Citations du moment :
Vous pouvez railler, mais n'oubliez jamais qu'un jour ou l'autre, c'est celui qui raille qui l'a dans le train.
[Pierre Desproges]
Imagine

Magie enfantine 2 : Chapitre 9

 

 

Salle de briefing.

 

Rodney se dirigeait vers la salle de briefing d’un pas rageur. Le fait d’avoir été convoqué sans plus de cérémonie, alors qu’il avait expressément demandé à ne pas être dérangé, le mettait hors de lui. Il comptait dire à Caldwell tout ce qu’il pensait de lui. Qu’importe les conséquences. De toute façon, il n’avait plus rien à perdre.

 

Perdu dans ses pensées rageuses, il ne faisait même pas attention aux gens qu’il croisait, ni à leurs regards.

 

La première personne qu’il vit en entrant dans la salle, ce fut Caldwell.

 

Rodney : Ecoutez-moi Colonel ! Je n’apprécie pas vraiment …

John : Alors McKay ! On ne dit plus bonjour !

 

Grand sourire sur le visage comme un enfant fier de sa bêtise, John dévisageait la réaction de McKay. Celle-ci ne se fit d’ailleurs pas attendre.

 

Se retournant vivement, Rodney fixa son regard sur des personnes qu’il n’avait jamais pensé revoir. Sous le choc, il se refusait encore à réaliser que ces personnes se trouver devant lui. L’air complètement ahuri, il ne pu s’empêcher de cligner des yeux pour voir s’il ne rêvait pas. Mais ils étaient toujours là, souriants tous trois.

 

Interloqué, il chercha dans le regard de Carson et du colonel Caldwell la confirmation ou non de sa vision.

 

Ceux-ci confirmèrent ce qu’il voyait, d’un grand sourire pour Carson, d’un hochement de tête pour Caldwell.

 

Rodney : Sheppard ?

 

Il avait besoin de poser la question pour lui-même, bien que le message faisait chemin jusque son cerveau.

 

John : En chair et en os McKay !!!

Rodney : Oh mon dieu !!!!

 

Mais plus que l’exclamation de surprise qui étonna tout le monde, ce fut la réaction physique de Rodney : il se précipita vers ses comparses supposés disparus et attrapant celui qui était le plus proche de lui, il serra dans ses bras Ronon. 

 

L’accolade dura quelques instants puis Rodney lâcha Ronon en l’entendant légèrement grogner.

 

Rodney : Mais comment est-ce possible ? Je… L’explosion…

 

Rodney semblait légèrement perdu. Il ne cessait de dévisager ses amis à tour de rôle.

 

Rodney : Non…. C’est impossible ! Je vous ai cherché…. Vous… et… j’ai trouvé vos… vos plaques.

 

John n’avait pas fait attention mais quand il entendit Rodney en parler, il porta sa main à son cou pour vérifier s’il les portait encore. Mais ce n’était pas le cas. Il ne les avait plus.

 

Ronon : Cela devait sûrement faire partie de leur plan.

Caldwell : A qui ?

Ronon : Ceux qui nous ont enfermés dans ces machines !

John : Oui parce que pendant que vous nous avez cru mort et bien nous étions… coincé dans des machines qui nous faisait croire qu’Atlantis et cette mission n’avait jamais existés.

Caldwell : Quelles sortes de machines ? Vous pourriez être plus précis !

John : Désolé mais nous ne sommes pas restés les étudier une fois sortis de là ! Ca c’est le domaine de Rodney !

 

Rodney restait silencieux à fixer ses amis. Il n’arrivait toujours pas à réaliser.

 

Caldwell : Qui nous dis que les machines n’ont pas fait plus que vous faire croire… ces choses ! … peut-être être vous encore sous leur contrôle.

Beckett : Je n’ai rien décelé d’anormal dans les examens du colonel Sheppard, ni sur ceux de Teyla et Ronon. Aucune activité technologique non plus.

 

Caldwell n’était pas convaincu mais ne fit pas de remarque à ce sujet. Même si cela pouvait être dur à croire pour certain, il était heureux de revoir cette équipe. Mais il devait veiller à ce que retour n’engendre pas de danger pour Atlantis et ses habitants.

 

Caldwell : Pourquoi ces machines vous ont-elles gardé alors ?

 

John allait répondre mais Rodney le coupa.

 

Rodney : Et pourquoi pas moi ?

 

Ils le regardèrent tous. Il avait dit ça en baissant les yeux. Ses coéquipiers commençaient à imaginer ce qu’il avait du ressentir en rentrant seul de cette mission.

 

Ronon : Vous pensez vraiment que nous pouvons répondre à ces questions !! Personnellement, la seule chose dont j’avais envie…. C’était sortir de là !

John : Ronon a raison… personne n’a la réponse à ça.

Teyla : Il faudrait pouvoir retourner là-bas pour ça…

John : Hors de question que je renvoie une équipe là-bas maintenant que je sais que Rodney est sain et sauf !

 

Rodney leva les yeux vers lui. John voyait bien que ce qui ennuyait son ami, c’est de ne pas avoir été enfermé lui aussi. Il pouvait lire sur son visage une gravité qu’il ne lui connaissait pas, et que le choc de leur réapparition n’avait pas fait disparaître. Touché plus qu’il ne pouvait le dire, il choisit de se comporter comme d’habitude envers son ami, afin de ne pas le brusquer d’avantage.

 

John : Ne faites pas cette tête Rodney ! C’est parce que vous étiez bien trop intelligent qu’ils ne vous ont pas gardé !

 

Il eut le droit à un regard assassin de Ronon et Teyla mais il continua.

 

John : Qui pourrait manipuler un cerveau comme le votre ?!!

 

Rodney avait compris ce que John essayait de faire mais cela ne servirait à rien, même si cela lui apportait peut-être une petite explication. Mais le voir réagir ainsi, à la « John Sheppard », lui confirma définitivement le retour de ses amis. Il s’en trouva soulagé et heureux, bien qu’un infime sentiment de culpabilité persistait en lui, et qu’il savait qu’il ne pourrait jamais totalement s’en défaire. Le cauchemar était fini, mais il avait laissé des traces.

 

Rodney : Mouais !

John : Mais si vous voulez, on peut vous y renvoyer !

Rodney : Non, ça ira. Merci.

Caldwell : Je vais demander à ce que cette adresse soit effacée…

John : Bonne idée !

Caldwell : Docteur, j’aimerai quand même que vous les gardiez sous surveillance quelques jours.

 

Carson acquiesça.

 

Ronon : J’espère que c’est une blague ?

Caldwell : Pas du tout !

Teyla : Nous avons passé tous les tests…

Cadlwell : C’est l’infirmerie ou une cellule ! A vous de choisir !

John : J’opte pour l’infirmerie !

 

Caldwell les regarda une dernière fois avant de se diriger vers la sortie. Avant de les quitter, il se retourna.

 

Cadlwell : Heureux de vous revoir parmi nous.

 

Et il sortit.

 

…….

 

 

Toutes ses affaires étaient prêtes. Des soldats venaient les chercher pour les emmener à bord de Dadaelus. Elle allait prendre le dernier carton et sortir mais elle vit la boule à neige de John.

 

C’était impossible. Elle l’avait détruite en la lançant contre le mur de son bureau. Elle avait volée en milles morceaux. Et pourtant elle était bien entière comme si rien de s’était passé….là… devant elle.

 

Elle la prit. Comme une envie incontrôlable, elle la secoua et regarda la neige tomber sur Atlantis. Elle était revenue… comme lui. Il était vivant. Les larmes étaient toujours présentes au bord de ses yeux. Elle déposa la boule sur la table.

 

Elle porta son regard à l’extérieur par la baie vitrée. Elle avait pris sa décision, elle devait s’y tenir même si elle avait une folle envie d’aller le retrouver et de se retrouver à nouveau dans ses bras et de le sentir vivant. Non… elle avait bien trop souffert. Plus jamais elle ne souhaitait ressentir ça.

 

Fillette : Suivre tes peurs ne t’aidera pas !

Elizabeth : Non… je ne veux pas t’entendre !

 

Elizabeth ne s’était même pas tourner vers elle. Un silence fit son apparition. Elizabeth se retourna pour voir si elle était seule mais la fillette était toujours là. Elle la fixait avec un regard qui la toucha. Comme si elle arrivait à lire en elle.

 

Elizabeth : Pourquoi ne me laisses-tu pas tranquille ?

 

La fillette la fixa et fit quelques pas vers elle.

 

Fillette : Parce que tu ne veux pas réellement que je disparaisse. C’est toi qui veux que je reste !

Elizabeth : Non je veux que tu me laisses !!

Fillette : Tu ne veux pas te retrouver seule !

Elizabeth : Si !!

 

Elizabeth recommença à pleurer.

 

Filette : Tu sais que tu as besoin de lui…

Elizabeth : Je n’ai besoin de personne !

Fillette : Tu ne crois pas ce que tu dis !

 

Elizabeth resta silencieuse.

 

Elizabeth : Je ne veux plus avoir mal !

 

Elle se laissa glisser contre le mur en tenant la boule à neige dans ses mains.

 

 

……

 

Rodney ne bougea pas quand Carson s’éloigna. Il baissa simplement les yeux. Il avait peur d’affronter le regard de Sheppard.

 

Il ne savait pas trop comment amener la chose mais il le devait. Il devait s’excuser d’être partit comme ça et de les avoir abandonnés.

 

Rodney : Je… je…

 

Il s’arrêta. Il n’y arrivera jamais. Ce n’était pas dans ses habitudes de s’excuser et même avouer à quel point il avait été touché par leur soit disant disparition.

 

John : Je vous ai connu beaucoup plus loquace mon cher Rodney.

 

Rodney leva les yeux vers lui.

 

Rien n’avait changé. John agissait toujours de la même manière avec lui. Est-ce que cela signifiait qu’il ne lui en voulait pas ?

 

Rodney : Je… je n’aurais jamais du partir. J’aurais du continuer à chercher.

John : Arrêtez ça tout de suite ! Vous avez fait ce qu’il fallait ! Vous n’y étiez pour rien. Ils vous avaient fait croire que nous avions péri dans l’explosion.

Rodney : J’aurai du m’apercevoir que ce n’était pas réel…

John : Et comment auriez-vous pu deviner ? Tout était si réel ! Vous oubliez les plaques !

 

John croisa les bras sur sa poitrine.

 

Non, ça il ne pouvait pas les oublier.

 

John : D’ailleurs en parlant de ça…. Est-ce que je pourrais les récupérer ?

 

Rodney le regarda un instant.

 

John : Quoi ?... Vous vous en êtes débarrassé ?

Rodney : Non !! Enfin… j’ai pensé que… vous étiez déclaré mort et… Elizabeth et vous…. Alors je lui ai donné.

 

John resta silencieux. Rodney avait eu raison de faire ça mais il imaginait maintenant ce que ses amis avaient dû vivre. Quelle douleur les avait habités durant un moment. Surtout Elizabeth…. Après ce qu’ils avaient vécu… ce qu’elle avait vécu plus jeune.

 

Il se concentra sur Rodney qui se tenait toujours face à lui.

 

John : Rodney… vous ne pouviez rien faire contre ces « choses ». Nous sommes tous rentrés… c’est tout ce qui compte !

Rodney : Mais…

John : Si je vous entends encore une fois de plus me dire que vous…

Rodney : Je ne vous embêterais plus avec ça… mais je tenais simplement à vous dire que… je… je suis heureux de vous revoir… et que… que je vous considère… comme mon meilleur ami…. Mon seul ami.

 

Ca y est. Il l’avait dit. Maintenant il attendait la réaction de John. Il allait peut-être se moquer de lui. John s’approcha de lui.

 

John : Ne soyez pas si modeste mon vieux…

 

Il lui tapa sur l’épaule.

 

John : Vous en avez beaucoup plus que ça ! Il faut rajouter Teyla, Ronon, Carson…

 

Rodney ne rétorqua pas.

 

John : Je suis heureux de vous revoir aussi mon vieux ! Vous me manquiez !

Rodney : C’est vrai ?

John : Enfin… un peu.

 

Non John n’avait pas changé. Et il en fut soulagé.

 

John : Je… Est-ce que vous avez vu Elizabeth ?

 

Rodney lui fit signe que non.

 

Rodney : Je crois qu’elle a besoin de temps… pour réaliser ce qu’il vient de se passer.

John : Il faut que je la vois…

 

Il se dirigea vers la sortie.

 

Rodney : John !

 

Il se retourna.

 

Rodney : Elle vous a cru mort !

John : Je sais…

 

Il sortit.

 

……

 

Elle ferma les yeux lorsqu’elle l’entendit l’appeler. La dernière chose qu’elle souhaitait avant son départ, c’était se retrouver face à lui. Elle s’arrêta car elle savait pertinemment qu’il ne la laisserait pas partir de cette manière. Elle savait que tôt au tard, elle devrait l’affronter.

 

Il la rejoignit et elle se tourna vers lui en essayant de garder le contrôle. Elle eu beaucoup de mal lorsqu’elle croisa son regard. Dieu comme il lui avait manqué. Il lui sourit.

 

John : Je vais commencer à croire que tu m’évites !

 

Elle savait qu’il n’avait rien oublié de leur relation avant sa disparition et qu’il espérait pouvoir reprendre là où ils s’étaient arrêtés mais cela lui était impossible. Elle devait s’en tenir à ses résolutions. Ne plus souffrir.

 

Elizabeth : J’ai énormément de choses à faire

John : Je veux bien te croire mais j’espérais que tu m’accorderais un peu plus d’attention.

 

Il lui fit son plus beau sourire.

 

John : Je suis en convalescence et j’aurai besoin de quelqu’un pour prendre soin de moi.

 

Il avait dit cela en faisant quelques pas vers elle tout en essayant de l’enlacer, mais Elizabeth se dégagea légèrement et fit quelques pas pour s’éloigner de lui. Chose qu’il remarqua et qu’il trouva bizarre.

 

Elizabeth : Vous avez raison. Vous avez besoin de repos. Vous devriez aller vous reposer dans vos quartiers.

 

John la fixa un long moment et cela la gêna au plus haut point. Le vouvoiement avait sur lui un effet bizarre. Il avait l’impression que c’était le calme avant la tempête. Il devait encore essayer. Elle réagissait peut-être de cette manière parce qu’il était dans les couloirs.

 

John : Tu pourrais te joindre à moi ?!

 

Il n’aimait pas non plus la manière dont elle évitait son regard. Il y a quelque chose qui n’allait pas et il voulait savoir quoi. Il la vit baisser les yeux.

 

Elizabeth était sur le point de pleurer. Elle n’arriverait jamais à lui tenir tête trop longtemps. Il fallait qu’elle coupe court à cette conversation.

 

Elizabeth : Je suis désolée Colonel mais j’ai d’autres choses de prévues !

 

John crut un instant manqué d’air lorsqu’il l’entendit l’appeler « Colonel ». Que s’était-il passé en son absence pour qu’il y ait un tel virement de situation. Elizabeth se retourna pour partir mais il lui attrapa la main. Elle leva les yeux vers lui. Chose qu’elle n’aurait pas du faire.

 

John : Elizabeth… Qu’y a-t-il ?

 

Dans quelques minutes, elle ne pourrait pas empêcher les larmes de couler. Car elle avait souffert de sa mort mais elle souffrait aussi de devoir agir de la sorte avec lui…mais la douleur était beaucoup moins pesante que celle de sa perte. Elle ne voulait plus jamais revivre ça.

 

Elizabeth : J’ai énormément de travail…

John : Pas avec moi Liz !

 

Elle baissa les yeux. Les larmes avaient fait leur apparition. Il n’avait pas le droit de faire ça. De l’appeler comme ça. Il fallait qu’elle arrive à le garder à distance. Elle inspira un grand coup et se redressa. Elle planta son regard dans le sien.

 

Elizabeth : Lieutenant Colonel Sheppard, je crois que cela ne vous regarde pas.

 

Elle dégagea sa main de la sienne. John n’en revenait pas.

 

Elizabeth : Je suis heureuse de vous revoir parmi nous… mais n’oubliez pas pourquoi vous êtes ici ?!

 

John ne comprenait pas. Que lui arrivait-elle ?

 

John : Ne joue pas à ce petit jeu avec moi Elizabeth !

Elizabeth : Je ne joue à aucun  jeu Colonel !

John : Pourquoi fais-tu ça ?

Elizabeth : Faire quoi ?

John : Me tenir à distance !!

 

John avait haussé le ton. Ils se fixèrent un long moment.

 

Elizabeth : Nous avons fait tout les deux une erreur de jugement… je remets simplement les choses en ordre.

 

Elle allait s’en aller de nouveau mais il la rattrapa par le poignet. Elle se retourna vivement. Pourquoi devait-il insister ?!

 

Elizabeth : Lâchez-moi Colonel ! Nous en avons fini !

John : Elizabeth…

Elizabeth : Dois-je vous donner un ordre ?

 

Il la regarda. Il ne la reconnaissait plus. Mais son regard ne pouvait pas la trahir. Il voyait qu’elle souffrait. Il était bien décidé à découvrir pourquoi elle agissait de la sorte. Il la lâcha sans la quitter des yeux.

 

Elle le regarda une dernière fois avant de s’éloigner et au détour d’un couloir, elle s’appuya contre le mur et laissa ses maudites larmes sortirent. Elle venait de faire une chose qui lui était insupportable mais il le fallait. Ils s’en porteraient mieux tout les deux ainsi.

 

 

……

 

Il entra dans le bureau sans y être invité. Après ce qu’il avait vécu ces derniers jours, il n’avait pas envie de perdre du temps en futilités. Caldwell était derrière son bureau. Il s’approcha de lui.

 

Caldwell : Je ne vous ai pas entendu frapper Colonel ?!

John : C’est parce que je n’ai pas frappé !

 

Caldwell le regarda.

 

Caldwell : Et je peux savoir pourquoi ?

John : Qu’avez-vous fait ? Qu’avez-vous dit à Elizabeth ?!

Caldwell : Je vous demande pardon ?!

 

Caldwell s’adossa contre le dossier de sa chaise tout en ne quittant pas John des yeux.

 

John : Ne me dites pas que vous n’avez pas profité de mon absence pour prendre le contrôle de la cité !

Caldwell : Dois-je vous rappeler, Colonel, à qui vous vous adressez ?!

 

John s’approcha encore plus et posa ses mains sur le bureau de Caldwell.

 

John : Je ne vous laisserai pas faire ! Vous avez peut-être pensez vous êtes débarrassé moi et bien c’est raté. Me revoilà !

 

Ils se fixèrent un long moment.

 

Caldwell : Vous avez fini ?

 

John ne répondit pas.

 

Caldwell : Alors c’est vous qui allez m’écouter maintenant !

 

Il se leva pour tenir tête.

 

Caldwell : Même si je ne suis pas toujours d’accord avec le Dr Weir ou avec vous, je respecte votre place parmi nous… et il est vrai que j’ai assuré la permanence lors de votre disparition. Mais il a bien fallut que quelqu’un le fasse.

John : Elizabeth connaît très bien ce qu’elle a à faire…

Caldwell : Je crois que vous ne comprenez pas !

 

Ils se fixaient toujours.

 

Caldwell : Elizabeth ne pouvait pas assurer son poste.

 

John ne comprenait pas. Que c’était-il passé avec Elizabeth ? Caldwell se calma quelque peu.

 

Caldwell : Elle était très affectée par votre disparition…

 

John baissa un instant avant de le regarder à nouveau.

 

Caldwell : La perte d’un être cher peut vous changer totalement…

 

Caldwell s’arrêta et baissa un instant les yeux comme si il parlait de chose vécu.

 

Caldwell : Et peut vous faire remettre en question certains de vos choix.

 

Caldwell prit une lettre posée sur son bureau et lui tendit. John la prit et commença à la lire. Il n’arrivait pas à y croire… mais il commençait à comprendre mieux maintenant. Il posa la lettre.

 

Caldwell : Elle tient énormément à vous… et je crois que je peux dire que c’est réciproque sinon vous ne seriez pas dans mon bureau actuellement. Elle va avoir besoin de vous ! La douleur ne s’effacera pas en une journée.

 

Il avait déjà vu la réaction d’Elizabeth face à la mort de son père et il venait d’imaginer ce qu’avait du être sa réaction face à sa disparition et sa soit disant mort.

 

Caldwell : Alors si vous le permettez, Colonel, j’ai un rapport à terminer.

 

John le regarda. Il avait fait une erreur en venant ici et en l’accusant. Il fit quelques pas pour s’éloigner.

 

Caldwell : Colonel…

 

John se retourna.

 

Caldwell : Ne refaites jamais ça ! Je mettrais ça sur le compte de votre convalescence et n’ayant pas repris votre service, je ne ferais pas de rapport… mais que cela ne se reproduise plus. Est-ce que je me suis bien fait comprendre ?

John : Oui, Monsieur.

 

Ils se regardèrent une dernière fois avant que John ne sorte. Caldwell se rassit. Si la situation avait différente et les lieux aussi, il ne lui aurait pas de cadeaux. Mais ici tout était différent et il  s’en était rendu compte.

 

……

 
 
Conçu par Océan spécialement pour Imagine.
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