua John en souriant légèrement.
Elle hocha doucement la tête à l’affirmative.
- Euh…dit John qui voyait Elizabeth qui ne bougeait pas, ça ne serait pas mieux d’aller dans vos quartiers ?
- Oh ! Si…
Ils entrèrent donc dans ses quartiers. Elizabeth alluma la lumière, elle fit quelques pas pour ce mettre au centre de la pièce. Elle souleva ses cheveux. John s’approcha doucement aussi. Il regarda son bustier et ce fameux nœud. Il essaya de se concentrer au maximum, ce qui n’était pas chose facile. Elle sentit les mains de John sur sa peau. Elle frissonna à ce doux contact et ferma les yeux. Il remarqua ce léger frisson mais ne dit rien. Le nœud était très séré, mais il parvint à le défaire au bout de quelques secondes. Les deux côté du bustier se séparèrent laissant apparaître la peau d’Elizabeth. Elle sentit la main chaude de John se poser sur son épaule droite et son autre main dans ses cheveux : il était en train de défaire son chignon. Il regarda ses cheveux se défaire, tomber sur ses épaules et ses boucles se redessiner. Il enleva les rajouts que la coiffeuse avait mis tant de temps à mettre. Elizabeth mis sa main dans son dos pour éviter que son bustier ne s’ouvre d’avantage.
- Merci, dit-elle toujours dos à John.
- De rien, répondit-il à la limite de l’audible.
Elle entendit la porte se refermer et expira tout l’air qu’elle avait refusé de faire sortir de ses poumons quelques secondes auparavant. Ce qu’elle ne savait pas, c’est que John, par delà la cloison, avait lui aussi expiré d’une façon peu naturelle de manière à reprendre ses esprit lui aussi.
A suivre...